The OA
7.2
The OA

Série Netflix (2016)

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La plupart des avis sont très tranchés sur cette série, certains dithyrambiques mais pour d'autres c'est la déception. Mon avis est plus partagé.


Loin d'être exhaustif je vais essayer d'aborder des points que j'ai peu ou pas vu dans les autres critiques, donc je passe sur le pitch, les EMI etc.


Alors non, "The OA" n'est pas un chef d'oeuvre et oui, à la fin de la première saison je suis un peu déçu ... parce qu'elle n'est pas complètement nulle et qu'elle avait suffisamment de bons éléments pour devenir une très bonne série.


Alors je peste pour ses petits défauts qui prennent tant d'importance.
Parce que c'est bien joli de jouer avec le spectateur, lui demander d'être attentif, pour capter les éléments de réponses disséminés au fil des épisodes, mais ça demande une écriture et une réalisation irréprochable et ça ... c'est pas gagné.


Heureusement la série porte son excuse dans son message : l'important n'est pas tant de comprendre mais de croire et de ressentir. Porte de sortie un peu facile pour les légèretés scénaristiques.


Le moi cynique pense quand même que le vrai message est : en cas d'attaque terroriste, tente un flashmob... sur un malentendu, ça peut marcher.


Mais j'ai globalement bien aimé, alors je suis mitigé.


La série joue à fond la carte du sensitif et de l'émotion, ce qui marche plutôt bien. En tant que spectateur on est parfois perplexe, notamment face au ridicule de la chorégraphie quand on la découvre dans ses premiers mouvements, mais elle fini par faire sens dans sa répétition et dans l'intensité de son exécution pour finalement dégager une puissante charge émotionnelle à l'image d'un haka.


C'est déjà un tour de force !


Pour vous en convaincre vous pouvez regarder les vidéos détaillants les 5 mouvements sur Youtube ... là c'est ridicule !


"The OA" met à l'épreuve votre suspension consentie de l'incrédulité.
Croirez-vous le récit de Prairie ? ou plutôt le conte de Prairie, car il s'agit bien de jeunes (+ une prof, tous castés par la mivilude) qui se rassemble la nuit pour écouter l'histoire d'une conteuse aux lueurs de bougies. Difficile de distinguer le réel du fantasme. Comme les auditeurs de Prairie, au départ incrédules, on a envie d'accepter la possibilité de la véracité de son histoire, mais le doute est toujours permis. Enfin non, pire que ça. mais là faut que je spoile !


En résumé si vous n'avez pas vu la série, tentez le pilote et si la narration vous accroche, poursuivez. Comme moi vous pourrez être un peu déçu à la fin, sans pour autant regretter le temps passé au visionnage de cette série. En revanche si vous bloquez sur la lenteur du récit, les bons sentiments, les personnages, passez votre chemin, ça vous évitera de venir pleurer sur les huit heures de votre vie perdues à la fin de la saison.


(Attention j'enrage !)
Alors c'est bien beau de nous mettre un twist façon mug Kobayashi dans le dernier épisode, mais un livre n'est pas une tasse vide, il ne se limite pas à sa couverture ! Et quand on choisi le personnage de l'EtudiantBonElèveQuiADécrochéUneSuperBourse pour découvrir le livre de l'Iliade, il n'est pas censé penser : "Oh ben elle a inventé le personnage d'Homer !" mais plutôt : "C'est ballot, elle aurait pu nous inventer une super histoire si seulement elle avait lu ce bouquin !"


Mais le pire, ce n'est pas tant que le personnage se plante, c'est qu'on attende de moi, spectateur, que je ne connaisse pas l'Iliade et que je me range à son avis. Alors c'est vrai que c'est beaucoup demandé pour un scénariste américain d'imaginer que son public puisse connaitre le contenu d'un livre - sauf si on parle de Moby Dick, parce que tous les américains connaissent Moby Dick -
Bref on nous prend pour des truffes !


Si c'est pour s'arrêter à "Homer", il suffisait de coller un marque page "Homer Simpson" dans un des autres bouquins et le tour était joué.


Je gamberge : Et si au lieu de l'Iliade on avait mis l'Odyssée ... Là il y avait des parallèles intéressant qui pouvaient être trouvés avec son histoire : la captivité dans la cave/caverne, le gaz qui provoque l'amnésie/perte de motivation, le périple pour rentrer jusque chez elle ... Et là c'est affreux parce qu'à présent je regrette cette série que j'imagine et que je n'ai pas vue. Tout était à portée de main ! C'est là où la série sympa passe à côté du chef d'oeuvre.


Et très franchement, qui pense que c'est une bonne idée de scarifier le haut du dos pour écrire un pense bête ? LE HAUT DU DOS !!! Comme si un mec intelligent, qui voudrait s'évader de prison, allait se faire tatouer le plan dans le dos ... Arrggg.


Et tant qu'on y est, la vidéo d'intro sur le "suicide" de Prairie. Je trouve qu'elle ne fait pas vraiment sens après la révélation sur sa "libération", ni avec son explication aux agents du FBI. La scène se déroule juste comme ça pour justifier d'une vidéo à sensation, diffusée, où elle est vue et reconnue. Mais pourquoi ne pas l'avoir simplement fait se réveiller sur le pont, dans la voiture de Hap, sortir en panique et sauter. En plus j'aurais trouvé plutôt raccord que ce soit en recherchant la mort qu'elle se libère par une énième EMI.
Mais bon, peut-être que je chipote.


Autre point, je vois tout le monde parler des théories sur la découverte des livres : Prairie a tout inventé / C'est l'agent du FBI qui les a planqué ... Mais pour moi le vrai détail qui demande explication c'est "que fout son étui à violon chez elle ?" On est d'accord qu'elle a été enlevée avec (certifié par la vidéo du métro où elle joue du violon) mais elle est revenue sans.
Comme c'est un détail sciemment montré, je suis confiant pour avoir une explication dans la saison 2. Enfin j'espère, mais j'ai quand même peur qu'à vouloir ouvrir les pistes des interprétations, aucune ne soit pleinement cohérente au final. Et on en restera à "c'est l'émotion qui compte".


Autre chose que je n'ai pas vu ailleurs : vous avez bien vu comme moi que le cuisinier c'est Hap ??
Je suis preneur de vos retours.

TonyErb
6
Écrit par

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le 25 janv. 2017

Critique lue 400 fois

1 j'aime

T0n7 S0pr4n0

Écrit par

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