Les séries comiques, c'est habituellement pas trop mon truc, mais j'étais obligée de commencer Parks and Recreation, fatiguée d'en voir les gifs orner mon fil d'actualité sur Tumblr. En laissant de côté mes a priori, je me suis lancée.
Evidemment, comme tout le monde l'a dit, la saison une laissait à désirer. Heureusement, elle n'a que six épisodes et elle laissait déjà entrevoir le potentiel comique de cette série, alors j'ai continué. Je n'avais d'ailleurs jamais regardé The Office, donc je ne pouvais pas considérer que la première saison était une pâle copie de sa grande soeur. Si ça se trouve, sans ça, je n'aurais pas continué. Et puis, j'appréciais déjà le personnage de Leslie Knope dans son enthousiasme et sa détermination sans bornes.
Et quel bijou ! Maintenant que j'ai fini de regarder les sept saisons, j'envisage limite de la revoir dans son intégralité. La saison deux a permis à la série de trouver son rythme, et la saison trois a atteint son paroxysme, notamment avec l'arrivée de deux personnages, Ben et Chris, qui ont - et Dieu merci ! - remplacé l'inutile Mark Brendanawicz. Et je n'ai pas besoin de mettre en avant Ron Swanson qui, pour moi, est le meilleur personnage de comédies que je connaisse : oubliez donc Barney Stintson, Joey Tribbiani ou Sheldon Cooper (que je déteste d'ailleurs) ! Et si d'habitude il y a toujours des personnages que je ne supporte pas ou qui me laissent complètement indifférents, Parks et Recreation représente une exception pour moi : je suis tombée amoureuse de la sensibilité puérile d'Andy, du sarcasme nerdy de Ben, de l'inventivité effrenée de Tom, de la détermination aveuglée de Leslie, de la maladresse ridiculisée de Jerry/Terry/Larry/Barry/Garry, de la pseudo-froideur flippante d'April, de la névrose healthy de Chris, de la coquetterie confiante de Donna et la tendresse avisée d'Ann. Et +1 pour l'agressivité susceptible de Craig. Chaque personnage représente un trope, mais qui est souvent parodié et inversé avec brio grâce à une écriture subtile et nuancée. Ce mélange, a priori explosif et imprévisible, fonctionnait à merveille et a donné une dynamique spéciale à Parks and Recreation.
Cette série a des défauts, certes, les épisodes ne sont pas toujours excellents et tout ne fait pas toujours rire, certes, mais c'est peut-être ça qui la rend encore meilleure. Entre les nombreuses blagues et sketch de Parks and Recreation se trouvent des petites pépites, des moments très touchants (est-ce que je peux parler de l'épisode 4 de la saison 8, où Ron et Leslie se réconcilient ? Je crois n'avoir jamais autant pleuré devant une série !), ce qui en fait une série sublimement humaine et incroyablement réaliste. Ces personnages se disputent parfois, ils font souvent des erreurs, mais ils en tirent des leçons, ils évoluent, et mais le plus important, c'est qu'ils s'aiment malgré tout.
C'est donc avec grande tristesse et amertume que je finis mon texte par : Bye bye Lil' Sebastian.