Fort d’un immense succès à sa rediffusion, puis lors de la sortie des films, le studio Sunrise pense avoir trouvé en Mobile Suit Gundam leur licence phare. Le Real Robot commence aussi à être un sous-genre, avec l’arrivé en 1982 de Macross (diffusé par chez nous sous le nom de Robotech), considéré comme le premier concurrent de Gundam. Le succès de cette série étant au rendez-vous, Sunrise commandera à Yoshiyuki Tomino en 1984 une suite qui sera diffusée de mars 1985 à février 1986.
J’ignore ce qu’en aura pensé ce dernier qui était passé à autre chose. Il dira y avoir été « imposé », même avoir été aux abois lors d’autre série Gundam. « En tant que créateur, je ne ressentais aucune nécessité d’écrire de nouvelles séries sur Gundam. Mais en tant que producteur, je n’avais pas le choix. Les audiences le réclamaient. Mais je n’ai pas aimé ça. » dira-t-il en 2005.
Mais en attendant, il a fait diligemment son devoir, sachant que les fans attendaient impatiemment ce qui était advenu de cet univers après la chute de Zeon. Et une chose est sûr, il ne les a pas déçus.
Mobile Suit Zeta Gundam est aujourd’hui encore considéré comme étant une des meilleures séries Gundam, un véritable classique de l’animation japonaise. Voyons ce qu’il en est réellement.


Petite précision, j’ai vu la série via une fantrad certes pas horrible, mais qui avait la fâcheuse tendance à vouloir retranscrire tout ce que disent les personnages (alors que c’est le boulot du doublage, ça), rendant compliquée la lecture des lignes de dialogues car je devais parfois cliquer sur pause ou revenir en arrière tant elles défilaient vite. Aussi, sans être non plus microscopiques, les sous-titres étaient petits et tout en bas de l’écran, ce qui soumettait mes yeux à une gymnastique peu agréable. Alors, sûrement quelques subtilités me sont passées au-dessus de la tête. Ce n’est pas ça qui m’a empêché d’apprécier la série, cela dit.


D’abord, sans ambages, cette série est vraiment bonne et meilleure que Mobile Suit Gundam sur plusieurs aspects.


Rien que l’évolution de l’univers est bien pensée.
Au sortir de la guerre avec Zeon, désormais appelée Guerre d’Un an, celle-ci est réintégrée au sein de la Fédération. Cette dernière s’interroge à propos de la reconstruction, des colonies et des Newtypes, dont l’existence est désormais prouvée. Et évidemment, les politiques de la Fédération vont prendre les plus mauvaises décisions possibles.
Vu que les centres politiques se trouvent sur Terre, avec des élus locaux, les assemblées démocratiques terriennes priorisent la reconstruction de la planète au détriment des Sides. On a certes vu dans la précédente série que la planète n’avait pas été épargnée par les combats contre Zeon, mais surtout que la guerre a ravagé la population Spacenoïde. Aussi, celle-ci, se sentant trahie par cette décision arbitraire (et ayant appris qu’ils se transforment en Newtype), manifeste de plus en plus de colère vis-à-vis des Earthnoïdes, vus comme une élite déconnectée de la réalité (ça rappelle quelque chose). Certains parlent de créer un gouvernement Spacenoïde déjà plus connecté à la vie spatiale (aucunement précisé si ce gouvernement devrait être indépendant de la Fédération ou travailler de concert avec), d’autres pensent qu’il faut évacuer la Terre pour qu’elle redevienne un territoire vierge pendant que l’humanité évolue en Newtype en son ensemble.
Pour répondre à la colère des Spacenoïdes, la Fédération créait en 83 une armée d’élite, les Titans. Tous les membres sont d’origine terrienne et ont un pouvoir total sur les Sides et l’armée régulière. Leur but officiel est de pourchasser les derniers sbires de Zeon encore présents dans l’espace fédéral, mais leur vrai but, plus sinistre, est de contrôler par la force s’il le faut les Spacenoïdes et d’encadrer les Newtypes. Leur quartier général dans l’espace se trouve sur Side 7, rebaptisé Gryps et leur base terrestre dans le Kilimandjaro.
En 85, un accident tue tous les occupant de la Colonie 30.


Evidemment, il s’agit des Titans ayant gazé toute la population dont le seul tort avait été d’organiser une manifestation réclamant l’évacuation de la Terre.


