The Walking Dead
6.6
The Walking Dead

Série AMC (2010)

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Ups and Downs of the Walking Dead... [Critique de la série, saison après saison...]

Saison 1 :
Est-ce que "Walking Dead" est seulement une série-TV ? Pas si sûr que ça, tant le scénario de Darabont travaille les mêmes sujets, de la même manière, que ses films, et en particulier "The Mist", son plus récent (et meilleur...). A partir de la mythologie puissante créée par Romero, Darabont nous propose ici un voyage émotionnel pas toujours réussi, parce qu'il reste trop conventionnel (on est très loin des pamphlets politiques de Romero) et parce qu'il ne s'élève que rarement au dessus du niveau d'un simple divertissement de luxe. Au fil d'épisodes de plus en plus banals, on regrette la force et l'originalité du pilote, justement mis en scène - et brillamment - par Darabont lui-même... De toute manière, ces 6 épisodes ne constituent qu'une introduction à un projet qui devra prouver son réel potentiel : "The Walking Dead" n'est pas (encore ?) la relève de "Lost" ! [Critique écrite en 2011]

Saison 2 :
On connaît désormais l'histoire : coupes budgétaires, départ de Darabont... et voilà qu'il ne reste quasi plus rien des ambitions de la première saison, et qu'il nous faut donc revoir sérieusement à la baisse nos attentes par rapport à une série en chute libre ! Unité de lieu - plus de road movie à travers des paysages apocalyptiques, une simple ferme autour de laquelle on tourne très vite en rond -, mais aussi unité d'action, puisque la saison fait un "terrifiant" surplace pendant une bonne moitié des épisodes, qui nous plongent peu à peu dans un morne ennui, voire une rage difficilement contrôlable devant des dialogues stupides et interminables, des dilemmes moraux ridicules, de la psychologie à la petite semaine. Et même les zombies - quand même LE sujet de la série, non ? - se font discrets, discrets ! Ajoutons des personnages irritants au possible à qui les scénaristes font systématiquement prendre toutes les mauvaises décisions, et en particulier un héros qui a autant de charisme qu'une huître, plongeons-les dans un scénario sans surprises (qui n'a pas deviné depuis le début le "secret" de la ferme ?), et on obtient un semi-ratage. Semi seulement ? Oui, car les épisodes d'introduction - l'autoroute - et ceux de conclusion - l'ouverture de la grange, l'invasion finale - sont parfaitement efficaces, voire forts, et montrent que la série peut se reprendre si elle abandonne ses dramatiques tendances au sitcom psychologique. On ira encore voire du côté de la saison 3, pour donner une dernière chance à "Walking Dead"... [Critique écrite en 2012]

Saison 3 :
Sacrebleu ! Qu'est il donc arrivé à "Walking Dead", série TV qui semblait déjà radoter lors de sa seconde saison bavarde et ennuyeuse ? Cette fois, et dès les tétanisantes premières minutes du premier épisode, on est dans le brutal, le sauvage : ça massacre, ça décapite et ça explose les crânes avec une rage froide que je qualifierais de "punk" et qui fait à la fois mal et bien plaisir. Les personnages de "Walking Dead" ont donc franchit le Rubicon et sont devenus des barbares sans états d'âme, dont la survie est conditionnée par leur refus des codes de civilisation passés. Confrontés à une autre communauté plus hypocrite mais néanmoins encore plus cruelle - magnifique personnage du "governor" à l'ambiguïté insoluble, interprété par un David Morrissey impeccable -, nos "héros" devront apprendre à devenir encore plus implacables mais aussi, paradoxalement, à retrouver une part d'humanité qu'ils avaient cru devoir sacrifier. Ce trajet initiatique, matérialisé par exemple par les trajectoires opposées de Merle (Michael Rooker qui transcende le simplisme de son personnage dans la plupart des scènes où il apparaît) et de Carl (qui s'enfonce, lui, dans un terrifiant renoncement aux sentiments), est passionnant, mais surtout, il ne s'effectue jamais aux dépends de la tension infernale qui règne dans quasi chacun des épisodes. Bref, "Walking Dead", contre toute attente, est devenu une série tout simplement brillante et addictive. A ne pas mettre devant tous les yeux, par contre ! [Critique écrite en 2013]

