L'Ecole Netflix
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La série reprend pourtant un certain nombre de thèmes vus et revus (triangle amoureux lycéen, tensions père/fils, mère envahissante, ados en marge qui veulent monter dans la "chaîne alimentaire" du lycée...) mais offre une perspective assez fraiche et sympathique par sa vivacité et son explosion de couleurs.
Sa grande force vient de sa tentative de représenter sans jugement moralisateur, la diversité du lycée : tous les types de sexualités, de peaux, de familles, des élèves brillants, d'autres en difficulté, des sportifs, les populaires, les rejetés. Le personnage d'Eric, haut en couleurs, en est le plus représentatif et en devient le plus attachant ; confronté au harcèlement, à la violence et à l'incompréhension de sa famille, s'interrogeant sur la religion, il finit par s'affirmer et prendre sa place. La série se fait alors, indirectement, appel à la tolérance, à l'égalité et à l'acceptation de soi. Les personnages sont effectivement touchants et portés par de bons acteurs (Asa Butterfield, Ncutie Gatwa, Emma Mackey).
L'intrigue originelle est plaisante : Otis et Maeve se lancent dans des thérapies sexuelles illicites pour lycéens : défilent alors des personnages qui cherchent à se découvrir et à comprendre leur sexualité.
On regrette pourtant les facilités du scénario, dont les ficelles sont souvent prévisibles (en particulier dans le dernier épisode) et les personnages un peu stéréotypés (l'élève brillante mais en difficulté familiale, le fils du proviseur qui est le cancre du lycée, le sportif étouffé par les attentes de ses propres). Si la série semble vouloir renouveler le genre, elle reste dans un changement de surface : les problématiques sont toujours les mêmes et traitées de façon peu originales. La série n'offre donc pas dans le fond grand chose de nouveau.
Cela ne l'empêche pas d'être un bon divertissement, en particulier, si l'on cherche quelque chose de léger, de touchant, de fraichement adolescent.
Créée
le 10 févr. 2019
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