Aussitôt après ce tragique évènement, une organisation militante (voulant établir un gouvernement Spacenoïde ou évacuer la Terre) voit le jour. Il s’agit de l’Anti-Earth Union Group, ou A.E.U.G. qui accueille notamment des Spacenoïdes révoltés face à la tyrannie des Titans et d’anciens membres de Zeon. Très vite considéré comme un groupe terroriste par les Titans et la Fédération, une tension nait entre les deux factions qui s’arment de plus en plus.
Bref, la paix si durement établie à la fin de la première série est sur le point d’être de nouveau perdue à la suite d’une succession de mauvaises décisions prisent par des politiques déconnectées. Tomino aime toujours autant le réalisme et on est très loin de l’utopie socialiste présentée dans Star Trek


Je trouve que c’est juste brillant. Après la fin de Mobile Suit Gundam, on pouvait s’attendre à ce que le prochain conflit soit crédible et à ce que la reconstruction post-guerre, la gestion des colonies et la question des Newtypes soient des thèmes en filigrane. Mais le fait que ce soit le moteur déclencheur de l’intrigue et du conflit prouve que l’univers créé par Tomino et le collectif Yatate est bien construit et réutilisable sans pour autant stagner.


En 87, soit sept après la bataille d’A Baoa Qu, débute l’histoire. Un contingent de trois MS nouvelle génération de l’A.E.U.G., mené par le lieutenant Quattro Bajeena (que le visionneur devinera derechef qu’il s’agit en réalité de Char Aznable) s’infiltre sur Gryps où ils découvrent avec horreur que les Titans ont développé des Gundam Mark II, plus puissants et efficaces que celui que pilotait Amuro sept an auparavant.
Au même moment sur la colonie, un jeune lycéen, Kamille Bidan, fait l’école buissonnière avec son amie Fa Yuiri mais le fougueux adolescent va s’agripper avec Jerid Messa, un jeune pilote Titan qui s’était moqué de son prénom.
Evidemment, c’est Kamille qui est arrêté et malmené au poste. A cette occasion on comprend qu’il s’agit d’un puissant Newtype, doué avec les MS, car vainqueur de quelque concours de pilotage juvénile. Mais l’A.E.U.G. attaque afin de s’emparer des Gundam.
Kamille s’échappe et dans une scène faisant écho à celle d’Amuro qui grimpe sur le Gundam, le Newtype fait de même mais pas pour défendre sa colonie. Il se venge de l’officier l’ayant précédemment frappé avant d’aider le Lt Quattro à s’emparer des trois Gundam MK II.
Va alors commencer pour Kamille un périple de sang et de larmes où la fin heureuse ne sera peut-être pas au rendez-vous…


Par quoi commencer ? De nouveau Tomino nous gratifie d’une belle ribambelle de personnage. Commençons par les méchants.


Les Titans sont les parfais remplaçants de Zeon. On aurait pu s’attendre que les méchants de Mobile Suit Zeta Gundam soient juste des nouveaux « méchants », des Zabi éco+ quoi… mais le fait que ce soit une organisation créée par la Fédération pour justement pourchasser le reste de Zeon et maintenir la paix rend les choses plus intéressantes.
On peut distinguer six grands pontes de cette organisation d’élite. D’abord ses chefs, avec Jamitov Hymen, fin politique qui réussit à rassurer les élus Earthnoïdes mais prêt à tous pour imposer sa domination aux Spacenoïdes.


Sa puissance est telle qu’il n’hésite pas faire sauter la puissante base fédérale de Jaburo avec des armes atomiques pourtant interdites dans le seul but de piéger l’A.E.U.G. ; ou d’assassiner le chef de celle-ci malgré une certaine immunité diplomatique.


Puis vient son âme damnée, Bask Om, stratège qui ne reculera pas à l’idée de raser des colonies entières si elles se mettent en travers de son chemin ou simplement en guise d’avertissement. Enfin, Jamaican Daninghan, second de Bask, capitaine de vaisseau mais méfiant envers les autres membres de l’organisation… à juste titre.
Viennent ensuite les trois sous-officiers qui feront véritablement bouger l’organisation. Jerid Messa, jeune pilote prometteur qui aspire à prendre la tête des Titans via ses exploits guerriers et qui deviendra rapidement le grand rival de Kamille (le Char à son Amuro quoi), totalement obsédé par l’idée de le vaincre. En un sens, il est persuadé d’être le héros de l’histoire.
Vient son opposé, Yazan Gable. Autre pilote, il est plus une caricature de méchant, à faire du « mouhahaha » après avoir tué ses ennemis et réussit à se rendre détestable au possible. Ambitionnant lui aussi de prendre la tête de l’organisation, il ne compte pas attendre les promotions.


Il s’arrangera pour se faire tirer dessus et ainsi s’écarter juste à temps afin que Jamaican se fasse tuer, prétextant qu’il ne l’aimait pas.


Seule la victoire l’intéresse, peu importe le nombre de victimes collatérales.
Puis enfin celui que beaucoup voient comme le grand méchant de la série : Paptimus Scirocco, jeune homme aussi charismatique que dangereux, aussi charmeur qu’ambitieux… C’est non moins les Titans que l’humanité dont il souhaite s’emparer, et ce par tous les moyens. Même s’il doit jouer le serviteur servile, il aura toujours un pistolet caché sur lui.
Pour bien nous faire comprendre que les Titans ne sont pas seulement une organisation avec quelque pommes pourris, Tomino nous les fait détester à travers Bark qui fait rosser Bright Noah, de la précédente série, juste parce qu’il avait critiqué à juste titre l’utilisation de tir au sein de la colonie spatiale lors de l’escarmouche contre le Lt Quattro.
Comment nous faire détester les Titans ? Les faire tabasser un personnage apprécié. Testé et approuvé.


