Si vous avez une idée de scénario...

... ne la vendez pas à Disney.

Au milieu de ce tsunami interminable qu'est le Marvel Cinematic Universe, Netflix fais office d’irréductible gaulois, qui résiste encore et toujours aux facilités. Après un Daredevil qui fera l'unanime, un Jessica Jones qui fera bien plaisir, un Luke Cage plutôt intéressant et un Iron Fist plutôt décevant, le projet était donc un rassemblement des licences comme ont pu le faire les GROS messieurs du cinéma.
On va donc répondre à une question tous ensemble les enfants.

Pourquoi est ce que Netflix est intelligent ?

Un rassemblement est un projet bancal quoi qu'on fasse.

A l'approche des 10 ans du premier Iron Man, il serait temps pour Disney de s'en rendre compte.
Créer une intrigue globale avec pour base plusieurs personnages disposant de leurs propres vies impliquent plusieurs problèmes. Pour la suite en particulier. En effet, après Avengers, beaucoup de gens ont demandés, pourquoi est ce que dans les films solos qui y font suite, les collègues n’interviennent ils pas ? Concernant Disney, la réponse est très simple, ils en ont strictement rien à foutre. Concernant Netflix la question se pose autrement. Comment faire en sorte que les collègues n'interviendront pas durant les suites ?
L'alchimie de cette courte série est très intéressante. Là où les bandes annonces nous montrent des extraits qui tombent sous le sens quand on s'imagine les quatre dans la même pièce, je pense que la production sait cacher son jeu. Une fois en plein visionnage on se rend compte que les scénaristes font tout leurs possible (avec classe et inventivité) afin que les personnages ne puissent pas travailler ensemble. A l'individuel, chacun est filmé avec sa couleur représentative. Dès qu'on change d'intrigue c'est comme un autre monde qui nous ai exposé. Rien ne marche entre eux , et c'est volontaire, jusqu'au bout du bout. Appart une sympathie d'avantage polie que sentimentale, une nostalgie sexuelle pour Luke et Jessica, et un des quatre rendu au rend de martyr plutôt que héro, l'amitié n'est pas sur la feuille de service croyez moi. Les personnages sont d'avantages curieux les un les autres que réellement tenté par une équipe.
Ici, on ne cherche pas les facilités (Luke et Danny aurait pu parler de Rap, mais ce n'est pas le cas) car avec un créneau aussi court, autant le peaufiner comme il faut.

Chercher à rallonger l'intrigue est très dangereux.

La série est courte. 8 épisodes. Un scénario qui tient sur une simple semaine (comme c'est implicitement indiqué au cour de la série, 1 épisode = 24H) 1 intrigue, 1 sous-intrigue. Alexandra et La Main, avec Elektra derrière, qui devient par la suite la seule intrigue des épisodes finaux. C'est tout, c'est simple.
Ici, il n'est pas question de trouver je ne sais quel objet parce que sinon un méchant pourrait s'en servir dans 15 ans (suivez mon regard), non. Juste une enquête qui, assez subtilement il faut le dire, rassemblera les personnages pour une première collaboration le temps d'un combat. Rappelons quand même qu'il s'agit de rassembler, une alcoolique, l'adulte qui a souffert, un adolescent, et un gars qui prêche la bonne parole, donc immédiatement sorti de la zone de conflit les esprits s'échauffent. Cette dynamique sera le moteur du reste des épisodes.

En somme, The Defenders est présenté comme une équipe de bénévole temporaire. On nous présente un problème qui concerne tout le monde, on le résout, et c'est fini. Dans les faits, reste à voir si ce sera le cas pour les futurs saisons. Malgré des incohérences chorégraphiques ou des personnages qui se limitent par leurs fonctions (Luke Cage), l'ensemble est très plaisant. J'en demanderait presque plus, mais ça serait gâcher ce travail exemplaire tant il est simple et efficace.

P.S. : SPOILERS