Série en live-action dérivée de l'univers Star Wars, The Mandalorian, surtout reconnue pour sa mascotte phare de "Baby Yoda", retrace la quête d'un chasseur de prime solitaire, costaud et pas très abordable. Camouflé sous une lourde armure et un casque qu'il ne retire jamais, Mando appartient à une vaste confrérie de justiciers de l'espace. À travers sa rencontre avec le petit bonhomme vert qu'il doit escorter et mener en lieu sûr, on explore les zones sombres de la galaxie aussi bien que sa personnalité énigmatique et son sens de la morale.
Au début, j'ai eu un peu de mal à accrocher. Non pas que la saga ne me plaise pas, mais j'ai trouvé les premiers épisodes anecdotiques et particuliers. Déjà, je trouvais difficile voire impossible de se connecter émotionnellement au héros tout emmitouflé. L'ambiance sonore, l'action, les personnages et l'ambiance western me semblaient fades, exclusivement réservés aux fans, et un peu trop saupoudré du "tout public" made in Disney. Mais au fil des épisodes, j'ai trouvé qu'il y avait un intérêt qui se profilait. Outre les scènes d'action qui s'inscrivent de façon pertinente dans le récit initiatique, il y a cette atmosphère sombre et poisseuse qui fonctionne bien et on se prend au jeu du mystère autour de l'identité du héros. Pedro Pascal, sous la cuirasse, apporte de la profondeur et des nuances intéressantes, surtout dans la seconde saison. C'est un cow boy solitaire et silencieux au passé trouble qui bouscule les codes et agit de façon imprévisible, n'hésitant pas à mettre à feu et à sang les mondes qu'il parcourt. Et puis, qu'on se le dise, l'intrigue est simple, accessible à tous, les épisodes sont courts. The Mandalorian joue ses meilleures cartes petit à petit, à savoir ses connexions avec les trilogies, sans trop en dévoiler dès le départ. C'est plutôt excitant et bien amené ! On a pas vraiment le temps de s'ennuyer, même si chaque épisode adopte une structure similaire.
La saison deux ne manque pas de surprises et relève un tant soit peu le niveau, incluant la Force et les Jedis dans son histoire. Le personnage de Baby Yoda est aussi bien développé et s'extrait de son image mignonne. On sent que la série tente de s'émanciper de son format répétitif en essayant de poser les bases d'une histoire plus définie, plus inscrite dans la saga et plus pertinente qu'une intrigue de western, avec un fil rouge global constitué de rebondissements attendus. Ainsi, l'arrivée de multiples et de célèbres personnages de l'univers Star Wars viennent animer notre nostalgie et notre curiosité. Mais aussi appréciables soient-ils, ces protagonistes qui pimentent The Mandalorian sont davantage de l'ordre du fan-service et ne servent pas vraiment à développer l'intrigue. Mais cela n'empêche pas de profiter d'un spectacle épique mouvementé et convaincant. On découvre aussi de nouvelles planètes avec de nouveaux paysages et de nouvelles bouilles d'aliens. On se laisse prendre et on en redemande l'air de rien !
Alors que la seconde saison se révèle moins inconséquente que la première, elle n'en est pas moins une grosse production fabriquée par des fans pour des fans ! Pour moi, même si la série n'est pas si haletante et incontournable d'un point de vue de l'intrigue, elle se regarde avec grand plaisir et c'est avec hâte que je me lancerai dans la prochaine saison...