Trois acolytes dans un petit cabinet d'avocats. Un aveugle, une vampire et un faire-valoir sont aux prises avec l'incarnation du mal en une sorte de mise-en-garde anti-Trump à peine déguisée...
Si la presse officielle refuse d'attaquer des sujets délicats et incertains, elle est quand-même pointée comme étant la voie ultime du triomphe de la vérité. On renforce ici l'idée que la presse peut être l'objet de fausses routes ou de cas de corruption mais qu'elle tente de bien faire son job. La corruption se présente ici en infiltration du secrétariat et pas à la tête, il y a toujours des maux ponctuels à écarter mais le système ne demande qu'à être parfait si on le laisse être, etc. etc...
Notons une inversion des valeurs manichéistes telle que chez les gentils, les rapports humains, entre eux, sont amplis de petites cachotteries, de gros mensonges derrière des allures de camaraderie et d'amitié, une sorte de mesquinerie permanente qui plane, alors que chez les méchants, au-delà du fait que leurs intentions sont perverses et que leurs actes sont criminels et impitoyables, chez eux, on fait preuve d'un sens de l'honneur, d'une sorte de loyauté et d'honnêteté intellectuelle, des valeurs plutôt élevées...
On fini le final de la saison-one avec Dédé sur un toit qui veille, tend l'oreille et entend ...un cri de bébé, un jeune enfant qui pique une colère ?! Dédé a déjà plongé dans l'action, un enfant qui crie, c'est forcément un salopard de margoulin violeur pédophile junkie flic et chef de gang. Or, tout parent sait pertinemment bien que les petits enfants crient pour 100.000 autres raisons que d'avoir son intégrité menacée, ils/elles crient parce que en jouant, on tombe, y a des bobos, parce qu'ils veulent un truc que vous ne voulez pas leur céder. Ils crient parce qu'ils peuvent crier car les vrais petits martyres ne crient pas, habitués à la souffrance, ils ont bien trop peur pour crier ! Objectivement, le cri qui fait embrayer Dédé au quart de tour ressemble à un cris d'enfant qui marche pied-nu sur un lego...