Marvel's The Defenders par Antevre

Ouais, bah c'est... pas terrible hein.

Les Defenders, c'est l'équipe formée ici par Daredevil, Luke Cage, Jessica Jones et Iron Fist (et leurs associés respectifs). Alors qu'ils enquêtent chacun de leur côté sur la fameuse société secrète Hand, ils finissent par tous se rencontrer, et après les politesses d'usage, décident de s'allier. Ils vont donc aller poutrer les méchants.

Vous l'aurez compris avec la profondeur de ce résumé, c'est au mieux médiocre. L'intrigue est simpliste, les enjeux sont peu clairs, le rythme est nul, il se passe rien, c'est prévisible et lent et finalement mis à part l'aspect fan service de mettre les héros en commun la série est bien trop pauvre que pour vraiment tenir en haleine.

Au niveau du contenu en lui-même, on retrouve ce même problème qu'on a dans le film Civil War : les affrontements soi-disant épiques font cheap (c'est pas dans un aéroport désert cette fois, mais plutôt des bâtiments déserts, comme ce fameux parking où les héros se retrouvent face aux Doigts de la Main - c'est tellement drôle à dire comme ça, on comprend mieux pourquoi les Tortues Ninja ont voulu parodier ça avec le clan Foot). C'est d'autant plus triste que la Hand, dans l'univers Marvel, ça implique généralement des légions entières de ninjas qui déferlent sur les héros. Dans cette série, si on a plus d'une ou deux scènes avec 5 ou 6 cascadeurs en col roulé à l'écran, on a de la chance (c'est tellement triste en comparaison avec les gros plans-séquences d'action de la série Daredevil, qui sont la preuve que c'est tout à fait faisable). Cela a des conséquences sur la crédibilité de l'action : dans la série on présente sans cesse les méchants comme extrêmement puissants, une société secrète avec des tonnes de ramification, mais rien ne vient prouver cela. Pour autant qu'on puisse en juger, il ne s'agit rien de plus que d'une petite vingtaine de ninjas qui polissent soigneusement leurs chorégraphies de combat dans leur repère secret. On se demande dès lors comment il est si difficile de les affronter... D'ailleurs, c'est bien joli le "kung-fu" hein, mais on se demande dans quelle mesure des gens aussi bien financés disposent d'aussi peu d'équipement lourd. Quasi pas d'armes à feu, peut-être une ou deux bagnoles de fonction de temps en temps, ça sonne plus ninja par intérim qu'autre chose. Rien qu'une petite descente de police à la Holy Grail ne puisse régler aisément. Même problème avec Elektra, le Black Sky, soi-disant surpuissante, ce qui n'est jamais trop montré, mis à part dans la fameuse scène d'entrainement randori-style dont la chorégraphie bien trop identifiable ne trompe personne.

Sans surprise, une série consensuelle qui surfe sans vergogne sur la popularité des premières séries Marvel Netflix.