Saison 4 :
Après la tonitruante troisième saison de "Walking Dead", comment avoir anticipé une quatrième livraison aussi ennuyeuse ? Mais si ! Voici une nouvelle livraison désastreuse d'une série dont on peine désormais à comprendre l'énorme popularité globale : pour une paire d'épisodes intéressants - qui soldent l'histoire du Governor, mais d'une manière bien moins radicale que dans la BD -, on a droit à une bonne dizaine d'autres, interminables tant ils ressassent sans imagination les mêmes scènes dans les mêmes décors... jusqu'à la nausée. Oui, les zombies sont de nouveau dangereux dans cette quatrième saison, mais on est désormais plus que blasés sur le sujet, non ? Mais, et c'est la règle du genre, la dernière demi-heure du dernier épisode, l'arrivée au "Terminus", saisit à nouveau notre imagination, et on en ressent presque de la frustration : on a envie de voir la suite, du coup, malgré le calvaire qu'a été cette quatrième saison ! [Critique écrite en 2015]

Saison 5 :
Commençant très fort avec la confrontation de "nos héros" avec les cannibales de Terminus, cette cinquième saison du succès planétaire qu'est désormais la série de survival gore "The Walking Dead" a, une fois encore, son lot de grands moments, rapidement déflatés par des épisodes assez consternants. Pas de quoi donc changer d'opinion profonde sur cet objet déviant - l'horreur, souvent insoutenable, pour le public familial ! -, mais de nouveaux arguments, aussi bien pour les détracteurs de la série (beaucoup de clichés "psychologiques", une inévitable répétition des situations, car, finalement, de combien de manières différentes peut-on tuer des zombies, ou, mieux encore, mourir dévoré par eux ?) que par les fans transis (toujours plus loin dans l'horreur, une accumulation de moments littéralement implacables, une réflexion pas si inutile que cela sur ce qu'est réellement la société de consommation). Passons sur le ridicule du segment sur l’hôpital à Atlanta pour nous intéresser à la dernière partie de la saison, intrigante, passionnante même parfois, qui relate une tentative de "retour à la normale" de Rick et son groupe, confrontés aux défis d'une intégration dans une société qui n'a pas vécu les mêmes situations extrêmes. On y retrouve le thème assez habituel depuis le Vietnam de l'inadaptation sociale des vétérans, mais entrant en conflit avec un point de vue assez nauséeux - assez tea party et NRA, extrême droitiste donc - sur la nécessité du port d'armes et d'une justice expéditive façon Wild West. C'est nouveau dans "Walking Dead", et pas forcément très sympathique. [Critique écrite en 2016]

Saison 6 :
Cette sixième saison du blockbuster global "Walking Dead", unanimement (ou presque) célébrée comme la meilleure de la série, m'a laissé pour le moins partagé. S'il est indiscutable que la série a fait des progrès dans la gestion de son rythme, avec beaucoup moins d'épisodes inutiles et de passages à vide, avec une tension accrue, culminant dans un dernier épisode - avec ses 10 dernières minutes éprouvantes - forcément mémorable, on ne peut pas non plus dire que les problèmes de fond de "Walking Dead" aient été résolus : la fiction tourne désespérément en rond, sans qu'aucune perspective ou ouverture nouvelle ne soit offerte ici, le jeu des scénaristes semblant se limiter désormais à créer des obstacles de plus en plus insurmontables, et des "méchants" de plus en plus effrayants, sur la route de Rick Grimes et ses amis. On souffre toujours autant devant les dialogues pesants et les états d'âme interminables et stériles des personnages (la mutation de Carole, par exemple, est ici à la fois stupide et invraisemblable ; quant à Rick, son personnage et ses actions n'obéissent plus à aucune logique), et on déplore plus que jamais le contexte "politique" de la série, mettant en exergue sans aucun questionnement le droit inaliénable de l'Américain à appliquer la violence quant il le juge nécessaire. Ceci dit, le plus désagréable dans cette sixième saison est certainement la roublardise manipulatrice des scénaristes / réalisateurs : la "fausse mort" de Glenn, si stressante, n'est qu'un bluff malhonnête créé par la position de la caméra qui ment littéralement au téléspectateur, et le fameux cliffhanger final en caméra subjective (avec coulées de sang sur la lentille de la caméra) n'est quand même qu'un gimmick plutôt lâche permettant d'accrocher sans scrupules le fan jusqu'à la prochaine saison. [Critique écrite en 2016]