L’A.E.U.G. n’est pas en reste côté personnages.
Le Lieutenant Quattro, en réalité Char, dont la cause des Spacenoïdes et donc les Newtypes, lui tiens toujours à cœur. Ayant troqué son masque contre des lunettes de soleil, une cicatrice laissée par Amuro au front, il parait plus mûr et on ne peut s’empêcher d’être comme soulagé de le voir être passé du côté des protagonistes. Toujours pilote de génie, sa relation presque paternelle avec Kamille est bien faite, sans oublier celle qui le lie aux anciens personnages. En effet, si Char s’inquiète pour Kamille c’est qu’il a peur que l’adolescent emprunte le même chemin fait de larmes qu’Amuro. D’ailleurs, Char semblera être satisfait quand il verra que son ancien rival retrouvera le feu sacré. Ses prouesses et une certaine reprise de confiance en l’humanité (notamment via sa relation avec ses anciens ennemis, celle avec Kamille ainsi que sa prise de position politique) seront cependant ébrouées vers la fin de la série.


Elles seront ébrouées par l’arrivé d’Axis, forteresse de Zeon au cœur du conflit qui réveillera ses doutes en tant que meneur mais aussi de figure positive.


Ce amène notamment à des scènes d’incertitudes lui donnant une aura plus humaine que dans la première série.
Aussi, il porte désormais une combinaison à chaque sortie de MS.


Souvenir de Lalah.


On aurait pu craindre que le nouveau personnage principal, Kamille Bidan, ne soit qu’un Amuro 2.0. Ce n’est pas vraiment le cas. C’est un Newtype moins sujet à la discipline qu’Amuro, plus virulent. Il faut dire que contrairement à lui, il s’embarque sur l’Argama, (principal vaisseau de la flotte de l’A.E.U.G., très inspiré par le White Base), sans connaître un seul visage. Seul celui de Fa finira par le rejoindre. Jeune homme énergique mais aussi en proie à une certaine mélancolie, les épreuves qu’il traversera...


Dès les premiers épisodes, il assiste impuissant à la mort de sa mère par les Titans, expulsée dans le vide spatial, voit son père indifférent car ayant une maîtresse et préférant rejoindre les Titans plutôt que l’A.E.U.G., obligeant ces derniers à le tuer. Plus tard dans la série, il tombera amoureux d’une femme qui sera à son tour tuée, se prendra d’affection pour une autre qui ne finira pas mieux… fun !


...ne feront qu’endurcir le jeune homme, augmenter son dégoût de la guerre et aussi fragiliser sa psyché. De plus, son autisme n’arrange en rien les choses.
En résulte un personnage râleur, impulsif (il vole une machine de guerre pour rejoindre un groupuscule terroriste parce que, entre autres, on s’est moqué de son nom de fille) qui a du mal à s’ouvrir aux autres, à se faire comprendre, ce qui l’isolera encore plus dans une détresse que les autres personnages perçoivent mais n’arriveront pas à combler.
Dans un sens, Kamille Bidan est aussi moins violent qu’Amuro. Ce dernier est dégoûté par la violence mais n’hésite pas à plomber un soldat ennemi si sa vie est menacée


(je pense à l’épisode avec sa mère, ou cette superbe scène presque digne d’un Leone quand il confronte Ramba Ral lors de sa désertion).


Kamille, quant à lui, va systématiquement préférer désarmer ou raisonner ses adversaires quand il se bat autrement que dans un MS. Il essaye tant bien que mal de limiter ses victimes et espère toujours trouver du bon chez ses adversaires bien qu’il doive la plupart du temps les occire.


Notamment avec Sarah, qu'il essayera de raisonner plusieurs fois.


C’est un personnage qui je suis sûr, à l’instar de Shinji dans Neon Genesis Evangelion, doit être mal considéré par certains fans, surtout avec la mise en scène exigeante de Tomino. Mais comme Amuro, Kamille est un personnage complexe, très humain mais dont sa condition de Newtype dans un monde en conflit perpétuel ne pourra être qu’irrémédiablement brisée.
C’est aussi, Newtype oblige, un génie de la mécanique dont les notes permettront à l’A.E.U.G. d’améliorer son Mk II en Zeta Gundam qui donne le titre à la série.
Parmi les autres personnages, notons Emma Sheen, jeune pilote Earthnoïde des Titans qui, scandalisée par le comportement de ses pairs...


notamment après le meurtre de la mère de Kamille


...rejoindra l’A.E.U.G. et pilotera un Mk II. Personnage féminin à fort caractère, elle est une figure importante de l’escadron de MS qui combattront au nom de l’A.E.U.G. et le fait qu’elle soit une Oldtype ne gêne aucunement ses talents de pilote.
Les femmes sont à l’honneur dans cette série. Là où Sayla ne pilotait que péniblement deux fois le Gundam (dont une sans autorisation), avant d’être « seulement » pilote de chasse, ce n’est pas moins de huit pilotes féminins qui rejoignent le casting, que ce soit dans l’un des deux camps… ou les deux…
Je pense avant tous à Reccoa Londe de l’A.E.U.G., autre personnage dont la narration difficile de Tomino pourrait gêner plus d’un.


