The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alice Leuchat
Je n'ai pas lu le livre dont est tiré la série, j'ai cru comprendre qu'elle était très fidèle, peut être trop, peut être que c'est ce qui en fait son point faible.
Je m'explique.
Handmaid's tale n'est pas une mauvaise série. En fait c'est plutôt une série qui a du potentiel.
Malheureusement, et c'est une maladie contagieuse chez les séries depuis quelques années, elle met ÉNORMÉMENT de temps à décoller. Pour moi, le véritable intérêt a fini par apparaître au sixième épisode (sur 10, c'est un problème)
Durant ces six premiers épisodes, que j'avoue j'ai regardé car je n'avais rien d'autre sous la main dans la campagne bretonne et le train, j'ai trouvé l'environnement peu crédible.
Alors oui c'est de la science fiction, mais elle se veut très réaliste mais j'ai du mal à comprendre le fonctionnement de cette société qui vénère les enfants et les femmes pouvant enfanter dans un monde stérile mais qui malgré tout les réduit à l'esclavage, au pires tâches et à l'exécution des condamnés à mort (ça me semble extrêmement contradictoire). J'ai aussi regardé un personnage peu profond et ses innombrables flashbacks m'expliquer comment ce monde était né et je l'ai trouvé totalement dépourvu d'humanité. Oui la dame, j'ai trouvé qu'elle n'avait aucune profondeur, pas de caractère, et que sa voix off ne faisait que paraphraser l'image.
Je ne la trouve pas tellement attachante la June, ce qui est terrible parce que les personnages secondaires autour d'elles semblent beaucoup plus intéressants, à l'image de sa nouvelle partenaire de course. Elle aime sa nouvelle vie où les gens la respectent par rapport à une époque où elle se prostituait pour manger, elle a aujourd'hui un toit et trois repas par jour. J'aurais aimé voir ces flasbacks a elle.
Pas ceux d'une blonde lambda qui va à Starbucks et qui réagit à peine quand on la vire pour son vagin et qu'on lui empêche d'avoir un compte en banque.
Puis vient le tour de Serenity (personnage qu'on fini par trouver intéressant, du coup), puis du Commander (qui passe de confident à gros salaud en 2 répliques, mais bref), enfin nous avons une vision en relief de cette société, de ces promesses non tenues pour ceux et celles qui en sont les architectes et puis les petits écarts qu'on s'accordent, qui font, comme dans toutes les dictatures, tenir le pays debout.
Ce qui me fait dire : pourquoi ne pas avoir pris le point de vue d'un personnage par épisode et les faire tous concorder a la fin de la saison? Cela aurait sûrement été plus riche narrativement, plus original, mais soit...
La fin de la saison n'est pas extraordinaire mais j'ai finit par accrocher, a voir si cela s'améliore.
20