Sons of Anarchy
7.2
Sons of Anarchy

Série FX (2008)

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Excellente surprise, la dernière série de l'un des Très Saint géniteurs de 'The Shield' se révèle plus que digne des espoirs que j'y plaçais en faisant d'un thème certes original mais pas super aguicheur l'un des shows les plus palpitant qu'il m'a été donné de voir.


Première chose qui saute aux yeux, la qualité du casting et de l'interprétation met la barre très haut et laisse présager le meilleur :
- Ron Perlman (surtout connu pour son rôle dans Police Academy 7 sigh) dans un des trois rôles principaux
- Mitch Pileggi, mon premier émoi homoérotique à l'époque d'X-Files
- Jay Karnes, aka Dutch dans The Shield, creepy au possible ôo
- Drea de Matteo, qui reprend quasiment son rôle des Sopranos (la petite amie Junky, un peu pathétique mais sexy comme tout)
- Tommy Flanagan, M. Second-rôle-qu'on-a-vu-partout, notamment aperçu dans Gladiator ou Smokin' Aces.
- Sprague Grayden, qui jouait une comploteuse manipulatrice maladroite, dans 24 s7.


La qualité du rythme et de la narration fait tout autant plaisir à voir. Sans trop recourir aux manœuvres grossières à base de cliffhangers et faux suspens, la série m'a tenu en haleine, particulièrement durant sa saison 2, et je n'ai pu en décoller qu'après m'être envoyé les deux saisons sans la moindre lassitude.


La série aborde des thématiques variées avec une certaine habilité : le pouvoir et le fardeau de ses conséquences, l'amour et la fraternité, l'anti-conformisme et la vie en marge du système social établi. Les deux saisons s'inscrivent dans une continuité directe, avec deux arcs narratifs successifs, tout en campagne, sans épisodes réellement indépendants, et si le scénario est brillamment écrit, les personnages ne sont pas en reste, avec des personnalités bien trempées, jusque dans les seconds rôles.


La saison 2 est particulièrement réussie et confronte ses protagonistes à des enjeux plus dramatiques, mais l'ensemble reste cependant sensiblement moins sombre et tragique que The Shield, moins frénétique aussi.


J'ajouterai encore deux choses à ce joli tableau : Une réalisation efficace, aussi à l'aise avec des séquences intimistes au rythme volontairement posées et de l'action plus intense lors des quelques fusillades qui émaillent le récit ; et une BO de qualité, pleine de vieux rock et de musiques de bikers, avec au moins trois excellents titres par épisode et beaucoup de montages musicaux en ouverture ou clôture d'épisodes.


[Edit 12/2012]
Après 5 saisons menées tambour battant, la série n'a pas démérité. Je m'attendais à dire que le rythme baissait ou que la qualité n'était plus toujours au rendez-vous mais au lieu de ça, je me retrouve à lui ajouter un point et j'attends la s6 avec impatience.
La s3 trouve un nouveau souffle en changeant fortement d'ambiance pour une virée à Belfast. La s4 se fait beaucoup plus sombre, avec des conflits internes d'envergure et la s5 introduit un paquet de nouveaux personnages et donne un sérieux coup de boost aux enjeux dramatiques.

Ezhaac
9
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Créée

le 2 juil. 2010

Modifiée

le 19 déc. 2012

Critique lue 930 fois

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Ezhaac

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