Devenue accro au danger après une expérience traumatisante dans les guérillas pendant la guerre d’Un an, elle est amoureuse de Char, mais se sent délaissée, notamment à cause du fait que personne ne la considère comme une femme telle qu’elle l’imagine. Elle finit subjuguée par Scirocco et deviendra une de ses séides.


Toujours dans le camp des gentils, Fa, l’amie de Kamille, est une nouvelle Fraw, en plus utile car n’hésitant pas à voler en MS après une période d’entraînement.
Enfin, au grand plaisir des fans, Bright Noah décide rapidement de rejoindre l’A.E.U.G. pour devenir le capitaine de l’Argama. Il conserve son uniforme fédéral, sûrement par espoir que la Fédération se joindra aux idéaux de l’organisation terroriste. Il est toujours le même, quoiqu’un peu adouci. Reconnaissant Amuro en Kamille, il refuse de faire les mêmes erreurs et n’hésite pas à demander de l’aide aux autres membres de l’équipage. Toujours professionnel, quand il apprendra la véritable identité du Lt Quattro, il n’en prendra pas ombrage et une fois sa stupéfaction passée il continuera sa relation de travail avec leur lieutenant, malgré leurs passifs d’adversaires.


En parlant de l’ancien casting, parmi ceux qu’on a le plaisir de retrouver, on n’est pas étonnés de ce qu’ils sont devenus. Hayato, ayant épousé Fraw, fonde Karaba, mouvement Terrien contre les Titans qu’Amuro, surveillé par le gouvernement et toujours hanté par la guerre, finira tant bien que mal par rejoindre.
Parlons donc d’Amuro. Sa relation avec Char est complexe mais passionnante à suivre. D’ennemis mortels, ils passent à relation compliquée...


Notamment sur la mort de Lalah mais aussi leur passé. Ne pas oublier qu’Amuro a tué plusieurs hommes de Char, et que Char a entre autres tué le fiancé de Mathilda.


...puis à un respect mutuel et sincère. Ils se battent ensemble pour offrir à l’humanité une ère de prospérité pacifique. Leur discussion est toujours intéressante à suivre, jusqu’à même leurs piques.


J’ai encore du mal à me remettre du fameux échange : « Qu’es-tu venu faire sur Terre, Char ? – Je suis venu rire de toi. »


A la fin, Amuro fait peu d’apparitions, la star de Zeta reste Kamille, mais démontre toujours qu’avec un MS entre les mains (et ce sans piloter un seul Gundam de la série) il reste le meilleur dans sa catégorie. S’il avait pris possession du Zeta Gundam, la série se serait terminée plus tôt…
Toujours chez Karaba, on retrouve Kai, devenu espion à leur solde, mais aussi Katz, Letz et Kika, les trois mioches du White Base ayant désormais bien grandi et devenus les enfants adoptifs d’Hayato et Fraw. On suivra surtout Katz qui s’engage auprès de Quattro/Char et Kamille dans l’espace, voulant devenir pilote de MS mais reste en attendant pilote de chasse.
On apprend aussi que Mirai a épousé Bright et qu’ils ont eu ensemble deux enfants.
Quant à Sayla, sûrement le personnage féminin le plus important de la première série, elle ne fait qu’une très courte apparition muette à un moment clé du récit.
Je ne peux malheureusement pas parler de tous les personnages, car sinon ça durerait trop longtemps. Je pourrais mentionner les deux cyber-Newtype Four et Rosemary, fruits d’expérimentations des Titans afin de palier le problème que seuls les Spacenoïdes peuvent devenir des Newtypes. Je pourrais aussi parler de Sarah, Newtype amoureuse et âme damnée de Scirocco malgré son bon fond (et qui ne laissera pas Katz indifférent), de Wong Lee, du fondateur de l’A.E.U.G. Blex Forer, de l’opérateur Torres, ou du capitaine Henken Bekkener, mais je dois parler avant tout de Haman Karn.
Haman Karn, Newtype doublée d’une superbe pilote de MS sans oublier son intelligence acérée, est la dirigeante officieuse d’Axis.
Qu’est-ce Axis ? C’est un météore de la ceinture d’astéroïdes, créé par Zeon avant la guerre d’Un an. Oui, l’entité ennemie de la première série a toujours une dernière base et est « dirigée » par Mineva Zabi, fille Dozle, dernière duchesse/princesse.
Ça fait beaucoup à digérer hein ? Dites-vous juste que le fait qu’Axis ait perduré pendant sept ans prouve que la fonction officielle des Titans est factice.
Là où Jerid est le rival de Kamille, Haman Karn est l’ennemie personnelle de Char, qui ne supporte pas l’idée que Mineva, dont il s’est attaché, ne soit qu’un pantin manipulé par Karn.