Saison 7 :
A la septième saison de "The Walking Dead", qui s'avère une fois de plus une répétition sans grande surprise de mécanismes maintes fois activés dans les saisons précédentes, que pouvons-nous trouver à dire de nouveau ? Et ce d'autant que si le premier épisode est fort, centré autour du nouveau personnage de Negan, le grand méchant que tout le monde adorera haïr, les scénaristes ne feront absolument rien d'intéressant de ce personnage, vite réduit à une caricature insupportablement ricanante de lui-même (Jeffrey Dean Morgan loupe assez largement son personnage de Negan, le rendant inutilement incohérent - comme il le déclare lui-même dans le désastreux dernier épisode dans un moment incroyablement "méta" !). Bref, l'ennui est profond quant à l'intrigue principale de la saison, et le téléspectateur ne se réveillera de sa torpeur qu'à l'occasion de quelques épisodes ou même scènes qui ouvrent des voies nouvelles, comme tout ce qui touche au "Royaume" ou bien au peuple "gothique" vivant dans le dépotoir. Il faut aussi convenir que les saisons précédentes rattrapaient leurs passages à vide grâce à une conclusion mémorable, ce qui n'est malheureusement pas le cas cette fois, le dernier épisode étant terriblement mal écrit et mal réalisé, parfois à la limite de de l'incohérence, terminant donc la saison sur une très mauvaise impression. Pas sûr qu'après ça (et après 7 ans de réflexion...), nous continuions à arpenter la terre des morts-vivants ! [Critique écrite en 2017]

Saison 8 :
On s'était bien juré de laisser tomber l'affaire, mais au final l'opportunité de regarder en mode binge watching sur Netflix les 16 épisodes de la huitième saison de l'ex-série la plus populaire du monde était là... alors ! Eh bien comme commenté par un peu tout le monde, il est indéniable que "Walking Dead" atteint avec cette saison - et en particulier sa première partie, absolument consternante - un nouveau record de nullité. Des épisodes qui se traînent parce qu'ils n'ont absolument rien à raconter et font donc du remplissage, une abondance de scènes "d'action" qui n'en sont pas tant elles sont vaines, absurdes et mal filmées, mal montées et mal jouées, une dérive hilarante des personnages qui font désormais n'importe quoi sans aucune préoccupation des scénaristes quant à la "psychologie" de ceux-ci construite au fil des saisons précédentes, une incohérence totale des situations accentuée par des déplacements quasi magiques des personnages d'un lieu à l'autre (alors que la notion de difficulté et de longueur des déplacements était vraiment au centre du sujet de la série...) : rien ne va ici ! Alors on liquide un personnage central de l'intrigue en milieu de saison, mais c'est pour mieux nous assommer ensuite avec des scènes larmoyantes. On joue au mindfuck de bas étage en alternant un temps flash forward et rêve éveillé, comme si cela pouvait rajouter de la profondeur à un scénario mal écrit ressassant ad vitam eternam les mêmes mécanismes qui ne surprennent plus personne. Le personnage de Negan atteint des sommets de ridicule, le pauvre J. D. Morgan ramant pour faire quelque chose d'un script incohérent et continuant à nos rendre fous avec son sourire permanent d'attardé. Le pire est quand même atteint avec le dernier épisode, désamorçant la grande confrontation d'un coup de twist bien pourri, avant de nous faire mourir d'ennui en nous ramenant les bonnes vraies valeurs américaines de la foi en l'avenir et, bien sûr, de la foi religieuse. En fait, la série pourrait se terminer là, le message "positif" ayant été délivré, mais les scénaristes préfèrent se ridiculiser à tout jamais dans les 5 dernières minutes en nous devoilant un complot tellement grotesque que les bras nous en tombent. Il n'y a décidemment aucune limite à l'horreur dans le monde de "Walking Dead".
[Critique écrite en 2019]

Saison 9 :
Revenir à "Walking Dead" est une décision un tantinet masochiste, vu le désastre des saisons précédentes, motivée avant tout par l'aspiration d'une "clôture" de cette histoire qui s'éternise, mais également par l’annonce d’un nouveau showrunner.

La première partie de cette neuvième saison nous donne tort d'être revenus, puisque la série, en dépit de quelques belles scènes vigoureuses, reconduit ses scénarios incohérents, ses personnages au comportement absurde (Michonne, Negan...) et ses longs tunnels d'ennui. Jusqu'à, à mi-saison, une rupture radicale - temporelle, puisqu'on a droit à un nouveau saut en avant, mais aussi scénaristique avec la disparition (hypocrite, un peu...) des personnages usés de Rick Grimes et Maggie, et l'arrivée d'une nouvelle menace, celle des "Chuchoteurs". Une rupture qui voit "Walking Dead" retrouver une vigueur qui avait disparu depuis trois ou quatre saisons, et regagner sinon de la pertinence - les questions politiques et sociétales restant traitées, et c'est malheureux, de manière très superficielle -, mais au moins une plus grande capacité à nous divertir, ce qui est déjà bien.

