Saison 3 (5/10)
Concrètement, on sent que la magie commence à se perdre. L’histoire est de plus plus mièvre, pleine de guimauve à faire pâlir les Bisounours. Alors oui, la façon dont les mythes de Peter Pan puis celui du Magicien d’Oz (ou du moins, la méchante sorcière de l’Ouest) ont été traité était intéressante. Leurs relations avec les personnages principaux étaient plutôt funs par moments, mais ça devait vite très lourd (d'autant plus qu'on sentait des trucs du genre venir). L'idée de faire de Peter Pan une sorte de Geoffrey bis (tête d’ange à esprit psychopathe) était marrant mais aussi un peu lourd. Quant aux motivations de Zelena, c'était grossier (ouh, je veux me venger !). Bon, du coup avec ces deux intrigues et ces deux méchants, cela a entraîné le fait que Regina et Rumple sont devenus gentils. Et s'ils restent de loin les personnages les plus intéressants, leur intérêt est nettement moindre que dans les précédentes saisons.
La façon dont les intrigues se résolvent est grossière, n'exploitant même pas le potentiel mis en place et s'enfonçant d’avantage dans la niaiserie. Sans parler de l'amourette entre Emma et Crochet (qu’on apprend à connaitre un peu plus et en devient un poil plus intéressant que le reste du casting) qui traine la aussi en longueur. Ou encore les deux derniers épisodes, clairement en mode remplissage pour gagner du temps. Ma déception personnelle reste le personnage d’Ariel : étant ma princesse Disney préférée, j’en attendais beaucoup. Au final, elle se révèle être encore plus niaise et stupide que ses consœurs Aurore, Belle ou Blanche Neige. Le final laisse présager une suite intéressante avec l'héroïne phare du moment pour Disney. Bref, des intrigues avec de bonnes idées en soit mais extrêmement laborieuse et le ton donné devient lourdingue à la longue, diminuant le plaisir possible.
Pour le casting, y’a pas de grands changement. Lana Parilla et Robert Carlyle sont clairement au-dessus du lot, mais à l'image de leurs personnages, un cran en-dessous des précédentes saisons (bon, Carlyle n'est pas aidé dans la deuxième moitié de saison par l'utilité donné à son rôle). Le reste est vraiment très moyen. Techniquement, la musique est toujours d'un bon niveau. Les décors et effets spéciaux sont toujours aussi présents, mais parfois on sent clairement l’abus de décors numérique (genre il n'est pas rare de voir des portes se révélaient être juste un bloc de pixel). La mise en scène reste dans la lignée des précédentes.
Bref, une troisième saison confirmant de plus en plus le statut de plaisir coupable de cette série. Ouais y’a certaines idées chouettes, y’a des fins d'épisodes sympa donnant envie de voir la suite... Mais voilà, il ne faut pas se leurrer, c'est quand même très cul cul la praline au point que ça en devient parfois gerbant. Je continuerai sans doute à suivre, parce que le concept et les idées amenées sont sympas malgré qu'ils soient le plus souvent non exploités.