Une série menée tambour battant, à coup de montages syncopés, remplie de musique pop-folk et de silences. La performance des deux jeunes acteurs est vraiment à noter. Je les ai trouvé bluffants de sincérité, paumés, apeurés, émus ou en colère. L'actrice qui joue Alyssa a notamment le don de la lèvre qui tremble, à ne pas trop en abuser. Les voix off de nos deux héros sont pour moi la seule idée un peu bancale, parfois ça marche parfois on aimerait que la réalisation fasse confiance au spectateur pour déchiffrer les émotions des personnages sans être pris par la main.
La série adopte très vite un ton décalé avec ses personnages extrêmes, voire disons le caricaturaux et pourtant attachants. C'est rempli de moments cocasses, gênants et émouvants aussi. Un cocktail dont on reprend volontiers une rasade. The end of the f***ing world, c'est le début d'une histoire d'amour (pas de grand spoil, on s'en doute après euh, 15 minutes de visionnage) mais ça parle aussi de résilience, d'empathie, de solitude. Le tout sans tomber dans le drama de mauvais goût et sans éterniser le récit (2 saisons, 8 épisodes de 20 minutes).
Trop chouette pour que vous passiez à côté !