L'énigme

The Tatami Galaxy est en fait une énigme, un jeu que le studio propose au spectateur, qui ne se rendra même pas compte qu'il joue. Lire cette critique gâchera l’intérêt si vous n'avez pas vu l'anime mais allez le voir c'est top.

De part son principe de temps qui remonte, The Tatami Galaxy pousse le spectateur à trouver les points communs de chacun des cycles de vie à l'université de son narrateur, ainsi que les interactions entre ces cycles. L'anime se pare d'une image de série animée burlesque, à regarder comme série comique, en beaucoup d'aspects : animation fluide inspirant quelque chose de peu sérieux, bande sonore également caricaturale car sérieuse en comparaison du reste, en des situations et avec des personnages complètement loufoques. Sans parler des dialogues, du titre... Le spectateur attentif repère ainsi plus aisément les points communs, dont certains (la plupart) sont utilisés en tant que comique de répétition.

Et la réflexion qu'apporte ces répétitions dans chaque boucles est la solution du jeu de The Tatami Galaxy, cette idée que chacun de ses choix conduit au même résultat, qu'il a une impression de vie ratée alors qu'il fut à chaque fois dans une vie remplie et amusante, mais qu'il a occulté dans son paradigme de recherche de vie en rose à l'université, qui le faisait rater ce qu'il vivait, et même rater son objectif, trop coincé dans une vision pré définie de ce qu'il cherchait. Chaque personnages qui incarne chacun une partie de ces réminiscences, et l'anime donne beaucoup d'indices, en particulier la phrase de la vieille voyante qui dit des banalités en apparence, "la chance flotte devant tes yeux", à lier au Mochiguman blanc, qui est le plus évident. C'est en fait l'effet papillon, le vrai, qui NE dit PAS que les perturbation minimes amènent à des résultats différents, mais que ces perturbations amènent aux même résultats ultimement, mais d'une manière différente, à des instants différents, mais ce qui devait arriver arrivera. C'est aussi évidemment l'idée de destin.

Comme une énigme, devant le spectateur qui ne comprend pas, l'anime donne de plus en plus d'indices, en particulier la série de trois épisodes où le héros a la possibilité de choisir entre trois femmes, qui illustre cette solution précédemment décrite de façon très claire.

Enfin, comme dans une énigme qu'on peut trouver dans des magazines, en allant à la fin du magazine, on trouve la solution dans la rubrique consacrée. Là ce sont les 11eme et 12eme épisodes, les derniers (le 13eme étant de courts bonus), qui nous offrent la solution, et nous raconte tout ce qu'on aurait pu deviner dès le second épisode, et beaucoup de début d'idées annexes sur les rôles des autres personnages, même si on peut trouver d'autres choses (ainsi la solution nous invite à rejouer pour nous pousser à trouver ce qu'elle n'a pas dévoilée). On y voit aussi le héros sortir de son paradigme (Ozu y retrouve d'ailleurs un visage humain, des motivations humaines, et même tout ce qu'il a fait auparavant qui semblaient une œuvre trop grande pour un humain est ramenée à cette échelle ) Ainsi l'idée de la solution est facile à trouver évidemment, mais tout ce qui peut s'y rapporter pas forcément, tout ce qui conduit à cette conclusion, et il n'y a pas que cette histoire de Mochiguman.