Gangs of Birmingham
Peaky Blinders narre l'histoire d'une famille de malfrats, les Shelby, qui règne sur la ville de Birmingham. Très frères qui font la loi, Arthur l’aîné de la famille, John le benjamin, Thomas la...
le 5 août 2014
83 j'aime
11
Voir la série
Comment se mettre à dos ses amis ? En regardant Peaky Blinders, une série recommandée à la fois par Notre Agent au Kremlin, Karl Ferenc Scorpios, et Rillettes du Mans.
Ce n’est pas le pitch qui cloche (l’histoire d’une famille de gangsters qui cherche à devenir un opérateur respectable de paris hippiques dans la riante Angleterre de 1919), ce n’est pas le casting, entre Cillian Murphy, toujours beau à tomber, (La Jeune Fille à la Perle, Batman, Red Eye, le Vent se Lève, Sunshine, Inception), Annabelle Wallis encore plus belle que la Jane Seymour des Tudors, ou notre chouchou nineties, Sam Neill toujours aussi bon depuis Calme Blanc, Jurassic Park, L’Antre de la Folie, Les Tudors, etc.) Ce n’est pas l’image somptueuse, avec des moments qu’on n’oubliera pas, comme ce cheval blanc qui traverse les hauts-fourneaux de Birmingham. Ce n’est sûrement pas la musique, avec la main rouge de Nick Cave, chanson fétiche du Professore, qui sert de comptine atroce quand nos héros déambulent dans les slums de Birmingham*.
Non, ce qui nous empêche d’apprécier pleinement Peaky Blinders, ce sont ses dialogues. Tout, dans la série, est expliqué par un dialogue. L’héroïne veut venger son père tué par l’IRA : son patron le dit. Elle trahit par amour : elle dit « j’ai trahi par amour »…
Steven Knight, le créateur de ces Blinders, aurait pu dans le premier cas, montrer une photo de la tombe du père, et dans le second, un beau regard triste de miss Wallis aurait suffi à nous aider à déchiffrer ses sentiments (chose assez facile, en vérité, puisqu’elle venait de faire l’amour avec le garçon en question). Mais non, tout est dit. Tout doit être dit. Comme si le spectateur n’était pas assez intelligent pour comprendre.
Contrairement à la leçon de maître Hitch, qui « aurait préféré que rien ne soit dit… »
Ou ce que vous trouverez dans n’importe quel manuel de scénario : « Show. Don’t tell. »
*Take a little walk to the edge of town
Go across the tracks
Where the viaduct looms
Like a bird of doom
As it shifts and cracks
Where secrets lie in the border fires
In the humming wires
Hey man, you know
You’re never coming back
Past the square past the bridge
Past the mills, past the stacks
On a gathering storm comes
A tall handsome man
In a dusty black coat
With a red right hand
Créée
le 14 oct. 2016
Critique lue 8.8K fois
25 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Peaky Blinders
Peaky Blinders narre l'histoire d'une famille de malfrats, les Shelby, qui règne sur la ville de Birmingham. Très frères qui font la loi, Arthur l’aîné de la famille, John le benjamin, Thomas la...
le 5 août 2014
83 j'aime
11
Passée quasiment inaperçue, Peaky Blinders (inspirée d'une histoire vraie bien qu'énormément arrangée) est une excellente surprise en 6 épisodes. D'une part parce qu'elle compte dans son casting tout...
Par
le 20 oct. 2013
74 j'aime
17
Après trois premiers épisodes qui donnent tout de suite le ton, je m’étais fais une réflexion : vais-je tomber sur un mauvais épisode ? Arrivé au début de la saison deux, cette réflexion s’est...
Par
le 20 juin 2015
39 j'aime
9
Du même critique
Après le flop public et critique de Barry Lyndon, Kubrick a certainement besoin de remonter sa cote, en adaptant cet auteur de best-sellers qui monte, Stephen King. Seul Carrie a été adapté à cette...
Par
le 7 févr. 2011
191 j'aime
86
Un grand film, c’est quoi ? C’est un film qui passe sur NRJ12 (en VF mal doublée), qu’on prend au milieu, et qu’on regarde jusqu’au bout, malgré l’alléchant Mad Men S05e1 qui nous attend sur Canal à...
Par
le 23 janv. 2011
58 j'aime
3
C'est parti pour la série événement de Canal+. Ils sont forts chez Canal, ils ne font pas de série non-événement ! Mafiosa, Braquo, Borgia : même combat. Pour cette dernière, on y a cru pendant vingt...
Par
le 14 oct. 2011
41 j'aime
13