S.W.A.T.
5.1
S.W.A.T.

Série CBS (2017)

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Je dois bien reconnaître que je ne suis pas spécialement fan de Shemar Moore. On pourra me taxer de jaloux si on en a envie, mais très franchement si on lui retire sa plastique affriolante pour les jeunes femmes, et hommes, il ne reste pas grand-chose. On ne pense clairement pas à lui pour son jeu d’acteur dans les séries où il est passé. Mais à côté de cela j’adore le S.W.A.T., j’aime les valeurs que cette institution véhicule. Et puis, la plupart du temps, quand le S.W.A.T. est au cœur d’un film ou d’une série, on sait que l’on va en avoir pour notre argent, que l’on va avoir le droit à de l’action à foison.


Malgré Shemar Moore, j’avais donc vraiment hâte de découvrir cette nouvelle série.


Les choses commencent de façon chaotique ! Buck (Louis Ferreira), chef d’une équipe du S.W.A.T. de Los Angeles, commet une bavure lors d’une intervention, en tirant accidentellement sur un jeune innocent afro-américain. Le jeune homme est grièvement blessé. Les quartiers afro-américains s’enflamment ! Pour parer à cette situation explosif le chef Hicks (Patrick St. Esprit) nomme le sergent Daniel Hondo Harrelson (Shemar Moore) comme nouveau chef de la brigade après avoir renvoyé Buck !


Hondo est plus que surpris par cette nomination, qui aurait du revenir à son collègue Deacon (Jay Harrington). Comment passer à côté d’une telle promotion ? Mais Hondo comprend, rapidement, qu’il doit plus cette nomination à sa couleur de peau, qu’à ses qualités, pourtant évidentes.


Hondo décide de passer outre. Enfin, il tient à prouver qu’il mérite ce poste, et se dit qu’il pourra essayer de faire bouger les choses. Surtout dans le relationnel entre la police et les quartiers afro-américains ou pauvres de Los Angeles. D’autant qu’il est une figure connue, respectée et aimée de ces quartiers. Franc du collier, il tient aussi à mettre rapidement les choses aux claires avec Deacon, lui montrer que ce n’est pas une promotion qu’il a demandé, mais qu’il ne pouvait, décemment, pas la refuser.


Et ça marche, Hicks qui comptait se débarrasser d’Hondo une fois le calme revenu, est bien obligé de voir qu’il est l’homme qu’il faut à la tête de l’équipe. Il faut dire, qu’il peut également compter sur Jessica Cortez (Stephanie Sigman), chef du S.W.A.T. avec qui il entretien une relation intime.


Avec le départ de Buck, Hondo va devoir accueillir un nouveau membre dans l’équipe. On y trouve déjà Deacon, père de trois enfants et très attaché à sa famille, fidèle lieutenant de Hondo malgré sa rancœur. Christina (Lina Esco), la première femme du S.W.A.T., attachée à ce que d’autres femmes puissent suivre la voie qu’elle a ouverte, fièrement. Luca (Kenny Johnson) troisième génération de sa famille à faire partie du S.W.A.T., bout-en-train qui a du mal avec l’héritage familial assez lourd. Et Victor Tan (David Lim), personnage très discret tout au long de cette saison.


Choisi et recommandé par Buck avant son départ, c’est ainsi que débarque Jim Street (Alex Russell). Un mordu de vitesse, en difficulté avec la hiérarchie et les règles. Hondo n’est pas convaincu par ce choix mais doit faire avec. Mais c’est le personnage qui apporte le plus de profondeur à l’équipe avec son passé.


Sa mère, Karen (Sherilyn Fenn) est en prison depuis très longtemps. Alors que Jim était enfant, elle a tué son mari violent. Jim, très jeune à l’époque, n’a pas compris que sa mère faisait cela pour le protéger, et n’a pas pu mentir au juge, lui expliquant comment sa mère avait piégé son père, avec l’aide de Jim, pour le tuer. Jim pensait aider sa mère en disant la vérité, malheureusement ce ne fut pas le cas. Aujourd’hui Jim se sent plus que redevable envers sa mère, et cette dernière semble cacher beaucoup de choses, sans qu’il ne veuille sans rendre compte. Une relation qui va lui causer bien des ennuis avec son travail et Hondo !


C’est d’ailleurs le principal intérêt de cette série pour la première saison. Le développement personnel du personnage. Hondo égal Superman, la relation Jim/Karen, la volonté de Chris de faire entrer des femmes au S.W.A.T., le côté famille avec Deacon et le poids de l’héritage familiale pour Luca. Sans oublier les aspirations progressistes de Cortez. Même les personnages secondaires, comme Mumford (Peter Onorati), chef d’une autre équipe, sont intéressantes.


Malheureusement, pour le reste, on se retrouve avec une série policière classique. Une successions d’enquêtes, bien foutues il n’y a pas de problème, mais rien de bien nouveau. Les seules lignes rouges étant dans le cercle privé, et non dans les intrigues policières. Et puis je dois bien reconnaître que je suis assez surpris de me retrouver avec une série sur le S.W.A.T. où ils passent plus de temps à enquêter qu’à intervenir. Alors oui on a quelques scènes d’actions, mais c’est sporadique. Assez surpris de cette vision particulière du S.W.A.T. !


J’ai trouvé assez amusant de retrouver autant d’acteurs de la série S.H.I.E.L.D., à commencer par Kenny Johnson. Les deux séries étant signées Shawn Ryan.


Bref, une série sympathique de par ses personnages. Bon, Hondo est un peu vendu comme étant une sorte de Superman sans pouvoirs, mais cela reste très plaisant de suivre les vies de tous ces personnages. Après cela reste une série policière classique, bien écrite, avec cependant une utilisation, une vision particulière, surprenante, du S.W.A.T. Il faudra que la prochaine saison se démarque un petit peu plus quand même.

Romain_Bouvet
7
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le 10 avr. 2019

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Romain Bouvet

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