Maintenant, pour être honnête, il se peut aussi que notre plaisir retrouvé soit avant tout lié à l'extraordinaire présence à l'écran de Samatha Morton. Ce qui confirme tout bêtement le fameux adage hitchcockien sur la qualité d'un film dépendant directement de la qualité de son "méchant". Après les sommets qu'ont constitué dans l'histoire de la série les affrontements avec le Governor et avec Negan (avant que Jeffrey Dean Morgan ne sombre dans le cabotinage éhonté), on se réjouit donc désormais de voir le plus possible dans la saison 10 le magnifique personnage d'Alpha.

Il est d'ailleurs dommage que la conclusion de la saison, introduisant pour la première fois en 10 ans des aléas climatiques, soit aussi faible !
[Critique écrite en 2020]

Saison 10 + Point à date :
Alors que la dixième saison de l’une des très rares séries modernes vétéranes encore « en activité », "The Walking Dead", s’est bouclée sur un seizième épisode retardé de près de 6 mois pour cause – ironie du sort – de pandémie globale, il est temps de faire le point. Si l’on ignore la partie de la population terrestre indifférente aux séries TV – des résistants dont le nombre décroit régulièrement – on peut clairement distinguer pour Walking Dead la horde des vrais fans – prêts à défendre à coups de morsures bien infectées leur série préférée, qui a en effet été l’une des plus regardées sur la planète – des autres, qui se sont peu à peu désintéressés d’une œuvre qu’ils estiment archi-commerciale, clairement peu ambitieuse, et dont la qualité générale (de narration, de mise en scène, d’interprétation) s’est avérée pour le moins variable – en restant gentils – au cours des 10 années s’étant écoulées depuis cette fameuse première saison, dirigée par Frank Darabont, qui avait à son époque causé un gros buzz.

Si le départ précipité de Darabont avait tout de suite généré des interrogations sur "Walking Dead", les saisons 3 à 6 avaient réussi à continuer sur l’élan acquis, grâce à l’entrée en lice de personnages réellement iconiques, comme Michonne (Danai Gurira) ou Darryl (Norman Reedus), deux incontournables qui auront vaillamment soutenu la série, bon an mal an, sur leurs robustes épaules… Deux « nouvelles stars » qui auront réussi à compenser la faiblesse du personnage principal, Rick Grimes, talon d’Achille de "Walking Dead", combinant pas mal de tares : d’un côté le manque de charisme redoutable de l’acteur Andrew Lincoln, de l’autre des variations psychologiques difficilement défendables (l’un des problèmes graves de l’écriture de "Walking Dead", pour nombre de personnages, en fait).

Suivant l’adage de l’oncle Hitch, "Walking Dead" n’aura jamais été meilleur que son « bad guy », et il faut bien reconnaître que les sommets de la série ont toujours coïncidés avec le charisme maximal des grands antagonistes au groupe de survivants dont nous suivons la progression – ou plutôt le sur-place : le premier a été le formidable Governor (David Morrissey, impeccable, en particulier dans une remarquable Saison 3), puis est apparu le grand Negan – son perfecto et sa batte de baseball iconique -, à l’occasion de l’une des scènes les plus mémorables de tous les temps en fin de saison 6. Mais le charisme indiscutable du personnage s’est peu à peu dilué, à force de sur-jeu et de maniérisme de la part d’un Jeffrey Dean Morgan en roue libre avec ses mimiques clownesques… On a pataugé au long des désastreuses saisons 7 et 8, jusqu’au véritable « breakthrough » de la neuvième saison, qui a vu, suite à un changement radical de l’équipe aux commandes, l’apparition de la magnifique Samantha Morton dans le rôle d’Alpha, la leader impitoyable des Chuchoteurs, et le retour concomitant de "Walking Dead" à une certaine qualité.

Car les problèmes récurrents de la série ont toujours été sérieux : au-delà d’une écriture erratique des personnages, le thème de fond – qui est celui du comic book de Robert Kirkman dont est inspirée "Walking Dead" – est quand même limité : en gros, on nous répète que « l’homme est un loup pour l’homme », et qu’une fois la société effondrée, le vrai danger viendra de l’autre), et, au bout de dix ans, cela ne surprendra plus personne. On y ajoute un point de vue assez nauséabond – Tea Party et NRA, extrême-droitiste si l’on veut – sur la nécessité du port d’armes et les bienfaits d’une justice expéditive « façon Wild West » pour préserver l’Amérique de cet « Autre », monstre forcément répugnant. On déplore aussi la propension des scénaristes à accumuler des problèmes psychologiques sans fin et à enfiler en de longs tunnels accablants des discussions oiseuses entre les protagonistes. On relève enfin l’insistance à filmer de façon très laide des paysages grisâtres et uniformes de forêts et de champs indifférenciés, aggravée par l’incapacité à bien mettre en scène des scènes de combat répétitives contre nos chers zombies (impeccablement caractérisés, eux, et c’est là l’un des vrais points forts de la série) : il faut bien admettre qu’il y aura eu longtemps peu de raisons valables de perdre son temps devant Walking Dead.

