Let the Sunshine In
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le 6 oct. 2014
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Première saison terminée.
Le pilot est alléchant, sans pour autant aller chercher dans le trop pointu qui peut vite gonfler. En elle-même, la série n'est pas folle. Qu'on se le dise. Ça mélange les scientifiques en carton pâte avec des acteurs-pas-super-crédibles-pour-jouer-leur-rôle-de-médecin-du-CDC et des méchants trop zombies pour être crédibles (coucou les méchants zombies de 28 jours plus tard !).
Les scénaristes balancent des histoires secondaires qui sont peu ou prou oubliées en cours de route et on a l'impression qu'ils s'en rappellent une ou deux fois pour dire que. Et, bien sûr, ils les collent là où ça boîte sévèrement (je peux même pas dire marcher quoi), pour essayer de donner une profondeur aux personnages. Sauf que c'est plus ou moins efficace, ça se vautre souvent, comme cette scène où Goodweather semble être sur le point d'appuyer sur le bouton pour lancer une bombe nucléaire alors qu'il pèse juste le pour et le contre pour se servir un whisky (eh oui, en plus, c'est un alcoolique repenti, comprenez donc le dilemme horrifique).
Les personnages rentrent bien dans les petites cases de clichés qu'on leur a fourni au moment de l'écriture du script. Goodweather a des tendances lunatiques, il est en instance de divorce et son poste au sein du CDC est petit à petit remis en cause malgré sa réputation et son dévouement pour blablablabla... Setrakian s'en veut d'avoir laissé deux fois s'échapper le Maître (si je mets Master ici, je vais penser à Doctor Who, c'est pas jouable) alors du coup, il fait des pieds et des mains avec son épée en argent pour trancher du zombie. D'autres personnages font de la figuration longue durée, comme Gus. Même pas je vous parle de Bolivar, qui rassemble, en une espèce de croisement entre Gene Simmons et Euronymous, les pires tares des metalleux (bouuuuuh vilains dépravés) entre sexe, insolence envers les hôtesses de l'air, musique bourrine et alcool et médicaments. Ah, et je vous présente Dutch Velders, qui arrive à mettre à terre l'internet mondial avec une bande de potes et un laptop Apple à 1500 balles. Bien joué.
Les rares moments qui fonctionnent sont ceux où les personnages sont en huis-clos et pris au piège, comme des rats (TMTC Vasily), notamment dans la station-service. Là, on sent une réelle tension, qui n'habite pas les autres épisodes, plus plats.
Ce qui fonctionne assez bien, aussi, c'est qu'on voit rarement des vagues de zombies-vampires-xénomorphes, et quand on les voit, ils sont facilement 500. Ou alors trois ou quatre, mais comme ils ressemblent à des gens, en apparence, ça choque pas plus que ça. En parlant de monstre, inutile de vous parler du Maître, costume pour lequel des millions de litres de latex ont été utilisés (à peine détectable à l'oeil nu).
Bref, The Strain se regarde assez facilement en commutant son cerveau sur off et sans chercher à piper grand chose (parce qu'il n'y a rien à piper en fait, c'est pas Moffat). Je me demande comment ils vont réussir à faire tenir la saison 2. Ça devrait être jouable, mais sait-on jamais.
Créée
le 7 juin 2015
Critique lue 289 fois
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