Bah alors Guillermo ?

J'ai mis 6 à cette série, car je suis enclin à apprécier ce type d'intrigue. Cela fait de moi un bon public, par conséquent j'ai essayé d'être un peu plus critique.

Le fait est que The Strain reste décevante dans son ensemble. L'intrigue est plutôt bien menée et nous maintient dans cette envie perpétuelle de connaitre la suite, comme le font toutes les bonnes séries. Bien que très invraisemblable, l'épidémie qui touche N.Y est suffisamment intéressante pour que l'on regarde jusqu'au bout, d'autant qu'elle est ponctuée de flashback censés ajouter un peu de profondeur aux personnages.

Non, c'est justement les personnages qui ne sont pas à la hauteur. Peu crédibles, un jeu totalement plat pour la plupart d'entres eux. Corey Stoll, très efficace dans House of Cards en politicien déchu, s'écrase lamentablement : ses réactions ne sont jamais au niveau de la situation, bref il peine vraiment à convaincre. Il en va de même pour les autres, qui se contentent souvent de dicter un texte sans grande conviction. Quant au bestiaire, je ne le trouve pas très réussi ; mention spéciale pour le "Maître", le chef des vampires, que j'ai trouvé RIDICULE. Pas impressionnant pour un sous, alors qu'une bonne partie de l'intrigue se base sur le suspense de son apparence. Flop.

Le point positif reste donc l'univers, que j'ai trouvé bien amené et qui évolue constamment au fil des épisodes, délivrant progressivement une ville de New York en proie au flammes et au chaos (même si on a souvent l'impression de voir des gens vaquer à leurs occupations comme si de rien n'était, tandis qu'un bâtiment explose paisiblement au loin).

The Strain m'a donc laissé une impression de travail fini à la va-vite, moins dense qu'elle n'y parait, et bien en deçà de ce que la promo laissait imaginer : jamais stressante, jamais flippante, on se contente de la suivre juste pour connaitre la fin, qui elle aussi manque clairement de panache.