Enième tentative de renouvellement du classique Start Trek, cette série est amorcée par un pilote assez original dans l'idée de départ. Malheureusement un peu gâchée par le jeu faiblard de l'actrice principale. On aura donc comme fer de lance de cette production, une humaine élevée par des Vulcains complétement caricaturale. A ce titre, la scène de rencontre entre Burnham et Georgiou est en tous points risible tellement Burnham met un point d'honneur a être très désagréable et très logique. Mot qui revient d'ailleurs toutes les 2 phrases lors des conversations avec Burnham, pour bien nous faire comprendre a quel point cette héroïne est particulière car élevée par des Vulcains. Dans l'ensemble, les ficelles de ce pilote sont un peu grosses mais soit, on a les bases d'un univers un peu sombre, pourquoi pas.
Et c'est là que tout se gâte vraiment. Dès l'épisode 2 tout est balayé, il ne reste plus que la menace lointaine de la guerre, une Burnham finalement plus si Vulcaine que ça et constamment en proie au doute et à ses émotions. Le scénario est abracadabrantesque, cette histoire de spores ne tient pas debout, les enjeux sont bas de gamme (la bestiole surpuissante increvable et hostile qui finalement se retrouve à boire dans sa gamelle comme un animal de compagnie, juste parce qu'on a arrêté de la menacer directement ? Le gars qui prend sa place en s'injectant de l'adn ? Vraiment ?).
Les personnages secondaires sont au mieux inexistants, au pire horripilant, comme cette pauvre Tilly qu'on aurait envie de voir succomber le plus rapidement possible au combat ou ce pauvre Saru totalement inconsistant dans son rôle de second pas super compétent quand il faut prendre la place du chef (n'est pas Saul Tigh qui veut) ou encore le capitaine à la mâchoire serrée, brave et courageux comme pas deux.
Dès lors, le véritable espoir d'un intérêt réside dans le personnage du Klingon Voq, pour lequel on nous promet un parcours initiatique riche en promesses.
Mention toute particulière à cette histoire de traitre suprême, condamnée à la prison à vie pour haute trahison et pour avoir provoquer la mort de son ancien capitaine mais qui se retrouve six mois plus tard dans un nouveau vaisseau tout neuf tout beau, libre comme l'air et finalement respectée par toutes et tous (après un demi-épisode de regard noirs d'usage sur son passage, pour faire genre elle se traine cette histoire comme un boulet, c'est profond vous avez vu ?)
Pour couronner le tout, alors que l'histoire aurait pu largement s'y prêter, il n'y a rien de feuilletonnant là-dedans, tout au plus un modeste fil rouge.
Bonus
Une histoire de fesses entre un humain prisonnier et une Klingon, vraiment ? On va y croire ? Vraiment ? Le coup du prisonnier qui se lie d'amitié avec le capitaine et que se fait rapatrier sur le vaisseau ? Vraiment ? On va devoir feindre la surprise quand il va trahir ? Vraiment ?