Don't talk out loud, you lower the IQ of the whole street

Une telle note mérite au minimum, je pense, une explication.
Sherlock Sherlock Sherlock... pffiouuu ça c'est du génie.
J'ai commencé le premier épisode de la saison 1 (eh oui, parfois les méthodes conventionnelles sont les meilleures!) et le côté Sherlock + XXIe siècle me dérangeait. La conférence de presse, le blog de Watson, la guerre en Afghanistan? Je ne trouvais aucun charme à cette idée. Soit, mais j'ai commencé je continue. Avec une première impression comme celle-ci, derrière il fallait envoyer du lourd pour m'impressionner.
Les premières minutes se passent... sans surprise... jusqu'au moment de la rencontre avec Sherlock. Pour une première apparition il nous en met plein la vue! Peut-être un peu trop. Mais essentiel pour pouvoir apprécier le personnage à sa juste valeur. Très charismatique (Cumberbatch n'y est pas pour rien), Sherlock m'a séduite. Génialement perspicace, il manie le langage à la perfection (VO VO VO!!!) ainsi que le sens de la déduction. Chaque mot prononcé ne l'est pas par hasard, chacune de ses explications nous laisse bouche bée. Loin d'être un modèle dans la vie, ce sociopathe devient attachant bien qu'insolent. Complètement décalé, il vit dans son monde et n'est pas adapté à celui grouillant autour de lui. Pourtant, grâce à Watson, il se verra obligé de côtoyer des personnes comme vous et moi (dénuées d'un génie déductif nous rendant insignifiants). Cette évolution est agréable à suivre.
Une fois tombée amoureuse de Sherlock, je ne pourrais me passer de John Watson. Ah Martin Freeman, que je suis heureuse de le voir dans cette série! Ce rôle lui va à merveille. Sans lui, nous n'aurions pas eu ce Sherlock aussi grandiose. Mais il ne sert pas de faire valoir à notre (anti) héros. Je le vois comme son second. Une aide sans laquelle le détective consultant ne s'en sortirait pas aussi bien. Prenant son pied au fur et à mesure des enquêtes, je trouve son rôle beaucoup plus signifiant au sein de la vie privée de Sherlock. Il deviendra son ami. Et quel ami! Ces deux grands solitaires feraient tout l'un pour l'autre, changeant ainsi leurs vies. Je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir ce cheminement social et psychologique.
Mais cette série ne serait pas parfaite sans un être machiavélique digne de ce nom. Mesdames et messieurs, veuillez apprécier (ou pas) le personnage de Moriarty. Il me fout des frissons, je ne peux pas en dévoiler de trop. L'acteur est très bon je trouve, c'est lui qui procure cette puissance au personnage. Quand j'ai eu l'occasion de le croiser dans un film, des frissons ont parcouru mon échine. Ce gars me fait flipper!! Et non ce n'est pas parce qu'il se ballade une hache à la main en cherchant à tuer le plus de monde possible, c'est parce que Moriarty est intelligent. Niveau gros cerveau, je trouve qu'il égale Sherlock. Sauf que lui utilise son génie à des fins disons... pas très catholiques. Il fait la profondeur de cette série.
Je pourrais encore m'étaler comme ça très longtemps pour justifier mon enthousiasme. Mais pour moi, ces trois personnages plongés dans le quotidien londonien ont tout gagné!
C'est une série que je recommande absolument à tout le monde. Si je ne devais recommander qu'une seule série, ce serait celle-là