The Big Bang Theory par Enlak
Les personnages principaux sont 4 pures geeks : physiciens, adepte des nouvelles technologies, fan de tout ce qui est des mondes imaginaires, fantastique, science-fiction et autres super héros, et ont tous du mal en société, surtout avec les filles. Lorsqu’une nouvelle voisine, jeune et sexy, s’installe à côté, c’est le choc des cultures. Car Penny ne partage aucun de leurs centres d’intérêts. Elle n’a pas une grande éducation, est aussi ignorante de la science-fiction que les autres le sont des relations amoureuses, et s’avère même parfois plus masculine qu’eux !
En les caricaturant ainsi à l’extrême, la série les parodie pour mieux rendre hommage à cette culture particulière.
Parmi eux, l’équivalent Barney du groupe, Sheldon Cooper ! Persuadé d’être un grand génie supérieur au commun des mortels, il se consacre entièrement à la recherche, tout le reste est superflu à ses yeux. Il vit donc dans son propre monde, totalement déconnecté de la réalité extérieure. Il ne perd pas une occasion de critiquer sans ménagement les autres, de leur faire profiter de sa grande culture sans prêter aucune attention à leurs problèmes, au grand dam de ses proches. D’où de longues tirades où il tente très maladroitement d’interpréter le monde de manière logique, tirades qui n’ont rien à envier à bones ! Mais malgré ses connaissances, des concepts comme l’ironie ou l’amour lui sont totalement étrangers. Ne faisant rien comme tout le monde, il a besoin d’être assis à la même place dans son appartement, un siège de canapé qui a une importance sacré : l’endroit idéal le mieux exposé, pas trop prés ni trop loin du radiateur, à un angle appréciable pour regarder la télé et parler aux autres. Et pas seulement dans son propre appartement… Ayant une peur maladive de la saleté, il est donc excessivement maniaque. Etre en collocation avec lui comme Leonard peut parfois être un vrai cauchemar ! Il faut accepter de signer un contrat de collocation (à son avantage bien sur), respecter strictement les horaires bien définis quand il va aux toilettes, être prêt à l’entendre frapper à la porte à tout moment de la journée (3 fois en répétant le nom de la personne) et à être réveillé au milieu de la nuit pour un exercice d’évacuation !
Les autres personnages sont donc Leonard, le plus sociable d’entre eux mais qui manque de confiance en lui, Howard, incapable de se séparer de sa mère chez qui il habite encore, et qui a un humour très lourd, et enfin Raj, d’une timidité maladive le rendant incapable de parler aux femmes, sauf quand il boit, où il ne sait plus se tenir.
Avec eux, les références abondent, de Star Trek à Star Wars en passant par Battlestar Galactica, sans oublier Hulk ou batman, ou bien encore les fantasmes de Howard avec Starbuck ou Sheldon s’imaginant discuter avec Spock. Les notions scientifiques sont également nombreuses. La relation amoureuse est comparée à l’expérience d’Heisenberg (on ne peut pas savoir ce que ça va donner sans avoir testé), et ou le débat entre théorie des cordes des boucles est cause de rupture !
Une série incontournable pour tout geek qui se respecte donc !
« The big bang theory » s’est, je trouve, amélioré avec le temps. A ses débuts, il n’y avait que les 4 scientifiques et Penny, aucune continuité et l’humour était parfois lourd. Par la suite, l’humour a gagné en subtilité, en étant parfois décalé, des relations sont apparues avec de nouveaux personnages féminins. Ainsi à compter de la saison 4, un groupe de fille fait apparition, avec son propre dynamisme, et avec encore plus d’interactions. Ainsi Amy, l’équivalent féminin de Sheldon (à sa façon), parle sans aucune réserve de sexualité, ce qui met les autres filles mal à l’aise, et tient absolument à être la meilleure amie de Penny. Ce que je trouve appréciable, même si Amy est parfois un peu lourde.
Toutefois, même à la saison 6, le développement des personnages est toujours inégal. Sheldon occupe toujours la première place, son excentricité exploité en long et en travers, avec il faut bien l’avouer malgré tout, une bonne imagination des scénaristes. Mais c’est au détriment des autres personnages, en particulier de Raj, qu’on aimerait voir d’avantage développé. Pourquoi pas lui trouver une copine par exemple, cela donnerait une relation particulière !
La série enregistre de très bons scores d’audiences, même meilleur qu’à ses débuts. Il est à craindre qu’elle finisse par s’essouffler comme How I Met Your Mother, espérons alors que les scénaristes seront se renouveler, et ne pas continuer trop longtemps.
