Mr Pickles est une série dont le principal trait de caractéristique est qu'elle est trash, vraiment. Les créateurs se surpassent pour aller toujours plus loin dans le crade et le dégoûtant (Mention spéciale à l'épisode ou un handicapé déformé bouffe du poisson cru et la tueuse à gage qui chie par les nichons, sûrement parmi les trucs les plus dégueulasses que j'ai jamais vu) Ils vont même plus loin et optent pour un design des personnages volontairement laid, même pour les gens normaux, histoire de pousser le sentiment de dégoût à son paroxysme. Et c'est un point positif : La série ose faire du trash sans prendre de gants et se permet vraiment à peu près tout en termes de gore, de la simple amputation à une dinde humaine qui pond des œufs en passant par des pédophiles passés au mixeur
Mais voilà, c'est bien beau d'enchaîner des scènes toujours plus dégueulasses, mais encore faut-il que cela ne tombe pas dans la répétition et ne soit pas un cache-misère de la qualité de la série. Car Mr Pickles, passé les premiers épisodes, devient une série effroyablement répétitive. Chaque fois, la série va nous faire rencontrer un personnage bizarre et crade et / ou un enculé (Un homme défiguré par du fromage fondu, une dame qui parle avec son cul, un super-héros sénile qui s'enfonce des bonbons dans le cul, un tueur à gage, etc...), et il meurt tué par Mr Pickles et / ou devient son esclave. L'intrigue repose dans 80% des épisodes sur les motivations et les objectifs de Tommy ou les Goodman qui vont quelque part, avec un schéma relativement similaire (Mr Pickles tue tout le monde, grand-père se plaint du chien mais n'est pas pris au sérieux, le shérif se comporte comme un enfant, etc...) et une sous-intrigue souvent inintéressante. Parfois, la série tente d'innover en établissant une continuité le temps d'une fin de saison, ou en opérant une mise en abîme, mais c'est majoritairement ce schéma qui domine
La série souffre aussi de la faiblesse de ses personnages. Tommy est crédule pour un sou, mais jamais les scénaristes exploitent sont trait de caractère pour en faire quelque chose de drôle. Son père est pareil : Archétype du père de famille des années cinquante, jamais ils n'utilisent ce trait pour déboucher sur une situation qui fait rire. En fait, ils ne savent pas comment exploiter le caractère de leurs personnages pour en faire des situations humoristiques. Quelques uns sortent quand même du lot : Le supérieur de Goodman, qui est parfait dans le rôle du patron connard (Notamment l'épisode où on fait la connaissance de sa femme), le shérif, Beverly (Parce qu'ils arrivent à la rendre moins lisse et plus supportable que son fils et son mari) et Linda
A voir donc, si on est pas trop exigeant. C'est typiquement la série devant laquelle on doit laisser le cerveau au boudoir pour regarder