Saison 1 :
La suite ! Vite !... Vous l'aurez compris, mieux vaut commencer Umbrella Academy avec l'idée qu'elle vous plantera sur un suspens insoutenable en fin de saison. Je veux retrouver vite cette famille "bizarre" de super-héros (et surtout Klaus l'hilarant toxico !). Et cette esthétique incroyable qui nous donne l'impression de "voir bouger" la BD : les écrans partagés, les travelings arrières au ralenti... Du pur génie artistique. Malgré cette fin "qui fait hurler et jurer copieusement à l'apparition du générique", et un début un peu mou (patientez jusqu'au quatrième voire cinquième épisode pour que cela démarre réellement, avec un manque : on ne voit pas assez les super-pouvoirs dans les débuts), on se souvient surtout des séquences déjantées et hallucinatoires de cette délicieuse série. Le personnage de Klaus est de (très) loin mon favori, me faisant mourir de rire (l'attaque des méchant avec un camion-glaces qui avance à 2km/h et qui klaxonne "L'Attaque des Walkyries"... J'en ri encore.) tout en étant touchant par son histoire de séquestration dans un cimetière (on déteste vite le père, n'est-ce pas ?). L'acteur est excellent dans ce rôle de "taré complet", et l'écriture du personnage tout au long de la série relève du génie. Les autres personnages sont tout autant approfondis et ont chacun des faiblesses cachées qu'on découvre au fur et à mesure (avec un peu moins d'intérêt pour Numéro 2 / Diego, peut-être). Les "méchants" de l'histoire sont un couple de mercenaires absolument "badass" (comprenez : "qui en envoient"). Et retenons aussi les passages musicaux complètement fous (même si le montage de la musique Don't Stop Me Now est brouillon, toutes les autres séquences musicales sont des perles esthétiques). La série monte en puissance au fil des épisodes qui deviennent plus complexes, plus sombres, plus "musicalement badass", plus riches et émotionnels (attention aux rebondissements !). Repenser à Klaus dans son camion-glaces suffit à me faire dire que cette série vaut vraiment le détour.
Saison 2 :
Moins barré, plus dramatique, la saison 2 de Umbrella Academy plaira surtout à ceux qui attendent un scénario torturé et riche. Le final vaut le détour, déploie plus de superpouvoirs que jamais, et annonce déjà la "problématique" de la saison suivante, alléchante ! En revanche, pour les amateurs du côté foufou de la saison précédente, la douche sera froide : que c'est sérieux... Jusqu'à Klaus (oui, même lui !) qui s'assagit pour n'être qu'un gourou imposteur, seule la scène de possession est un retour à la folie hilarante qui nous manquait ! On se lasse aussi très vite de cette impression de scénario uniquement basé sur "l'Amérique a un problème avec..." : Guerre Froide, JFK, la Ségrégation, le Vietnam... Tout respire l'automédication sur ce qui a blessé l'Histoire de l'Amérique, et on sature de ce nombrilisme démagogique. Heureusement que les scènes d'action sont très agréables, surtout mises en (bonne) musique ! L'histoire de Sept/Vanya est très approfondie et donne plus de sympathie à ce personnage, et on continue de s'attacher un peu plus à Un (drôle dans sa timidité maladive) et Cinq (qui oscille entre personnage insupportable et amusant quand il n'arrive pas à réunir les autres). Et si le rythme déçoit jusqu'à l'épisode six, la fin se suit avec envie. On veut la suite (l'intrigue promet d'être musclée) et on espère retrouver le côté foufou ! Et que Klaus se lâche !