Come fly with me

Alors qu’AMC, le network qui monte, avait enfin trouvé le succès avec sa saga d’époque avec l’excellente Mad Men, les chaînes nationales ont donc voulu surfer sur ce succès en créant deux séries qui se passent dans les années 60’s. NBC créa la rapidement annulée The Playboy Club, assez catastrophique, alors qu’ABC créait Pan Am.

Les séries romantiques dans le monde de l’aviation n’étaient pas vraiment prisées, dû à l’échec total de LAX, il y a quelques années. Alors quand Pan Am s’affirma être une sorte de soap chic romantique, le spectateur avait de quoi s’affoler. Force est de reconnaître que la première saison ne fut pas aussi nulle que prévu. Quelques épisodes sortent du lot, comme le 1x07, vraiment passionnant, grâce à l’interprétation fantastique de Gaius Charles. De plus, une sorte de sympathie s’installe chez le spectateur lambda, grâce à la légèreté du show. Légèreté, c’est bien d’ailleurs le gros problème, étant donné que les scénaristes ont eu l’ambition (très bonne idée, d’ailleurs), d’aborder le problème de la Guerre Froide à travers le quotidien d’une hôtesse de l’air. Ce qui aurait du faire l’objet d’une série à part entière se retrouve engoncé dans une multitude d’histoires romantiques dont on se moque profondément.

Notons cependant une excellente interprétation de Christina Ricci, Margot Robbie, Michael Mosley ou Karine Vanasse, et un Goran Visnjic qui se sort d’un arc catastrophique avec talent. La série n’est pas sûre d’être renouvelée, c’est tout à fait normal vu sa qualité plus que douteuse. Une saison, ça allait, plus, je ne sais pas.