(Critique sans spoilers)
Je viens d'achever le visionnage de The Terror - Saison 1 (et je n'ai pas vu la S2 : les deux saisons ne partagent pas la même histoire). Cette série (S1), créée par David Kajganich et Soo Hugh et produite par Ridley Scott, reprend le roman intitulé Terreur de Dan Simmons, lui-même inspiré de l'histoire vraie de l'expédition maritime britannique Franklin dans la banquise de l'Arctique en 1845, et qui s'acheva dans des circonstances tragiques.
Dès le départ on comprend que l'équipage est porté disparu, et nous allons revivre les événements depuis leur point de vue. La série, tout comme le roman dont elle est inspirée, rajoute des éléments fantastiques dignes d'un délire "à la Stephen King" sans parvenir à imiter la saveur. Et... heu... pourquoi en fait ?
Si l'on compare les scènes dites "historiques", et les scènes "fictionnelles", pour moi c'est sans appel. Les scènes fictionnelles sont greffées et n'existent que pour apporter une "horreur" superficielle... tandis que les scènes historiques sont tournées avec beaucoup de coeur et impliquent d'avantage le spectateur dans le récit. Car l'expédition Franklin, si l'on retirait cette vilaine écharde en CGI, paraît suffisamment authentique pour qu'on ait envie de suivre les "dégelées" subies par l'équipage du HMS Erebus et Terror : il s'agit avant tout d'un voyage sans retour vers la folie humaine. Je ne vois donc pas l'utilité des scènes de fiction.
Bon à part cela, le rythme est lent, mais justifié par le contexte ; il y a pas mal de détails historiques qui font plaisir, et surtout cette série m'a fait découvrir la véritable histoire de l'expédition Franklin, qui est fournie en documentation, depuis la disparition présumée de l'équipage jusqu'à aujourd'hui (page Wikipedia). En revanche, la série ne va pas s'en tirer avec un "ouais au final c'était bien"... faut pas déconner non plus : ce qui m'a fait rester c'était la curiosité, et non la terreur. Cette saison 1 de The Terror ne m'a jamais fait peur, ni angoissé. Soyez averti.
Ma note : Wikipedia/20