J'ai mis un an à visionner la première saison. Plus exactement j'ai mis un an après avoir vu le pilote pour me pencher sur la suite, non pas que ce pilote m'ait déçu, juste un poil ennuyé. Cet ennui poli qui ne rebute pas mais qui n'encourage pas pour autant. J'ai donc finalement tout regardé et si le soin apporté à la série est réel j'en suis quand même sorti un peu frustré.
Ce qui m'a d'abord plu, c'est l'engagement que la série crée avec le spectateur, en mettant l'accent sur ses personnages plus que sur l'ambiance 50's (qui est pourtant agréablement présente) et la reconstitution pure et dure. C'est un peu ce qui m'avait manqué sur mon (court certes, 7 épisodes ) visionnage de Mad Men par exemple. Le sujet est prometteur et potentiellement toujours contemporain, ce qui rend la série plus "tangible" à mes yeux et donc plus prenante. Le lenteur toute relative du récit n'est pas non plus un frein à la qualité de la série. Là où ça se gâte un peu plus, c'est quand on sort un peu du cadre de l'étude scientifique qui sert de support à la série, et que des sous intrigues et rebondissements prévisibles soient maladroitement greffés au reste. C'est déjà frustrant que certains personnages secondaires soient convenus et peu utiles parce que ça éparpille sensiblement l'intrigue, ça l'est d'autant plus quand on place les deux héros au milieu d'un schéma amoureux déjà vu. Bill et Virginia sont peu conventionnels et j’espérais un peu que la série le soit moins également.
Mais la grande réussite de la série, c'est Lizzy Caplan. Virginia est indispensable à Bill, Lizzy est indispensable à Masters Of Sex : dans les deux cas son implication est sans réserve et la fascination totale.
Elle est le principal argument de la série, de ceux qui font revenir.