Presque adultes
3.2
Presque adultes

Série TF1 (2017)

Alors, difficile de savoir à qui je dois jeter la pierre pour cette série qui commence sur une note plus que mauvaise. Norman, Cyprien, Julien Josselin ? J'ai beaucoup de respect pour le travail du troisième, moins pour les deux autres mais, par honnêteté intellectuelle, on va dire que c'est les trois.


Comment décrire ce premier épisode ? Déjà le format, qu'est-ce qu'on peut bien raconter en 6 minutes ? Pas grand chose au demeurant et sans place à la subtilité. Pourtant, c'est un peu leur cheval de bataille de gérer un sujet en moins de 5 minutes mais là, on est pas face à une caméra, il faut essayer d'y rajouter un peu de profondeur, une espèce d'histoire.


Le concept ne manque pas d'ambition. Raconter ce passage étrange où l'on ne se sent ni tout à fait adulte, ni enfant. Le rapport aux parents y joue beaucoup.
Le premier épisode nous plonge dans la maison d'enfance de Norman qui va chercher son carnet de santé chez son père qu'il fuit. Qui ne nous traitera jamais vraiment comme un adulte si ce n'est papa et maman ? Mais le devenir cependant en apprenant à leur pardonner, en cessant de les sublimer pour les traiter en égal, etc. Malheureusement, le thème n'est pas vraiment traité. Au même titre que leurs podcast, on reste dans le superficiel, sans nuance, sans mesure, sans profondeur. Le format ne les excuse pas, un court métrage peut en dire plus en 5 minutes que certains films. Ne vous attendez pas à trouver une vraie raison pour que Norman repousse son père, si ce n'est pas principe, tel un adolescent de 14 ans, ni au moindre nuage à l'horizon, au moindre dilemme, à la moindre nuance de gris moral. On est dans le politiquement correcte à son paroxysme.


Si je devais résumer en peu de mots ce premier épisode, ce serait les suivants : niais, bateau, superficiel, inintéressant.


A ceci un dernier point noir un peu plus général, c'est cette nécessité de s'auto-mettre en scène. Norman joue "Norman", Cyprien joue "Cyprien". Et je ne parle pas juste de leur nom. Leur création fictionnelle est à l'image de leur chaîne youtube : narcissique. Aucune volonté de raconter autre chose que leur petit vécu de retro geek parisien avec le beau rôle. En soi, ce n'est pas un problème, mais dans les faits, il en ressort une impression systématique de réchauffé. Prenez le premier épisode et regardez juste après technophobe. On tourne en rond sur le fond sans vraiment changer l’enrobage.


Je croise les doigts pour la suite, sans trop y croire. Je n'ai pas parlé du jeu d'acteur et de la réalisation parce qu'il n'y a rien à en dire. Jeu d'acteur plat, réalisation qui fait le minimum mais avec la jolie qualité d'image d'une caméra pro.

EliseMarty
3
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le 9 juil. 2017

Critique lue 1.7K fois

8 j'aime

EliseMarty

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