La routine, mec, elle te tue.

Dino Ortolani descend Emilio Sanchez. Johnny Post fume Dino Ortolani. Nino Schibetta saigne Johnny Post. Jefferson Keane fracasse Carlos Rodrigo et Jorge Vargas. Ryan O'Reilly fait tomber Jefferson Keane...

J'arrête là ? On n'en est pourtant qu'au quatrième épisode.
En tout, il y en aura 56.

Inutile de vous attacher aux personnages, ils disparaissent au bout de quelques épisodes. A ce rythme, et pour alimenter les 6 saisons qui constituent la série, les scénaristes n'ont d'autres choix que de faire apparaître quantité de nouveaux détenus. Et si quelques uns survivent, c'est au prix de retournements scénaristiques pas toujours vraisemblables, et souvent mal amenés.

Dommage, car quiconque a découvert "Oz" à la fin des années 90, s'est pris en pleine face, un univers des plus noir et des plus radical, préfigurant sans conteste ce qu'allaient devenir les séries TV modernes.

Bien sûr, "Oz" a techniquement un peu vieilli (le générique est tout bonnement ringard), mais elle reste à découvrir, ne serait-ce que le temps de quelques épisodes, pour ses personnages haut en couleurs (Schillinger, O'Reilly, Adebisi et son improbable chapeau) et son discours corrosif sur le système carcéral, magnifiquement porté par les tirades d'Augustus Hill.

Comme celle du premier épisode, qui semble nous avertir de ce qui nous attend :

"I am here to testify that i am less afraid to be shanked in my back than the routine...
...cause the routine...
...the routine, man, that kill you."