Gotta watch 'em all... not.
Peut-être étais-je trop vieux, peut-être étais-je trop fou ou amoureux du jeu... mais je regardais la série lorsqu'elle passait à la télé, et je n'ai pas aimé.
Pokémon, c'est l'exemple type du marketing poussé à l'extrême. Un mec, un jour, gribouille sur un coin de nappe une créature tellement « kawai » qu'on en fera un jeu. Le jeu fonctionne. Très bien. Pour pousser le concept on en fera des tasses, des tee-shirts, des jeux de société, des avions, des lunch-box, des brosses à dents, des suites, des suites de suites, des voitures et un parc d'attraction même ! Naturellement il est venu à l'idée d'en faire une série d'animation, comme c'est souvent le cas au Japon.
À l'époque, en France, la vague Pokémon déferlait furieusement sur le porte-feuille des parents désœuvrés. La série avait fini de les achever en faisant réveiller leurs mômes tous les mercredi matins, excités, la bave au lèvre, prêts à crier en rythme avec le Poke'Rap. Il y avait de quoi ; on connaissait tous les pokémons par cœur : leur nom, leur type, leur cri, leur poids, leur groupe sanguin, leurs habitudes alimentaires et les coins où ils dealaient de la drogue n'avaient plus de secret pour nous. C'était donc avec une immense joie qu'on se réunissait devant la télé pour (re-re-re-re-re-) suivre les aventures de Sasha.
Au début tout allait presque bien. L'histoire suivait le cours attendu, et c'était très bien comme ça puisqu'il fallait contenter une horde internationale de fans. Toutefois, dès le début de la série, on pouvait émettre quelques doutes.
Doute n°1 : C'est moche.
OK c'est un anime pour les mioches (censément), mais faut pas se foutre de la tronche du monde. C'était mal fichu. Le trait est réduit à sa plus simple in-expression, le minimalisme est poussé à son paroxysme. On s'attendait pas à des miracles venant d'une adaptation commerciale d'un jeu commercial mais bon... ça faisait pas rêver.
Doute n°2 : C'est pas varié.
Il y a trois types de paysages dans Pokémon : des forêts poussant sur des sols stériles, des villes, et des villages. Point. Ceci dit, c'était moins le cas après quelques dizaines d'épisodes (il y a eu les plages).
Doute n°3 : C'est une série de pédophile.
Des enfants... des enfants partout. Des allusions avec des enfants (« Hmmmm... Ondine et son petit débardeur »), des blagues sur ces allusions sur des enfants. Sasha, quant a lui, était un petit pervers masochiste ; entre Pikachu et Dracofeu, il avait de quoi bien remplir ses journées.
Doute n°4 : C'est une série pour les enfants japonais
Avec le recul, je me rend compte qu'un anime japonais, incluant beaucoup de traits de la culture japonaise, (mal) traduit en français, ça ne pouvait pas faire « boom ». On est sûrement passé à côté de pleins de traits d'humour et beaucoup de situations ont du sembler incohérentes. Allez comprendre pourquoi, parfois, ils riaient tous comme des cons pour aucune raison. On était en présence d'une résurgence du phénomène AB Production.
Bref... moi, Dracofeu c'était mon « main » et il m'obéissait au doit et à l'œil dans le jeu. Nan, mais !