Et puis, et puis… voilà que l’on nous propose cette dixième saison, où toutes les pendules semblent avoir été remises à l’heure : après une introduction de 3 épisodes encore un peu flous, on nous raconte enfin une histoire intéressante – ces infiltrés de part et d’autre, ces surprises et ces révélations qui témoignent d’un véritable scénario, écrit pour impliquer émotionnellement les téléspectateurs -, on nous fait enfin vibrer à nouveau pour les personnages. "Walking Dead" est redevenu amusant, effrayant et même parfois palpitant : l’enchaînement des excellents épisodes 10, 11 et 12 est ce que l’on a vu de mieux depuis des années, et la bataille finale ("Burning Down the House" ! Merci de la part des fans des Talking Heads !) remarquable de tension en dépit des effets digitaux discutables de la dernière scène.

On nous a promis à partir de fin février, pour patienter avant une onzième saison qui devrait boucler la saga, 6 épisodes décrivant les parcours individuels des personnages-clé de la série. La rumeur bruisse sur le Net à propos de spin-offs possibles qui iraient explorer le monde de Robert Kirkman dans d’autres genres, en particulier sur le mode comique. Bref, on est loin d’en avoir terminé avec "The Walking Dead", et on n’a pas fini de trembler… pour de bonnes mais aussi de mauvaises raisons…

En tout cas, nous, on a bien aimé cette dixième saison, c’est toujours ça de pris !
[Critique écrite en 2021]https://www.benzinemag.net/2021/01/12/ocs-the-walking-dead-saison-10-leternel-retour-des-morts-vivants/

Saison 10 - épisodes additionnels:
A peine avait-on décidé que, malgré plusieurs saisons de passage à vide, "Walking Dead" avait décidément retrouvé de la substance avec un dixième volet efficace, voire par instants enthousiasmant comme aux débuts, que les showrunners nous livrent cette suite étrange de 6 épisodes dont on ne sait pas vraiment trop quoi faire.

Commercialement, ces 6 épisodes filmés en temps de pandémie (réelle, celle-ci !) ont pour but totalement avoué – et pourquoi pas, d’ailleurs ? – de faire patienter les fans, la onzième et dernière saison étant toujours, à notre connaissance, prévue pour 2022. Le principe n’est donc pas de faire avancer l’action principale, mais de revenir sur le trajet de certains personnages, en se concentrant principalement sur les aspects « psychologiques » (là, on a déjà peur !) mis de côté – et c’était très bien comme ça – dans la dixième saison.

On craignait le pire, et on n’est pas loin d’avoir raison tant les épisodes 20 ("Splinter") et 21 ("Diverged") touchent à nouveau le fond et resteront dans les mémoires parmi les pires de la série : le délire schizophrène – avec twist, bien sûr ! – de Princess enfermée dans un wagon est littéralement consternant, tandis que les « passionnantes » aventures de Carol qui prépare une soupe et est dérangée par un rat dans sa cuisine, alors que Daryl cherche à réparer sa moto, ne peuvent provoquer qu’une réaction honnête : le rire douloureux.

L’épisode 17 sur Maggie ("Home Sweet Home") a le mérite d’être au moins fonctionnel, le flashback « ému » de Daryl dans "Find Me" (épisode 18) est passable, mais on appréciera surtout "One More" (épisode 19), qui retrouve, autour de l’éternelle question du dilemme moral face à des survivants au comportement douteux, une vraie pertinence, et offre au personnage de Gabriel, la plupart du temps maltraité par les scénaristes, une profondeur nouvelle.

Mais c’est évidemment le dernier épisode que tout le monde attendait, alléché par la promesse de son titre ("Here’s Negan") et par l’annonce d’une évocation du douloureux passé de Negan… Et là, aucune déception, puisque ces 45 minutes de flashbacks enchâssés les uns dans les autres représentent probablement ce qu’on a vu de mieux dans Walking Dead depuis les tous débuts de la série : une histoire forte – celle du couple formé par Negan et Lucille (non, pas la célébrissime batte de baseball !) – qui dépasse aisément la prévisibilité de son point de départ, un contenu émotionnel profond, de vrais « insights » sur ce qui fait qu’un homme bascule vers l’innommable, et… une interprétation exceptionnelle de Jeffrey Dean Morgan et de Hilary Burton (la femme de Morgan dans la « vraie vie », d’ailleurs, ce qui ne devrait en aucune manière minimiser le talent des deux acteurs en expliquant la crédibilité du couple qu’ils forment devant la caméra…). En fait, "Here’s Negan" est tout ce que la série aurait pu être, aurait pu construire de pertinent à partir des mêmes prémisses post-apocalyptiques.

