Who can we trust?

Une série très bien réalisée dans son ensemble, mais dont l’histoire manque parfois d’un peu de rythme. Bon, le sujet en lui-même n’est pas facile à aborder, et la série se positionne surtout dans ce conflit pour nous montrer à quel point il est inextricable. Comme nous le rappelle le générique, c’est à se demander si on peut faire confiance à quelqu’un, si on peut rester complètement « uncompromised ». L’étendue des ramifications a de quoi donner le vertige. Néanmoins, ça reste globalement très bien écrit, dans le plus pur style britannique. L’histoire est prenante, et si certains passages sont assez prévisibles, d’autres nous surprennent jusqu’à la fin.

Le casting est globalement très bon, mais mention spéciale à Maggie Gyllenhaal, éblouissante dans son rôle et exploitant à merveille toutes les facettes de son personnage : à la fois froide et distante, on finit quand même par s’y attacher. Stephen Rea est également excellent dans un rôle taillé pour lui et où il a dû s’en donner à cœur joie. Techniquement, on reconnait là aussi le style britannique dans une mise en scène sobre, épuré, limite clinique mais terriblement efficace. La musique très discrète participe à créer cette ambiance un peu oppressante par moment.

Bref, une série plutôt bien réussie, efficace. Elle n’apporte pas grand-chose au sujet qu’elle aborde (on le sait déjà plus ou moins), mais c’est surtout son casting et sa réalisation qui font qu’elle est vraiment chouette.