(oh ça va, il n’a fait qu’assassiner sa tante et conduit à la mort un de ses oncles)


Comme vous pouvez vous en douter, ce troisième pouvoir qui intervient vers le début de la fin de la série, sera courtisé par les deux camps, sa puissance étant suffisante pour faire pencher la balance. Mais évidemment, Karn a bien l’intention de voir l’A.E.U.G. et les Titans s’entredéchirer afin d’avoir un boulevard pour asseoir de nouveau la domination des Zabi et jouera donc sur les deux tableaux (Karn est évidemment consciente que les Titans ou l’A.E.U.G. finiront par la trahir).
Comme vous pouvez le constater, ce casting est assez inclusif. Là où la première série se dotait de quelques personnages aux noms purement japonais et d’un Amuro métis, ici tous les personnages principaux sont de nationalités indéterminées. Ce qui est conforme aux différents thèmes de la série, notamment son ambition d’être internationale. On ne parle pas du Japon mais du genre humain. Ironique quand on sait que cette licence a peu traversé les frontières à part son pays d’origine et les Etats-Unis (pour rappel il a fallu 42 ans pour que la première série débarque en France).


Parlons maintenant de la série en elle-même. Si Mobile Suit Gundam est sombre, ce n’est rien face à Zeta. Cette ambiance de paix, sur le point d’être rompue à cause de stupidité politique qui dégénère en un conflit où Zeon parvient à renaître de ses cendres, ce qui rend caduques les sacrifices commis dans la première série, est saisissante. En plus, on quitte la simple binarité de « Démocratie vs Dictature » pour passer à une plus complexe « Démocratie malade qui s’enlise dans un conflit devenant une guerre civile ».
Encore une fois, Tomino ne nous épargne pas la guerre. Aux villes en ruine de la première série succèdent désormais les cadavres des victimes des Titans, les corps d’enfants seuls ou même un bébé desséché tenu dans un dernier réflexe par sa mère, sans oublier des civils aspirés dans le vide spatial. Les images terribles dont nous gratifie Zeta peuvent mettre mal à l’aise.
Sans parler de l’humain.
Les hésitations d’Amuro, les malheurs de Kamille, Sarah Zabiarov déchirée entre sa loyauté envers Scirocco et l’affection qu’elle porte à Katz, la trahison de Reccoe mais aussi les morts parmi les membres du casting (j’y reviendrai) rendent ce début de conflit ironiquement plus meurtrier à nos yeux que celui de la guerre d’Un an (qui est censé avoir réduit de moitié l’humanité).
La haine de la guerre se ressent à travers le personnage de Kamille, qui ne trouve nul plaisir et encore moins d’honneur à se battre.


Lors du massacre de la bataille finale, il se demandera ce que toutes ces victimes (autant amis qu’ennemis) ont de satisfaisant.


Même Haro, la mascotte sympatoche de la première série, est ici une autre, car depuis créé en série de jouets. C’est Kamille qui le trouve dans une décharge sur la lune… yeah…
D’ailleurs, là où la lune était juste qu’à maintenant mentionnée pour n’être que l’astre derrière lequel se trouvait Side 3 et donc Zeon, dans Zeta elle est d’une importance stratégique. Colonisée avec deux importantes villes, dont la capitale créée autour de la célèbre empreinte de pied de Neill Armstrong s’appelle Von Braun en hommage au scientifique (ouais, les Nippons ont moins de problème à rendre hommage sans problème à ce type…à moins que ce ne soit une pique au Américains l'ayant recueilli?), plusieurs affrontements s’y dérouleront à divers moments de la série, avec son lot de dégâts collatéraux.
Plutôt favorable à l’A.E.U.G., dont la ville Granada abrite sa base, c’est l’entièreté de l’astre qui soutiendra ces derniers face aux Titans qui n’auront de cesse de la revendiquer.
La série n’hésite pas aussi à nous faire épouser le point de vue de Jerid. Certes, il est introduit dès le début comme une caricature de grosse gueule se servant de son statut de Titan pour se protéger, il semble cependant s’assagir au fur et à mesure de la série. En réalité, si on regarde ses scènes sans contexte, on serait tentés de croire qu’il s’agit du héros de Zeta. Il tombe amoureux deux fois dans la série. La première, Lila Rira, une pilote qui fait partie des forces régulières de la Fédération, le mate dans son arrogance.


Manque de bol, Kamille la tue lors d’un combat singulier de MS.