Le problème est que ce moment inespéré d’intelligence, de lucidité et de talent – car il a fallu les trois pour en arriver là – ne rachète rien de toute la facilité, voire la médiocrité qui a précédé. Espérons quand même qu’il sera l’annonce d’une onzième saison dans le même registre : il est toujours temps de faire de "Walking Dead" une série mémorable. Le chemin est tracé, espérons que Angela Kang et son équipe le suivront.

[Critique écrite en 2021]https://www.benzinemag.net/2021/04/08/ocs-the-walking-dead-saison-10-6-episodes-supplementaires-tant-attendus/

Saison 11 : épisodes 1-8 :
Comme ce fut le cas récemment pour la dernière diffusion d’épisodes de "la Casa de Papel", on va râler contre la stratégie des plateformes (et des studios de production) d’étirer au maximum dans le temps la diffusion de la dernière saison d’une série à succès. Et puis on finira par accepter plus ou moins de bonne grâce de patienter avec les 8 premiers épisodes de la saison 11 de "Walking Dead"… série « historique » dont nous ne connaîtrons donc la fin que courant 2022, sachant que la diffusion du 9ème épisode est planifiée pour février.

Est-ce un problème, en fait ? Après le net redressement opéré à partir de la saison 9 par une série qui avait largement perdu ses marques – et une grande partie de son public – au fil des années, plusieurs de ces huit épisodes confirment le nouveau… « sérieux » de "Walking Dead", du moins au niveau de sa production : adieu (au revoir ?) à l’image pourrie d’autrefois, aux scénarios rachitiques nourris de dialogues à rallonge et minés par les comportements absurdes des protagonistes. On écrit “plusieurs de…” au lieu de “tous les…”, car plusieurs rechutes sont malheureusement visibles…

Cette onzième saison démarre quand même de manière plutôt intéressante, grâce à la découverte de deux nouvelles communautés : d’un côté les « Reapers » au comportement ultra-violent, conduits par Pope, vétéran de la guerre en Afghanistan halluciné et sans pitié se prétendant guidé par Dieu, et de l’autre le Commonwealth (le « Bien Commun »), une énorme alliance de groupements de survivants disposant de technologie et pouvant ainsi prétendre vivre « comme avant », mais dominé en fait par un système ultra-autoritaire de classes. Chaque communauté représente donc une forme de dictature face à laquelle nos héros figurent une sorte de rêve de plus en plus affaibli de démocratie. Le fait qu’ils soient obligés dans ces 8 épisodes de vivre selon les règles de ces modèles sociaux haïssables (le groupe d’Eugene s’est fait capturer à la fin de la saison précédente, tandis que Darryl a infiltré les « Reapers » pour permettre à Maggie de leur voler des provisions) permet à la saison de disserter non sans pertinence sur les dérives insupportables de ces modèles « fascistes »…

… Tout en nous montrant en parallèle l’extrême difficulté que la démocratie – réduite désormais à une Alexandria en bout de course – a à survivre, sans chef (puisque et Rick et Michonne sont partis) au sein d’un univers aussi hostile. On peut donc également considérer que "Walking Dead" maintient ses positions (historiquement) réactionnaires, prônant l’usage des armes, de la violence, de la torture même (comme dans l’épisode 5), et le recours à un leadership « naturel » face à un monde où la menace est autant externe – les walkers toujours près à franchir les murs dressés pour empêcher leur invasion ; mais aussi les menaces climatiques avec le terrible orage qui dévaste Alexandria lors de l’épisode 8 – qu’interne – les actes terroristes menés par d’autres survivants. Et ce sans même parler du fait que, contre toute logique matérielle d’ailleurs, la survie d’une humanité construite sur un système communautaire et écologique est traitée par les scénaristes comme rêvant de la pure et simple aberration !

Si, comme on l’a dit, certains de ces huit épisodes sont d’un meilleur niveau que bon nombre de ceux des anciennes saisons, on ne peut s’empêcher toutefois de constater que "Walking Dead" retombe vite dans ses pires travers : un épisode comme le sixième, sombrant dans l’horreur de plus bas niveau avec sa maison labyrinthique habitée par des cannibales, prouve surtout que les scénaristes de la série restent prêts à faire feu de tout bois, au détriment de toute cohérence. Quant au huitième épisode – le dernier de cette livraison -, très médiocre avec ses scènes de remplissage ennuyeuses, ses comportements illogiques et ses deux cliffhangers de pacotille, il confirme surtout la difficulté que les scénaristes ont toujours à nous faire découvrir et à nous rendre attachants des personnages avant de les “exécuter” : en avons-nous réellement quelque chose à faire de voir les membres des Reapers se faire décimer ?

