The Wire est une série que j'ai vu en 2 fois. Pourquoi ? Parce que je devais être un peu stupide la 1ère fois.
C'est une série sur l’Amérique d'aujourd'hui, vue à travers le prisme de Baltimore. La ville est d'ailleurs plus qu'une unité de lieu, c'est presque un personnage à part entière. Impression renforcée par le fait qu'on ne voit pas souvent la "Charm City" à l'écran. Cela produit une véritable sensation de dépaysement, loin des apparences tape à l'oeil de L.A ou Miami (et pourtant, il y aurait moyen de traiter ces villes d'une autre manière). Ici, on est étouffé en plein milieu urbain, Baltimore c'est pas un coin pour les touristes.
La principale raison qui m'avait fait déchanter à mon premier run, c'est le rythme de la série. On est en plein dans le rythme habituel des séries HBO, avec une mise en place lente et minutieuse, et avec des résolutions plongeant parfois droit dans l'anti-climax. Pourtant à l'époque, je n'avais aucun problème avec les séries prenant leur temps, mais sur The Wire, ça m'avait gonflé. Bizarrement, en reprenant la série, je ne l'ai pas du tout ressenti de la même manière. Il faut dire que si on regarde bien, The Wire raconte plus de chose en 10 minutes de lente construction que quasiment n'importe quelle série actuelle en deux épisodes de 40 minutes.
Je me souviens aussi que je n'avais commencé à ressentir un peu d'attachement envers les personnages qu'à partir de la saison 3 (celle où je m'étais arrêté). Encore une fois, je ne peux que blâmer l'incroyable stupidité dont j'ai été coupable. Ne serait-ce que pour ne pas s'être rendu compte que le personnage d'Omar mérite d'entrer au Panthéon des Best Characters Ever.
Bref, si vous avez jamais maté The Wire, ou si vous l'avez arrêté en cours de toute, vous êtes un gros nul. Je le sais, je l'ai été.