Heureusement, Jerid, trouve un autre soutien de poids en la présence de Mouar Pharaoh, une pilote des Titans. Mouar sera avec Haman Karn le seul personnage féminin ayant rencontré Scirocco qui ne tombera pas sous son charme. Elle préfère au contraire continuer de soutenir Jerid, malgré les promesses tacites de Scirocco.


De nouveau, elle se fait tuer par Kamille, en tentant de protéger Jerid (ce qui, entre Lalah, Four et Sarah, commence à faire beaucoup).


Jerid a donc toutes les raisons de haïr Kamille, qui tue aussi certains de ses amis.


Mais c’est vraiment lors de la mort de Mouar qu’on peut penser que Jerdi est le vrai héros, si on débarque sans savoir ce qui s’est passé avant.


Kamille aussi a toutes les raisons de détester Jerid
leur première rencontre se solde par une bagarre et Jerid sera le responsable de la mort de la mère de Kamille… sans le savoir.
Mais Kamille ne devient jamais une boule de haine contrairement à Jerid qui met de côté son ambition tant qu’il ne s’est pas vengé de lui.
Un de leurs derniers échanges est saisissant : Jerid reproche à Kamille d’avoir tué plus de personnes que lui-même. Ce qui est vrai. Et quand on y pense, c’est pareil dans la série précédente : Char tue moins qu’Amuro.
L’ironie étant que Kamille haït bien plus Yazan (notamment sa façon de se complaire de ses massacres) et Scirocco (qu’il ne supporte pas voir jouer avec des vies humaines pour sa simple ambition) que Jerid, pourtant son ennemi le plus acharné.
Le scénario, complexe, permet de véritables moments de bravoure, et pas que martiale. A titre d’exemple, les cinq premiers épisodes sont avant tout une mise en place mais aussi un conflit militaro-diplomatique entre l’A.E.U.G. ayant volé les trois nouveaux Gundam et les Titans souhaitant les récupérer ; tandis que la guerre à proprement dite, ne commence qu’aux dixième-onzième épisodes.
Mais surtout, un des points d’orgue de la série avec son final sont les épisodes se passant en Afrique et plus particulièrement celui de Dakar, capitale de la Fédération, où se trouve une assemblée fédérale que Char prend de force avec l’aide de Karaba. Ici, il y livre un discours anti-Titan et va jusqu’à dévoiler sa véritable identité (c’est justement lors de cette scène que l’on voit Sayla, qui sourit quand son grand frère prendre ses responsabilités). C’est un moment que l’on peut qualifier de parfait autant dans son écriture que son exécution.
L’A.E.U.G. principale faction des protagonistes avec Karaba, est aussi transgressive. D’abord composée de plusieurs anciens soldats de Zeon n’ayant pas rejoint Axis, elle peut être assez ambigüe pour les spectateurs. Elle n’hésite pas à croiser le fer contre les Titans en temps de paix. Ambigüe aussi pour son partenariat avec la société lunaire Anaheim Electronics, qui aide notamment pour les MS et vaisseaux. On peut penser que la société souhaite l’utiliser pour ses ambitions commerciales mais aussi retirer tout soutien selon comment le vent tourne.


