Taxi driver
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The Night Of, se compose de deux films : le premier, l'épisode pilote, est un formidable thriller sur un jeune qui se fait embarquer dans un cauchemar qui le happe en même temps que nous, spectateur. Le second, le reste des épisodes, est une série beaucoup plus classique de type judiciaire/carcéral.
Concentrons nous d'abord sur la seconde : nous sommes dans du pur HBO : donnez de l'argent à ce studio, ils feront en sorte que vous en ayez pour votre argent en termes de direction d'acteurs, de décors, de qualité de la photographie et des ambiances, et d'intelligence du scénario. Cette série à une couleur new yorkaise parfaite. On n'est pas vraiment surpris, car c'est une série judiciaire très fidèle à son genre, mais bon sang quel pied, que ce soit au niveau musical, ou narration.
On sent que l'on est pas loin de True Detectivae. Une partie de l'équipe et du casting est en tout cas présente avec un générique parfaitement immersif. Le travail est impeccable, les personnages joliment dessinés, et si l'on peut regretter que le personnage de John Torturo, Jack Stone, n'a pas grand chose à faire au delà de ses problèmes de chat et d’eczéma, on ne peut qu'être ébahi par la performance du jeune Riz Ahmed, dont le personnage, Naz, se métamorphose en prison.
Au delà de cela, pas grand chose à dire si ce n'est que tout est parfaitement plaisant dans ce thriller bien monté et bien noir.
Mais ce qu'il y a de mieux dans The Night Of, c'est son pilote qui dure pas moins d'une heure et demi : On a parfaitement l'impression de se laisser emporter par la virée involontaire de Naz, et le plaisir est décuplé par la caméra et notre connaissance que tout va chavirer à un moment où un autre. Du coup, on guette les indices qui nous seront utiles par la suite, une fois le meurtre inévitable qui sera commis.
Mais là où ce pilote est magnifique, c'est quand le monde judiciaire fait son apparition, et que là où la virée sous acide de Naz se termine, une autre commence avec une immersion dans un monde de policiers, de détective, de légistes et d'avocats. On découvre par ses yeux cet univers qui cotoit la mort et le crime totalement routinier et un brin extra-terrestre. Rien que pour cette immersion parfaitement mise en scène, the Night Of, et ses comédiens méritent une panoplie de statuettes dorées.
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Créée
le 8 oct. 2016
Critique lue 310 fois
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