En mer.
Un besoin de m'occuper.
On me pousse à regarder cette série, et je me dis "bon encore une autre, fantastique... Sur la lignée de Stranger Things" .
Tout faux le garçon! Merci Alfonso de m'avoir fait découvrir cette perle.
On assiste ici à un puzzle de 7 heures et 27 minutes, à la recherche effréné d'un sens, d'une logique avec ou sans faille.
Un récit étonnant et d'une maîtrise totale dans l'art de raconter une histoire.
Un conte dans un conte dans un conte...
Il est évident que cette série ne plaira pas à ces gens qui ne peuvent pas suivre sans mettre pause ou faire autre chose à la fois car cette série ne se regarde pas : Elle se construit, s'imagine, se comprend et se vit.
Arrivée sur Netflix en même temps que Stranger Things, avec un mysticisme aussi intense que son absence de communication, cette oeuvre magistrale dans ce paysage si étouffé par les centaines de nouvelles séries qui nous arrivent chaque année, se révèle être d'une finesse monumentale ; ce mélange de jeu d'acteur parfait, ainsi que plusieurs histoires en une en font une oeuvre éblouissante.
Nous suivant ici l'histoire d'une "revenante" qui va elle même conter son histoire, avec brio.
Les sujets de la disparition, de l'enfermement, de la foi, et du sujet dans le sujet ne cesse d'impressionner dès le premier épisode où le titre de la série ne commence que lorsque la véritable (?) histoire débute ...
Je peux parier ici que ce genre de prologue fera bientôt ses apparitions et apportera à toute une nouvelle génération de séries et films une façon de raconter une histoire différemment de ce que l'on enseigne dans toute école de cinema...
Une fabuleuse série qui vous emportera plus loin que vos sens et n'ira pas vous sauter en pleine face avec un final explosif, ni des retournements de situation quelconque.
Émoi, peur, effroi de la distance, de la captivité, de la solitude et de l'entraide...
On a le sujet, mais quel bonheur de le ressentir.
Mais on ne peux pas suivre cela comme une autre série.
Non, ici, c'est à vous de réfléchir, à vous d'interpréter. De croire ou de ne pas croire ce que l'on essaye de vous montrer.
Avoir confiance et garder une ouverture d'esprit : n'est ce pas cette magnifique métaphore des portes ouvertes...
Ayant regardé cela en quelque jours, je suis encore sous le choc.
Il me faudra la regarder et assimiler chaque détail une seconde fois...
Mais ces créateurs scénaristes que sont Brit Marling (The OA elle-meme) et Zal Batmanglij, le réalisateur, arrivent à nous faire vivre quelque chose sans trop de repaire. En dehors de l'espace et du temps, avec ces scènes frôlant la danse contemporaine qui, malgré ce que l'on peux penser de cet Art, font ressortir certaines émotions durant ces moments de grâce.
Et quel final. Si beau, si bon, si parfait.
Une première du genre sur grand ou petit écran me trompe-je?
Si il ne devait pas y avoir de suite, cela me suffirait personnellement.
Mais la série est prévue pour 4 autres saisons.
La barre est haute, très haute...
Quel bijou !
Foncer les yeux fermés... Aveuglez vous de la vérité, croyez ou non, mais vivez cette série comme elle vous le demande.
Même les yeux fermés, vous y verrez ces lueurs bleues, formant ce que vous voulez y voir... Ces longs silences de génériques aux bruits naturels et relaxant...
Hypnotisant.
The OA, c'est avant toute chose une partie de chacun de nous, notre nous invisible, qui se questionne...
Septique ou spirituel? Et pourquoi pas les deux?
Ce récit apaisant pour l'âme vous donnera une idée ...