Alors que l’on se rapproche de la conclusion définitive d’une série qui a beaucoup agité ses fans comme ses détracteurs au fil de la décennie passée, et qui recueille toujours, contre toute logique cinéphilique, des suffrages extrêmement élevés de l’autre côté de l’Atlantique, le moins que l’on puisse dire, c’est que le jury délibère toujours…

[Critique écrite en 2021]https://www.benzinemag.net/2021/10/16/ocs-the-walking-dead-saison-11-episode-1-a-8-le-jury-delibere-toujours/

Saison 11 : épisodes 9-16 :
Les huit premiers épisodes de la onzième et dernière saison de la série vétérane "Walking Dead" nous avaient laissés plutôt circonspects, Angela Kang et son équipe de scénaristes n’ayant visiblement pas totalement tirés les leçons des errements passés. Et force est d’admettre que le même constat peut être fait à propos de cette seconde partie, qui s’enlise sur la longueur de trois épisodes laborieux (du 10ème au 12ème), puis décolle avec un superbe treizième épisode, "Warlords", et maintient un bon niveau d’intérêt jusqu’à la fin, et l’inévitable cliffhanger de circonstances.

Nous avions laissé nos héros dans une situation difficile face aux Reapers, et, même si le conflit se résout finalement un peu trop rapidement, la mise en scène efficace de Jon Amiel et la dureté d’un scénario sans concessions font de "No Other Way" un moment très satisfaisant, qui laisse bien augurer de la suite. Malheureusement, les scénaristes décident, non sans une certaine logique du fait de ce qui suivra, de passer trois épisodes à nous montrer la vie particulièrement inintéressante de nos héros dans le Commonwealth, et de mettre en place les indices d’une profonde corruption morale de cette dictature dissimulée derrière les oripeaux d’un retour à la « vie normale ». Politiquement, ce n’est certes pas idiot, le Commonwealth conjuguant les dérives du leadership contemporain (une « présidente » démagogue qui ressemble beaucoup à nos adeptes bien élevés du « ruissellement », et dissimule un mépris profond pour les « classes populaires ») et les tentations impérialistes et dictatoriales causées par la déliquescence du modèle social traditionnel. Mais du point de vue scénaristique, c’est redondant, pesant, et largement sans intérêt.

"Warlords" marque donc une franche rupture dans la trajectoire descendante de la saison, avec un nouveau « bad guy », psychopathe remarquablement haïssable – un ancien de la C.I.A., ah ah –, et 44 minutes de tension ininterrompue : même si l’on a du mal à comprendre clairement comment la plupart des personnages se retrouvent tous d’un coup dans l’immeuble de Riverbend, il faut avouer que l’épisode conjugue violence, suspense et surprises avec un sens du spectacle dont on pensait qu’il avait déserté la série.

On pourra regretter la volonté des scénaristes de transformer Negan en gentil pour parvenir à une réconciliation quand même improbable, mais puisque ça nous permet de revoir Jeffrey Dean Morgan dans ses œuvres, pourquoi pas ? Et puis la guerre des nerfs, suivie par un véritable affrontement, avec Hornsby ménage suffisamment de moments forts pour qu’on arrête de se plaindre : on a fini par accepter que "Walking Dead" n’atteindrait jamais la grandeur, et on peut se résigner aux petits plaisirs simples qu’elle distille au fil d’épisodes qui sont au moins… regardables.

Le dernier lot d’épisodes sera disponible à partir d’août, et les paris restent ouverts quant à la manière dont les scénaristes réintroduiront dans le jeu l’ami Rick Grimes (que personne n’a vraiment envie de revoir, soyons honnêtes…), et surtout quel pourra être la conclusion d’une série dont on espère toujours qu’elle nous réservera quand même une bonne surprise finale.

[Critique écrite en 2022]https://www.benzinemag.net/2022/04/15/ocs-the-walking-dead-saison-11-episode-9-a-16-les-mensonges-de-la-richesse-commune/

Saison 11 : épisodes 17- 24 :

Finalement, si The Walking Dead est aussi peu intéressant dans ces 8 derniers épisodes, qu’on espérait pourtant venir clore avec un peu de panache une série dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a été très, très moyenne, ou au mieux très irrégulière, en dépit de son long succès populaire et de son impact sur la culture « pop » globale, c’est peut-être tout simplement parce qu’elle manque désormais de protagonistes dignes de ce nom. Sans Rick, sans Michonne, et avec une Carole qui semble avoir oublié tout ce qui se faisait sa singularité, une Maggie qui est devenue de moins en moins humaine au fil des saisons et un Daryl qui ne fait plus rien depuis qu’il a perdu et sa moto et son chien, on s’ennuie au milieu de la dizaine de prétendants au titre de héros qui nous indiffère plus les uns que les autres : Eugene reste l’un des personnages les plus grotesques de la série TV contemporaine, et on ne voit pas très bien ce que des Gabriel, Aaron, Ezechiel, Yumiko ou Rosita peuvent encore apporter à la série. Même Negan, l’homme que nous avons adoré haïr, est devenu aussi tranchant qu’un couteau à beurre maintenant qu’il est un bon père de famille sur la voie de la rédemption.

