The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Romain Glbt

The Handmaid's Tale est la dernière œuvre dystopique marquante. Un genre qui prend de plus en plus d'ampleur (et qu'on les aime, ces séries dérangeantes!) après le succès critique et public de Black Mirror (mais aussi Mr. Robot). "La Servante Écarlate" ne doit cependant rien aux autres puisque la série s'inspire de l'oeuvre littéraire du même nom de 1985.


Je pourrais essayer avec mes mots de partager ma pensée, mais pour une fois cela ne me semble pas d'utilité. D'une, le synopsis résume aussi facilement que précisément la série. De deux, le concept a déjà été si bien décrit par Nieves Meijde, dans un article publié sur lejournalinternational.fr, qu'il est autant judicieux d'en citer les meilleurs extraits et de les reprendre pour The Handmaid's Tale :


"Ce n'est autre qu'une oeuvre satirique qui dénonce le mauvais devenir de la société. Son objectif est d’attirer l’attention sur le danger du totalitarisme politique, du contrôle social, du consumérisme et de la manipulation. Elle cherche avant tout à prévenir le manque de réflexion de la masse sociale. Cet oeuvre est principalement dirigé contre l’autoritarisme qui mènerait l’humanité à sa déperdition. On a cessé de rêver d’utopie, on se conforme désormais à imaginer l’enchaînement des événements qui coloniseront nos vies. Contrôle, manipulation, totalitarisme. Peut-être nous complaisons-nous dans la souffrance d’une fiction morbide. Toutefois on peut se demander si les dystopies n’entreraient pas dans nos vies sans même que l’on ne s’en rende compte."


The Handmaid's Tale est une très bonne façon d'aborder tout cela. Bien que ce monde parait certainement plus lointain ou inexistant (pour les plus confiants sur l'humanité) que ceux explorés par Black Mirror : Un mâle dominant et des esclaves sexuelles, quelle utopie ! Il n'en reste pas moins porté de façon très crédible sur notre écran. Ce n'est pas pour vous surprendre que la fascinante Elizabeth Moss justifie une fois encore son statut, en passe de devenir culte, sur le monde du petit écran (même si j'ai peu accroché à Top Of The Lake). Elle n'est jamais plus parfaite que dans des rôles de résistantes, frondeuses et où elle peut faire valoir son sarcasme : Sa meilleure "émotion" et la meilleure actrice pour en jouer. Un rôle sur-mesure qu'elle avait commencé à se créer pour Mad Men, et qu'elle porte légitimement seule en tête d'affiche.


Si les Servantes sont les premières victimes de ce nouveau Monde, la série ne se renferme pas uniquement sur le rôle d'Elisabeth Moss et montre malgré tout quelques (rares) parts d'ombres et de malheurs derrière l'antipathie du couple qui lui est attitré, à l'inverse des autres. Chez l'Epouse car elles-mêmes sont les victimes de la pollution (l'infertilité), ainsi que chez le mari pour lequel une part de conscience et d'intelligence se cache. C'est un (potentiel) élément qui pour moi rajoute encore un peu d'attention à une série qui n'en nécessitait pas plus. A l'inverse des flashbacks, relativement rares, qui ne sont que peu intéressants.

RomainGlbt
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le 29 juil. 2017

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