Avec un peu d’imagination, on peut rendre tout, ou presque, génial. « Parks and recreation » s’intéresse au quotidien d’une équipe de bras cassés en poste dans le service communal des parcs et loisirs. Il y a plus alléchant comme pitch, et pourtant la série atteint sans mal les sommets du genre. Comment ? Par des personnages hauts en couleurs, dont le moindre n’est pas Ron Swanson, fonctionnaire haïssant l’Etat et la fonction publique, sorte de libertarien parfois frappé de conservatisme, dont l’objectif principal est de ne rien faire et de mettre en place tout ce qui lui permet d’atteindre cette visée. Fermez les services municipaux, dénoncez l’incompétence des agents publics, il applaudit à tout rompre, sourire narquois vissé aux lèvres. Ce n’est pas tout, puisque la série comporte aussi une fonctionnaire ambitieuse et zélée, obsédée par le travail, un bouc émissaire vieillissant et passif, une jeune misanthrope ou encore un pseudo-visionnaire aux idées de pacotille. Tout ce beau monde connaît des (més)aventures en cascades, des intrigues amoureuses, des soucis professionnels, ce qui fera figure de ligne directrice.
Très bien rythmé et toujours imaginatif, « Parks and recreation » est un véritable petit bijou, qui prend pleinement son envol une fois la première saison, un peu laborieuse, passée.