Il y avait pourtant une vraie bonne idée sur laquelle la série aurait pu investir, celle de l’évolution des morts-vivants, qui apprennent peu à peu à faire de nouvelles choses – grimper, utiliser des outils -, et menacent à nouveau le reste de « l’humanité » dans ses certitudes de supériorité armée. Mais cette « évolution » (qualifiée – opportunisme facile des scénaristes – de « variant », au lieu de constituer un enjeu qui aurait peu nourrir le scénario d’une tension bienvenue – et totalement absente la plupart du temps de The Walking Dead, et ce, depuis des années – est amenée comme un twist dans l’avant-dernier épisode (Family), servant donc plus ou moins à justifier de liquider quelques personnages secondaires sans intérêt d’un casting pléthorique.

L’autre gros problème de cette dernière livraison d’épisodes, c’est que le scénaristes, par manque d’ambition ou par souci de se conformer aux opinions du grand public US, passent à côté de la dénonciation politique d’une société au totalitarisme très contemporain : le Commonwealth, en dépit de toutes ses invraisemblances (est-ce une ville ou plus que ça ? on parle de milliers d’habitants mais on n’en voir que quelque centaines ; on y fait un usage massif d’armes lourdes et de carburants, deux choses qui devraient logiquement ne plus être disponibles après toutes ces années de pandémie…), est un modèle sociétal semblable à celui de l’Occident actuel. On nous décrit un semblant de démocratie (voir le sujet, trop effleuré ici, de l’indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir) qui dissimule un contrôle complet du pouvoir sur les ressources et finalement les individus, que l’on maintient dans l’obéissance servile en manipulant l’instrument de la peur de l’invasion de ceux qui sont dehors et qui veulent rentrer (morts-vivants = migrants). Mais, de ce point de départ, on ne fait surtout rien de significatif, préférant rejeter la responsabilité du désastre sur deux méchants (Lance et Sebastian, tous deux réussis, mais qui disparaissent trop vite, mais surtout Pamela, au manque de charisme et de consistance désastreux pour la crédibilité de l’intrigue, et qui basculera de manière commode dans la folie…). Ce n’est certes pas la première fois que The Walking Dead passe totalement à côté d’un sujet politique intéressant – la démocratie, le leadership politique et l’usage de la violence étaient déjà au cœur de nombres d’épisodes des premières saisons – par pusillanimité ou par incompétence ?

Mais ce qui mettra le plus en rage le téléspectateur exigeant, c’est sans aucun doute le dernier épisode (Rest In Peace), inexplicablement (?) bien reçu aux USA. Débutant bien avec des scènes de violence prenantes, il se perd rapidement en invraisemblances (mais comment donc nos héros échappent-ils à plusieurs reprises à des situations désespérées ?) et en invraisemblances topographiques – soit deux choses que la série avait jusque là plutôt su gérer. Il culmine dans un carnage de morts-vivants ridiculisé par des effets spéciaux pourraves (mais où passe l’argent ?), avant de s’enliser dans d’interminables scènes « d’émotion » stéréotypée et donc à hurler de rire – l’adieu entre Eugene et Rosita montre l’incompétence générale à l’œuvre dans la série – et surtout un (faux) final feelgood ennuyant au possible. Faux final, oui, car on a ensuite droit, de manière hallucinante, aux bandes-annonces de différents spin offs prévus : un spin off pour Rick, un autre pour Michonne, un autre pour Negan, un dernier pour Daryl qui se passera a priori en France (wtf ???).

Après 12 ans de frustration, The Walking Dead s’achève donc dans une sorte pet nauséabond qui nous éloignera définitivement de la tentation de suivre ces fameux spin-offs.

[Critique écrite en 2022]

Retrouvez cette critique et bien d'autres sur Benzine Mag : https://www.benzinemag.net/2022/11/25/ocs-the-walking-dead-saison-11-episodes-17-a-24-le-naufrage-final/

EricDebarnot
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le 25 nov. 2022

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Eric BBYoda

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