Ce n'aurait pas été mi-décembre, Netflix, ou encore et surtout cette note alléchante de 7.2 sur Senscritique, je n'aurais surement même pas osé charger un mauvais streaming mal tamponné du premier épisode de Jessica Jones. Le générique graphique, alcooleux et suave m'a tout de même conforté dans mon choix de continuer quelques saccades plus loin.
Attention je ne connais pas la bande dessinée originale, cet avis est donc celui d'un inculte.
Comme d'habitude la fille est belle de loin et moche de près, son homologue masculin est boosté aux hormones et la ville choisie est tristement New York. Mais le cliché semble vouloir s'arrêter quand on découvre que l'héroïne est en fait une anti-héroïne, tout du moins une héroïne déchue. Rebelle avec son perfecto et ses bottes noires, alcoolique, elle se fout du monde et ne travaille que pour payer sa bibine ou presque.
Le problème c'est que ça ne sonne pas aussi bien que Wolverine ou Daredevil (pourtant lié d'après ce que j'ai cru comprendre), ça sonne un peu faux à mon goût. J'ai eu le sentiment d'une version édulcorée et faussement féminine du Serval que l'on connait. J'aurais tant aimé voir le personnage beaucoup plus sombre, dans un New York aux couleurs de Sin City par exemple. Mais c'est sans doute la BD qui veut ça, et encore une fois je ne l'ai pas lue.
Le super méchant en revanche est très bien choisi, l'acteur joue bien, même en version française (j'ai alterné les deux), et son pouvoir est tout simplement génial. Toute la série repose sur ce Killgrave et justifie amplement que l'on regarde la première saison dans sa totalité.
Au final une note de 6 car la série manque cruellement de maturité et de profondeur. Quelques bonnes scènes de baston mais le whisky est décidément coupé à la flotte. Me serais-je fait suggéré de regarder ?