Sequence killers
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Enseignant la criminologie au sein des bureaux du FBI, Holden Ford (Jonathan Groff) et Bill Tench (Holt McCallany) s’associent et décident de faire progresser leurs recherches et d’aborder le comportement des tueurs différemment.
Alors que l’idée qu’un criminel nait mauvais, qu'il est doté d’une prédisposition au mal est profondément inscrite dans les mœurs américaines, Holden et Bill vont introduire un nouvel angle d’étude révolutionnaire. Bien souvent, la « situation affecte le comportement », comme le souligne Holden: c’est en étudiant et en arrivant à cerner la personnalité (passé, vie personnelle, comportement) d’un criminel ou preneur d’otage, que l’on arrive à comprendre quels étaient les éléments déclencheurs et motivations du tueur au moment de l’acte.
Entre deux comprimés d’aspirine, une dizaine de gorgées de café (et quelques pintes), les deux agents vont ainsi analyser les comportements des criminels incarcérés aux quatre coins des États-Unis (Dennis Rader, Ed Kemper, Monte, Darrell Gene Devier, Jerry Brudos et Richard Speck). Holden, que l’on sent nettement plus « à l’aise » face aux tueurs en série, use de méthodes aussi révolutionnaires que controversées : il mène la discussion avec aplomb, et se glisse dans la peau d’ ami du criminel pour atteindre une corde sensible, une faiblesse, afin d’obtenir des aveux, et empreinte un langage parfois trash (qui finit par déplaire à son propre coéquipier et lui entraîne des ennuis). Le résultat: les entretiens officieux sont d’une grande intensité.
Assez lente au premier abord, il faut tout de même se laisser le temps de rentrer dans cet univers sombre qu'est celui de David Fincher. Même si l'ambiance est pesante, voire glauque, l'intelligence des dialogues est au final saisissante, les acteurs talentueux et la dimension historique très intéressante.
J’ai trouvé les interprètes d’Holden et d’Ed Kepner particulièrement talentueux, les similitudes de ce dernier avec le véritable criminel sont d’ailleurs troublantes (voir lien). Leur discussion finale est selon, moi, la scène la plus intense et réussie de toute la série.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=229&v=FDYBmNYc8IA
L’histoire d’amour entre le timide et passionné Holden et Debby (Holt McCallany), jeune étudiante indépendante, complexe et un brin hippie , apporte des moments de légèreté et de sensualité à cette atmosphère tristounette. Ce duo secondaire reste à perfectionner, à voir comment le couple évoluera dans la saison deux, qui sera dévoilée courant 2019 (une rencontre avec le monstre Charles Manson y est prévue...) ! Et pour mon plus grand bonheur: Mindhunter se pare d'une bande son délicieusement seventies: On y trouve Toto,Talking Heads, Led Zeppelin, The Alan Parsons Project, David Bowie... et même du Fleetwood Mac !!
Inhabituelle sur Netflix, ce genre de série plus sombre et intelligente m’a conquise…
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Créée
le 9 janv. 2019
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