Narcos
7.7
Narcos

Série Netflix (2015)

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Pablo Escobar: Patron del Mal, mais narcotrafiquant avant tout

Narcos a tout pour devenir une série culte dans quelques saisons, mais pour cela il faudra relever rapidement le niveau et que les scénaristes commandent une paire de cojones. Si je l'ai relativement bien notée, la saison 1 me donne une impression encore bien lisse malgré le sujet lourd.


Le Pablito, je le connais bien et son histoire m'a toujours fasciné, tout comme celle des mafias, cartels et narcotrafiquants autour du monde. Je ne suis pas de ceux qui souhaitent qu'une oeuvre adaptée soit la plus fidèle possible et qui hurlent à la moindre incohérence. Tant mieux, parce que les scénaristes ont du trancher pour savoir quelles parties de la vie d'Escobar développer. Exit la vie de Pablo avant le trafic de coke, logique vu le nom de la série. Mais c'est dommage tant cette saison est entièrement centrée sur lui. Un épisode d'introduction du personnage dans ses jeunes années de voleur n'aurait pas été de trop pour renforcer un personnage déjà charismatique au possible. Parce qu'au final, la saison 1 s'étale quand même sur 16 années. On a fait dans l'intensif là, et si tant est qu'on ne connaisse pas trop l'histoire du colombien, on peut vite avoir une indigestion devant tant d'événements qui s'enchaînent.


Plus globalement, je reprocherais à la série de ne pas savoir se poser, de privilégier l'histoire au développement des personnages et de leurs relations. Le duo de flics est vraiment intéressant, mais leur relation est tellement survolée... Et que dire du gringo et de sa femme ? Elle ne sert juste à rien sincèrement, aucune émotion ne dégage de leur couple, on ne s'y attache pas. C'est du temps perdu dès qu'elle apparaît à l'écran. Du temps gâché qui aurait pu revenir au développement de la relation entre Pablo et son fils notamment. Oui, parce que le rôle d'Escobar est superbement écrit. D'un côté on a un des plus gros enfoirés que la Terre ait porté, et de l'autre un père attentionné, un mari épris (mais volatile quand même faut pas déconner). Oui, le monstre Pablo peut même pleurer. En même temps, il faut dire qu'il est superbement interprété par le bedonnant Wagner Moura. Et il m'a fallu moins de 3 épisodes pour m'enlever Michel Patulacci de la tête dès qu'il apparaissait à l'écran, c'est dire la qualité de son interprétation.


Malgré tout, j'ai quand même pris mon pied devant Narcos. Cette voix-off scorsesienne est vraiment bien utilisée, avec parcimonie. Puis derrière Narcos, on a José Padillha dont le le rythme et la tension m'avaient beaucoup plus dans Tropa de Elite. Bon ici, la tension est parfois tombée à l'eau puisque je connaissais l'issue des scènes (l'embarquement à l'aéroport, l'évasion de Pablo), mais il n'en a pas trop fait heureusement. Si l'on laisse de côté le côté super-héros des soldats qui investissent la prison, l'assaut est haletant. De bonne augure pour les prochaines saisons.


La question est maintenant de savoir quelle tournure va prendre la série. Je ne souhaite pas une seconde saison centrée sur les deux dernière années de Pablo tant la première a condensé beaucoup en 10 épisodes seulement. Wagner Moura va quoi qu'il en soit manquer à la série tant son interprétation est superbe. A qui la relève ?

WelshOrson
7
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le 20 nov. 2015

Critique lue 387 fois

2 j'aime

Loïc A.

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