Elle a du peps et elle a des p*tains de c*uilles, cette série ! Du moins c'est ce qu'on se dit au début, avec notamment les premières minutes du premier épisode qui mettent d'emblée le pied à l'étrier avec un humour so british et totalement sans concession dans un trash potentiel que l'on espère total sur l'ensemble de la saison.
Puis cela s'estompe, un peu. Le personnage de James, totalement barré de prime abord, gagne crescendo en humanité alors que sa comparse, Alyssa, se perd entre certitudes et incertitudes tout en colorant ses émotions à la base bien grises. Puis il y a ce tournant, qui les lie à jamais, qui les change pour toujours, qui anime en nous cette envie de savoir ce qu'il va advenir d'eux et qui nous attache à eux, à l'image de cette flic touchante et décalée à souhait (et elle aussi perdue, en un sens, ne sachant pas si elle doit ou non déclarer sa flamme à sa collègue bien plus terre à terre).
Au final, le trash espéré disparait, on le regrette un peu mais on se laisse bercer par cette ode à l'humanité qui, si elle est à deux doigts de tomber dans une certaine mièvrerie, reste suffisamment acidulée pour qu'on souligne ici un excellent travail de la part de son créateur.
L'histoire importe ainsi peu, et cette fin frustrante nous fait dire "peu importe" : on a suffisamment bien voyagé avec eux et apprécié pour se sentir plutôt comblé, même si on ne peut crier au génie en regrettant que ça n'aille pas plus loin dans le glauque ou le sordide d'une réalité souvent dépeinte avec pessimisme et crasse.
Quid d'une suite ? Elle serait possible mais je ne l'espère pas, car tout a été posé il me semble. Le cliffhanger final ne devant pas forcément être vu tel quel.