Série voulant le statut de culte mais ayant du mal à l'obtenir, SAO (c'est plus court) est un véritable phénomène au Japon, car c'est une oeuvre cross-media, basée sur les light novel de Reiki Kawahara. Il existe aussi les mangas et les jeux en plus de l'animé, que nous allons traiter ici.
Arc 1: Swort Art Online est un jeu vidéo, plus exactement un Virtual Reality Massive Multiplayer Online Role Playing Game, ou VRMMORPG, se déroulant dans le monde d'Aincrad et accessible avec un appareil nommé NerveGear, permettant de ressentir les sensations dans le jeu comme si elles étaient réelles. On suit l'un des joueurs, Kazuto Kirigaya, dont le pseudo est Kirito. Lors de son arrivée dans le jeu, il fait la connaissance d'autres joueurs, puis au moment de se déconnecter, remarque qu'il ne peut plus. C'est là qu'apparaît Akihiko Kayaba, le créateur du jeu, expliquant que tous les joueurs sélectionnés pour participer à SAO ne pourront se déconnecter que s'ils atteignent le centième palier du donjon et finissent le jeu, mais aussi que toute mort dans le jeu sera une mort dans la réalité.
Ce premier arc est surtout axé sur Kirito, qui se fait des amis qu'il perd, puis décide de la jouer solo pour ne plus impliquer de gens, avant de rencontrer Asuna et d'entamer une relation avec elle.
La série ne s'occupe pas vraiment du jeu sur le fond, on sait à peu près comment ils fonctionnent, mais se concentre plutôt sur les relations entre les personnages, les réactions de chacun par rapport à leur situation (certains préfèreront vivre leur vie virtuelle quitte à ne jamais en sortir).
Le problème, c'est que Kirito n'évolue pas vraiment au cours de cet arc, les différents personnages qu'il rencontre étant beaucoup plus intéressants (et beaucoup de filles aussi, toutes tombant amoureux de lui par je ne sais quel miracle). Au contraire, il se renferme même encore plus, alors qu'il est déjà introverti de base. Seule Asuna lui donne de la consistance sur la deuxième partie de l'arc, et si l'histoire est bien menée, elle souffre du manque de charisme de Kirito pour ma part.
Arc 2: grâce à Kirito, tous les joueurs encore vivant ont réussi à sortir de SAO, sauf une, Asuna. Il va alors se connecter à Alfheim Online, ou ALO, pour la retrouver et la délivrer totalement. Il va rencontrer Leafa, qui se trouve être sa demi-soeur (et en fait cousine), qui s'est mise au jeu pour savoir ce que ressentait Kirito. Le traitement de Leafa/Suguha est assez bizarre. Ce qu'on peut prendre pour de l'admiration envers Kirito est en fait de l'amour, rendant le tout assez bizarre. Je pense que c'est assez déplacé de traiter d'un sentiment incestueux dans un animé comme ça, pas forcément destiné à un public adulte, surtout qu'il n'est pas nécessaire à l'histoire, qui est le sauvetage d'Asuna.
La saison 1 de SAO souffre de nombreux déséquilibres. Une fois passé l'aspect love game où toutes les filles rencontrées sont amoureuses du héros, on remarque que l'univers est étoffé et que les personnages sont au centre de l'histoire, et non l'univers en tant que tel, le spectateur n'ayant pas forcément envie de suivre l'évolution d'un joueur dans le jeu, mais plutôt son évolution personnelle. Les personnages féminins sont tous des stéréotypes, même Asuna n'y échappe pas malgré l'attention plus poussée qui lui a été portée.
Le dessin et l'animation sont dynamiques et techniquement, il y a peu de défauts.
SAO est à voir quand il est assez unique en son genre, mais ses nombreux défauts ne le rendent pas culte, la faute au média qui ne permet pas un développement aussi poussé qu'un livre, surtout avec aussi peu d'épisodes.