C’est une mise en scène solide qui nous attend, une narration qui prend des risques… tous en restant compliquée (ça reste le style Tomino). L’animation, s’étant grandement améliorée en six ans, rend les combats entre MS et vaisseaux spatiaux vraiment intenses et des personnages mieux détaillés.
Et on imagine sans mal que cette animation a permis à Tomino d’étoffer son univers, en commençant par nous montrer une technologie plus conforme. D’abord : les téléphone fixe sont sans fil ! Bon, pas de portables et pour communiquer dehors, il faut une cabine téléphonique (le futur !). Mais les Mobiles Suits sont plus impressionnants que jamais. Mieux détaillés, avec une animation plus poussée, ils sont bien plus convaincants en machines à tuer que dans la série originale où ils avaient parfois un côté pataud (surtout dû à l’animation).
Des changements sont aussi à noter sur le design des vaisseaux spatiaux, notamment l’Argama. Bien moins « carré » que la White Base, ce nouveau vaisseau phare possède des couloirs néanmoins plus exigus. Ce qui le rend à mon sens plus oppressant (sans être les couloirs du Nostromos d’Alien). Mais son principal changement sont ses rampes de lancement, désormais à l’extérieur, rendant donc les sorties plus rapides mais aussi plus vulnérables. Cependant, cela donne au vaisseau un look de double porte-avion assez original. Aussi, sa passerelle, qui était assez grande dans la White Base est ici plus restreinte, rendant les scènes se passant à l’intérieur plus « étroites », là où dans la première série, elle ressemblait à un carrefour tant les personnages s’y retrouvaient.
Ensuite la technologie a aussi profité de ces sept années de paix. Les cockpits sont par exemple devenus moins rudimentaires : au lieu d’un simple écran qui se désactivait une fois la caméra brisée, voilà que l’écran est le cockpit, qui offre une vue à 360° aux pilotes, qui peut zoomer, calculer tout en combattant. Et en cas de problème, un écran de secours sur le tableau de bord offre une dernière aide au pilote.
Les MS possèdent aussi un système de communication de pointe. Là où les anciens MS ne pouvaient communiquer qu’entre alliés, désormais, dans Zeta, deux pilotes de MS ennemis peuvent automatiquement parler entre eux, ce qui permet des répliques en pleine bataille. Et certains appareils, dont le Zeta, peuvent se transformer en chasseurs lourds, afin de faciliter leur déplacement tout en pouvant continuer à se battre.
Je ne peux pas décemment parler d’une série Gundam sans parler des nouveaux modèles. Le Mark II, pour commencer, une version plus bodybuildée du modèle que pilotait Amuro (officiellement appelé le RX-78-2 Gundam… oui, c’est très précis). D’abord enjeux stratégiques, les trois modèles seront améliorés pour Emma et Char et de leur étude sortira le Zeta Gundam du titre, plus performant. A titre personnel, je suis moins fan du design du Zeta, notamment au niveau du bas de la tête. Coté Titan, le Psycho Gundam est un véritable cauchemar à l’écran et nous rappelle à nous spectateurs, qu’aussi élégant soit leur design, les Gundams restent de simples machines conçues pour tuer, peu importe le camp.
Et autre sens du détail comme aime le faire Tomino : les MS de base des Titans, les Hizacks, sont des Zakus de la première série, mais améliorés. Zeon ayant réintégré la Fédération, celle-ci s’est accaparée sa technologie.
Le design des MS, conçu par Kunio Ōkawara, déjà responsable de la première série, sont plus impressionnants et menaçants que jamais en plus d’être variés. On pourrait cependant reprocher que ce sont tous des MS type combattants et le Guntank et le Guncanon de la première série manquent un peu mais bon, je pinaille.
Ces améliorations concernent aussi les vaisseaux spatiaux, qui semble plus puissants et opérationnels que lors de la guerre d’Un an. Ainsi, les factions utilisent des leurres qui une fois exposés au vide spatial, prennent des formes de météore ou même de MS.
D’ailleurs, Tomino profite que Zeta se passe plus dans l’espace que son prédécesseur en nous détaillant un peu mieux comment fonctionne l’autarcie des cylindres O’Neill.
En quittant l’aspect technologique, Tomino étoffe sa licence avec les Newtypes en la personne de Kamille.


Notamment la fin, où ses pouvoirs lui permettent de communiquer avec des morts récents et pas que Newtypes. Est-ce vraiment les esprits de ses amis tombés aux combats ? Ou autre chose ? Une ambiguïté reste à ce propos.


Ensuite, avec les personnages de Four et Rosemary, deux Cyber-Newtypes dont les capacités ont été créé artificiellement par les scientifiques Titans mais rendent leur esprit instable, sujet aux manipulations, à la tromperie mais aussi à la folie.
Tous ces changements et ces nouvelles informations, en plus d’approfondir l’univers, permettent des trouvailles de mise en scène, ne serait-ce grâce à cette vision à 360°.
Enfin, je considère que la façon dont Tomino narre ses histoires peut être compliquée. Mais pas la façon dont il gère ses nombreux persos. Chacun brille, aucun ne semble être le doublon d’un autre (mis à part le pilote Roberto et un peu Apolly.


En vrai, lors de leurs morts, je n’étais pas très investi).


Alors qu’on pourrait penser que lors des sortis des escouades de MS, que seul Kamille brillerait, surtout une fois le Zeta entre ses mains. C’est oublier que Char reste la Comète Rouge et qu’Emma est une ancienne Titan. En réalité, seuls Katz et Fa (qui s’améliorent tout au long de la série) pèchent un peu, mais Tomino réussit à ne pas privilégier seulement un de ses personnages, que ce soit en termes de combat mais aussi en capitainerie ou en politique.
Ensuite, niveau mise en scène, de nouveau Tomino nous gratifie de sa spécialité : gifler ses personnages (pas de blague sur Macron, je vous prie). Ce pauvre Kamille se fait brutaliser tout au long de la série (et n’est pas le seul). Le personnage est littéralement introduit ainsi ! J’ignore ce qu’a Tomino avec les gifles, mais bon sang, il sait les rendre marquantes ! Et oui, y’a des vidéos compilations de gifles dans Gundam qui trainent sur le net.
D’ailleurs, après Char Aznable qui tire son nom de Charles Aznavour, Tomino nous prouve un certain attachement à la chanson française avec une station de réparation de l’A.E.U.G. appelé La Vie En Rose en français dans le texte.


