Mais en voilà un truc surestimé qui tombe dans les pires travers de la recherche de la coolitude.
Moarf, quand je regarde ça je comprends chaque jour un peu plus pourquoi je n'aime pas les séries. Pour faire simple absence de mise en scène, épisodes trop long et prévisibles, cliffhanger (rien de pire pour forcer les gens à voir la suite), bref rien de réellement palpitant dans cette série qui me ferait revoir mon jugement.
Et pourtant, le fait de faire des épisodes qui ressemblent plus à des téléfilms qu'à un épisode de série par leur longueur c'était plutôt intéressant, sauf que malheureusement, comme dans toutes les séries ils se trouvent prisonniers de leur format. Alors si ça va pour un ou deux épisodes où on se fait pas trop chier en 1h30, souvent ça tourne en rond, ça n'avance pas et au bout d'un moment je décroche, surtout lorsque on devine directement qui est le tueur, avant même Sherlock.
En fait ça la fout juste mal d'avoir un spectateur qui trouve avant le type trop intelligent de la série non ? J'ai envie d'être ébloui, pas juste de me dire : "ok, ça je connais, je l'ai déjà vu mille fois donc c'est lui".
Alors on va me dire que ce qui est intéressant c'est les personnages, j'ai envie d'être d'accord avec ça, sauf que finalement le personnage de Sherlock montre bien vite ses limites. On montre deux ou trois effets de styles dégueulasses du genre Guy Ritchie pour montrer que Sherlock réfléchit super vite et analyse plein de trucs en même temps et il balance toujours le même genre de punchline qui tombent à plat car pas assez caustique pour faire mouche. Ouais c'est bien édulcoré.
Sans vouloir faire l'éloge de True Detective, mais ses punchlines à lui c'était bien plus incisif. Là on a Sherlock qui veut tout le temps avoir l'air cool et ça m'énerve. Je ne crois pas (jamais lu Doyle pour autre chose que le monde perdu) que Sherlock ait envie d'être "cool". Cette coolitude désinvolte c'est pour les ados. Il n'y a rien de vrai là-dedans.
Cependant la série a malgré tout quelques côtés positifs, déjà le casting bien sûr, mais aussi la modernisation du truc et le jeu avec le texte d'origine qui l'adapte pas forcément de façon très fidèle mais tout en étant assez respectueuse (enfin comme dit je l'ai pas lu) de l'idée générale qu'on peut s'en faire.
Et il y a des passages dans chaque épisode, même les plus chiants qui sont intéressants et qui auraient pu donner un truc bien. Je pense au premier épisode de la saison 2, sans doute le meilleur de la série, pendant quelques brefs moments j'ai pu un peu retrouver ce que j'avais adoré dans la vie privée de Sherlock Holmes de Wilder (qui était bien plus malin et intelligent).
Néanmoins ils ont raté plein de trucs, le chien des Baskerville, mouais, peut-être parce que j'ai vu le film avec Christopher Lee, mais ça m'ennuyait au possible leurs histoires d'animaux modifiés et autres sornettes, mais le pire reste peut-être le personnage de Moriarty. Je n'aime pas du tout le film dans lequel il apparaît récemment réalisé par Ritchie, mais il avait un peu plus de gueule, sa volonté de faire le mal était pas juste pour faire chier Holmes, là j'ai vu une version du Joker en moins bien.
Et puis il manque totalement dans la saison 3 un vrai méchant qui puisse te maintenir éveillé, parce que bon, il n'y a pas réellement d'enquête, on fait encore plus de surplace... j'ai l'impression d'avoir du remplissage. Surtout pour se finir avec cette fin ultra facile.
En gros je ne comprends pas du tout la vague de hype autour de ça, c'est médiocre et sans génie.