The End of the F***ing World a un excellente première saison. Déjà le format est agréable. Quelques épisodes de 20 minutes, une histoire qui avance bien et avec une vrai fin de première saison. En un peu moins de 3H on a une saison, c'est donc une durée proche de celle d'un film. La secondaire saison garde le même format.
Les héros vivent dans des familles ordinaires. Je dirai même classe populaire inférieure qui galèrent à joindre les 2 bouts et avec un peu tous les clichés des miséreux. Forcément il sont à moitié orphelin ou leurs parents sont de bon gros ratés. Et globalement, dans cette série, presque le monde est de cette classe de ratés. Tous vivent de 3X rien, dans une caravane ou une vieille bicoque qu'on penserait plus être un vieil abris de jardin délabré qu'une maison.
Et en bon ratés, les personnages principaux ne valent pas mieux que leur univers. Les 2 ont de grave trouble mentaux. Lui est un psychopathe et ne ressent rien. Petit il a voulu mettre sa main dans la friteuse bouillante pour voir s'il allait enfin ressentir quelque chose. Elle est une chieuse finie qui ne sait jamais ce qu'elle veut. Lui bien sûr en bon psychopathe veut la tuer. Elle veut l'aimer.
Ils vont s'enfuir ensemble et parcourent l’Angleterre glauque de leur monde qui s'il semble moderne et beau de temps en temps reste la plupart du temps figé 50 ans en arrière, sombre et pluvieux. Car même le temps et la lumière collent bien à la série.
Ils vont se découvrir et bien sûr et ils vont s'aimer. Et au delà de leur personnages limités par leur milieu il vont montrer une profondeur, une grandeur et finalement un classicisme tout à fait conformiste petit bourgeois. Car après tout aussi rebelle que l'on soit, on veut tous la même chose dans la vie. Aimer et être aimé. Et cette universalité et ce message sont intéréssés. A la fin on est tous pareils quelques soient les circonstances. On peut être un connard ou une connasse, on peut avoir galéré un max, mais on peut au final vouloir la même chose. On sait pas l'exprimer, on fait des conneries, mais au final on est humain.
La première saison est parfaite, elle va vite, on découvre l'univers et la fin est satisfaisante. Elle donne envie de voir une suite. A la saison 1, je met un 9/10.
La saison 2 pour moi existe par ce que la saison 1 a eu du succès. Je lui met 7/10.
Et donc on reprend les même on recommence. Même ambiance, même thème. Moins fort toutefois. On connais déjà les personnages, on connais déjà l’ambiance. Et au final en un peu moins de 3H il ne se passera pas grand chose que la première saison n'avait déjà raconté.
Les actions des personnages à la première saison qui devait leur garantir d'avoir gâché leur vie n'ont finalement que peu de conséquences. Y'a bien un coté glauque sur les souvenirs de chacun sur ce qu'ils ont fait et les hante parfois. On voit bien aussi que lui à bien galéré et à payé. Pas de super héros qui se remettent des pires catastrophes en 2 secondes non plus.
Mais aucune conséquence pénale et c'est finalement un autre personnage, victime d'un amour perdu qui les poursuivra de sa haine. Y'avait vraiment une scéne forte dans un resto de route ou les 3 personnages se confrontent. Et si ça s'en était terminé là, avec la scéne du store maculé de sang, ça aurait pu être une fin forte. La saison aurait pu clairement monter à un solide 8/10.
Mais au final, on à continué un peu plus longtemps, Bon happy end, bon sentiments de tous les cotés et une fin bien plate. Dommage.