Il y a des défauts, évidemment. Les combats de MS, aussi bons et bien chorégraphiés soient-ils manquent parfois de visibilité, notamment via le montage, surtout dans les vingt premiers épisodes. Mais bon, c’est pas excessivement dur à suivre (et je rajoute que la fantrad avait de petits sous-titres à lire rapidement et situés tout en bas de l’écran, rendant le tout encore plus complexe).
Ensuite, toujours cette narration propre à Tomino, qui n’est certes pas un défaut en lui-même mais demandera beaucoup aux visionneurs les moins investis (je pense au personnage de Rosemary, au spectateur de comprendre pourquoi elle régresse mentalement sans prévenir, avec les indices laissés auparavant. Pas vraiment d’explications sur le comment du pourquoi).
Non, le plus gros défaut, ce sont les personnages de Shinta et Qum, deux enfants ramenés par Char à bord de l’Argama sans vraiment d’explication (ou je l’ai ratée). Ils doivent faire référence au trio Katz, Kika et Letz de la première série mais… alors que ce trio était monté à bord du White Base suite à une évacuation et resté à bord car n’ayant plus nulle part où aller, là, c’est eux qui viennent d’eux même et restent sans être utiles (alors que le trio participait comme il pouvait lors des batailles). Certes, ainsi on n’aura pas de mise en scène d’enfants soldats, mais au vu des conneries qu’ils commettent


(notamment avec Rosemary)


Je me demande pourquoi Bright ne les a toujours pas foutus dehors… il devient sensible en vieillissant…


Les ambiances sonores restent réussies (bien que moins marquantes que dans la précédente série, à mon humble avis) et la bande son, très 80’s, réussit à accompagner la série sans vraiment de fausse note.


Mais maintenant parlons un peu du final qui a dû faire grand bruit à l’époque. Bien loin de la fin de Mobile Suit Gundam, qui se terminait de manière optimiste malgré le chaos qu’était la bataille d’A Baoa Qu, Zeta se termine au contraire sur un épilogue bien plus pessimiste.


D’abord, la plupart des membres du casting : un massacre. Autant que les trois hauts lieutenants des Titans meurent avant les trois jeunes aux dents longues semble logique mais… Katz, l’un des gamins de la première série, tue par inadvertance Sarah dont il essayait de briser l’influence que Scirocco a sur elle… pour plus tard se faire péniblement tué par cette ordure de Yazan… Oui, un des enfants qui était le principal vecteur de légèreté de la première série se fait ici abattre par le plus sadique des méchants de Zeta. Yazan se paie même le luxe de survivre à la destruction de son MS par Kamille ! La mort Katz est le moment où l’on comprend que les personnages principaux ne seront pas en sécurité. Et comme on peut le craindre, ça s’enchaîne : un Jerid désespéré se fait finalement occire par Kamille, un des deux vaisseaux principaux de l’A.E.U.G., véritable binôme de l’Argama sombre avec son équipage en vain. Et c’est pas fini : Emma meurt suite à ses blessures dans son duel qui se conclut par la mort de Reccoa, Char est (de nouveau) présumé mort après avoir échoué à tuer Haman Karn qui parvient à s’enfuir. Enfin, après avoir déployé tous ses pouvoirs de Newtype lors de son ultime combat contre Scirocco (qui meurt), Kamille… semble frappé par la folie sous les yeux horrifiés de Fa… FUN !


J’avais lu qu’une expression (ou un surnom) assez populaire parmi les fans de la franchise était : « Kill them all Tomino ». Et autant j’avais pas eu cette impression dans Mobile Suit Gundam...


Où un seul membre important du White Base mourait.


...autant cette hécatombe à la fin de Zeta me fait prendre tout à coup conscience du sens de cette expression, et me fait craindre le destin qui attend les survivants de cette série (et de la précédente)…
Ce final, très bien écrit et mis en scène, est d’autant plus sinistre que rien n’a été accompli.


La guerre continue malgré la destruction du gros des forces des Titans. Axis est toujours présent et avec Haman Karn à sa tête, on sait d’avance qu’elle va profiter de ces destructions pour s’emparer du pouvoir. Sans oublier les principaux pilotes de l’A.E.U.G. qui sont soit morts, soit fous…


Et le pire, c’est autant la Fédération peut se porter comme victime de Zeon dans la première série (bien qu’elle n’ait pas réagi quand Side 3 est devenue une dictature), là, elle est totalement responsable de ce qui va lui arriver (et des futures victimes…)
C’est pas non plus du nihilisme à la Devilman mais quand même, j’imagine que pas mal de téléspectateurs de février 1986 ont dû être secoués par ce double épisode final.


Quoi dire en conclusion ? Malgré ses appréhensions, Tomino a su reprendre l’univers qu’il avait précédemment mis en place en le dotant d’une note plus sombre, plus réaliste mais aussi plus crue. Une réelle réussite visuelle et scénaristique.
Arrivé après trois ans d’absence sur les écrans, l’immense succès accordé à Mobile Suit Zeta Gundam amorce le véritable départ de plus 30 ans de séries, d’O.A.V. et de films consacrés à la licence (et qui continue encore aujourd’hui). Et on le comprend aisément en la visionnant.

Blaviken
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le 17 sept. 2021

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