Le Japon. Depuis toujours terre de stupre et de débauche, pourvoyeur de fantaisies sexuelles et de personnages aux chevelures improbables complètement déluré(e)s. Eh bien c'est fini tout ça ! Ceux qui ont appris le sens du mot fantasme en regardant Lamu n'ont qu'à bien se tenir : ça fait seize ans que le japon est bridé !
Aussi bien dans sa quête que dans sa production de grivoiseries en tous genres... Les gens ont des colliers à la Battle Royale qui préviennent les forces de l'ordre si le moindre mot obscène est prononcé. La répression est dure, mais une bande de renégats avec des culottes sur la tête résistent encore au gouvernement.
Shimoneta to Iu Gainen ga Sonzai Shinai Taikutsu na Sekai, littéralement "Un monde ennuyeux où le concept de blagues salaces n'existe pas", pourrait se vendre comme une sorte d'American Pie nippon ( donc un Temaki ? ) où grivoiserie et éclats de rire font bon ménage, et que s'il n'a pas pour vocation de vraiment éveiller les sens, il fera jaser dans les cours de récré.
Après, y’a des trucs qui marchent pas vraiment dans le récit. Les colliers-censure par exemple ne servent à rien. Genre ils peuvent détecter quand tu dessines une bite mais quand tu chevauches un mec en lui disant «je veux ton truc tout dur en moi» ça passe ?!
Mais au delà des frivolités et du gentil graveleux, la série se dote d’une véritable portée philosophique ( philosophalique oserai-je dire ! ) À la question «l’état doit il contrôler les mœurs ?» elle répond que l’état n’en a même pas le pouvoir. L'état est constamment à la traine dans sa lutte contre l'immoralité et nos joyeux lurons n'ont d'ennemi que leur propre inaptitude à comprendre et assouvir leurs penchants. Ce discours peut s'appliquer sur n'importe quelle lutte sociale des cinquante dernières années. Voire au delà !
Shimoseka ne parle pas vraiment de sexe mais de rébellion, du contre-pouvoir de la rue, de la victoire de l’individu sur la masse écrasante. Et de vibros.