Ceci n'est pas une série hospitalière
Quand j'entends certains esprits déments (et généralement, largement féminins, ah bah oui désolé ma bonne dame) comparer Scrubs à Grey's Anatomy ou pire, à Dr House, je me doute qu'ils n'ont pas du regarder plus de dix minutes de l'un des deux.
Si l'on joue au jeu des comparaisons, Scrubs est plus proche de Friends ou de How I Met Your Mother dont pourtant l'activité professionnelle n'a jamais été le thème principal de la série.
Scrubs met en effet en scène une bande d'amis qui ont la particularité de tous travailler à l'hôpital du Sacred Heart. On y suit leur évolution au milieu de personnages secondaires aux caractères bien définis.
Sa grande force pour moi et sa grande originalité, c'est que la série arrive dans un même épisode de 20 minutes à mixer le comique et la folie absurde à des questions et réflexions bien plus grave inhérents au lieu de l'action à savoir la mort bien sûr, mais aussi la folie, la vieillesse, l'amnésie, la séparation entre vie privée et vie professionnelle. A ce titre l'hôpital se révèle plus comme un personnage à part entière de la série.
Dans les saisons suivantes, les thèmes ayant été abordés en majorité, on tombe dans des situations plus communes abordant, l'amour, bien sur, la façon de vivre sa vingtaine voire plus. On accuse alors certes quelques longueurs et redondances, mais la série est mature, s'auto-parodie parfois, expérimente, et se révèle encore brillante dans plusieurs épisodes par saisons.
En fait, cette série est sans doute l'une des plus drôles que j'ai vu même si je n'ai pas particulièrement abordé ce point. Chaque sorte d'humour étant abordé par chacun des personnages différents, et elle parvient également à vous émouvoir sincèrement, voire à vous faire réfléchir. Cela lui fournit une richesse et une inventivité que n'auront jamais les deux autres séries cités en comparaison.
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