Improbable, le premier mot qui me vient à l'esprit. Improbable qu'un univers aussi puéril et rose-pour-plaire-aux-filles ai pu engendrer la perle qu'est Friendship is Magic. Et pourtant. L'engouement grandissant sur internet pour cette série a piqué ma curiosité au vif, et j'ai finalement décidé de me lancer sur les premiers épisodes. Sans pouvoir m'arrêter avant d'avoir atteint le dernier.
La chose la plus déconcertante au premier visionnage est sans doute les personnages. Mis à part quelques rares exceptions, tous les personnages, principaux comme secondaires, sont des poneys femelles. Compte tenu de l'univers, c'est assez logique. Toutefois, il est assez déroutant de voir qu'il s'agit effectivement de poneys/licornes/pégases se déplaçant à quatre pattes (ou en volant) mais faisant usage d'un mobilier tout ce qu'il y a de plus humain (donc pas vraiment adapté lorsqu'on possède des sabots).
Mais l'on s'y fait très vite, même lorsque l'on ne connait pas l'univers. Passé ce détail, on s'émerveille devant la beauté des décors et la qualité de l'animation. C'est particulièrement plaisant à regarder, les personnages sont superbes, leurs expressions reflètent parfaitement leur état d'esprit et les rends plus mignons encore. C'est riche en couleur, en évitant soigneusement de mettre du rose partout, et c'est pourtant très attendrissant.
Outre leur design amusant (mention spéciale aux « cutie marks ») les personnages principaux sont véritablement attachants par leur personnalité, que ce soit leurs défauts comme leurs qualités. Le doublage (anglais) est très bon, et insuffle aux poneys une véritable identité. Ils sont tous très réussis, et l'on n'a aucun mal à les suivre dans leurs aventures.
D'ailleurs, parlons-en de leurs aventures. Si les deux premiers épisodes se suivent pour former une histoire plus longue qui constitue l'introduction, les suivants sont totalement indépendants les uns des autres. Comme le suggère le titre de la série, le thème principal est l'amitié. Ainsi, chaque épisode traite d'une facette spécifique du sujet, que ce soit l'entraide, la confiance, la tolérance ou encore la jalousie, et ce avec un petit résumé sous forme de lettre à la fin. Si l'on pardonnera ce dernier point un peu trop évident pour nous adultes, il n'en reste pas moins que la façon dont le thème est traité est véritablement entrainant.
Car la série déborde de référence culturelles qui nous parlerons d'avantage à nous qu'aux enfants. Et l'on trouve de tout : livres, films, contes... Ca, plus un humour omniprésent et efficace. Difficile de terminer un épisode sans avoir rit au moins une seule fois, soit devant les mimiques excellentes des protagonistes, soit devant leur attitude, et plus particulièrement le côté déjanté de Pinkie Pie.
Plusieurs épisodes comportent également des chansons, qui je dois le dire, ne sont pas déplaisantes. Bien interprétées, et suffisamment peu nombreuses pour ne pas devenir systématiques comme dans un long-métrage Disney. On en redemanderait presque.
Friendship is Magic est la preuve qu'il existe encore des dessins animés de qualité. Mieux : qu'il se fait encore des séries animés qui convient aussi bien aux enfants qu'aux adultes (ou tout du moins, au grand enfant que je suis). Improbable vu son univers, et pourtant vrai. Si vous êtes de ceux qui ont la nostalgie de leurs vieux dessins animés, je n'ai qu'un conseil : essayez. On y prend goût.
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