Le grand retour, tant attendu, de Jack Harkness ! Des nuits entières que j'ai passées, à me demander ce qu'il devenait (parce que lorsqu'on le voit pour la dernière fois à la fin de la première saison de Doctor Who, c'est un peu un largage de dernière minute injustifié, et puis après on en parle plus avant longtemps), s'il allait bien, et comment diable allait-il occuper son temps, maintenant qu'il ne voyageait plus avec le Docteur et qu'il avait abandonné ses arnaques ?
Et pourtant, moi si bon public, j'ai attendu. Longtemps. J'ai pas regardé Torchwood, ah ça non !, j'ai continué DW dans l'espoir d'un jour voir revenir mon Capitaine (bon, pas uniquement pour ça j'avoue). Et quand il est revenu, ce fut la surprise : il travaillait pour Torchwood, le fameux Torchwood qui détruit les aliens, sans pitié aucune, et que considère le Docteur comme son pire ennemi (mais aussi son meilleur ami, c'est pas clair) ! Plus encore, il ne pouvait plus mourir ! C'est à ce moment, là que le suspense est devenu insupportable, que la destinée de Captain Jack Harkness m'est apparue comme étant la plus importante à connaître au monde, et que j'ai décidé de commencer TORCHWOOD.
J'aimerais dire que la première impression était bonne, mais en fait c'était plutôt mitigé. Car Torchwood c'est... bizarre. Pas spécialement mauvais, pas non plus particulièrement brillant. Des intrigues souvent reproduites, enquêtes basique à la Fringe, mais en un peu plus glauque mais aussi un peu plus drôles car un peu plus anglais (même si Jack est américain). Les aliens sont plutôt fun, dans l'ensemble, mais on est loin de l'univers déjanté de Doctor Who ou tout finit par se résoudre par trois coup de baguette magique. Ici, ils ont peur. Ils aiment leur job, mais ils ont peur. Et contrairement au Docteur, ils ne peuvent pas juste monter dans le Tardis et s'enfuir sur une planète lointaine : leur domaine c'est Cardiff, Grande-Bretagne, Terre.
Cependant, l'histoire se construit peu à peu, plus ou moins subtilement : l'évolution des personnages, sans s'attarder trop sur des mièvreries (enfin, y'a quand même un ou deux épisodes tartignoles) permet de cerner peu à peu leurs caractères complexes, de comprendre leurs motivations et surtout de s'y attacher. Car Torchwood is the one job you can never quit. Pas possible. Alors faut s'adapter comme on peut, et l'équipe en devient plus stable. C'est du secret défense mais pas vraiment parce que ce sont leurs propres bosses (enfin, Jack l'est) et qu'ils n'ont donc pas à craindre un gouvernement qui menace de les tuer. Non, ce sont tous des collègues, entre qui, au fur et à mesure, se tissent des liens, 'amitié-voir-plus ou simple courtoisie ; mais ils sont tous ensemble dans la même galère, et ça les rapproche.
Pour ce qui est du Captain, il est nettement plus grave ici que dans DW. Mais c'est normal aussi. On apprend sur son passé (depuis qu'il a quitté le Docteur mais aussi avant) par petites gouttes, mais ce qu'on finit par savoir c'est qu'il a nettement vieilli. Alors oui, il est toujours aussi dragueur (quoique) et a d'ailleurs toujours autant de succès (à Torchwood, tout le monde est plus ou moins bisexuel, et l'équipe se soude par une tension sexuelle plus ou moins palpable). Mais par contre, il est moins joyeux. Il paraît triste. Il est juste las, d'une certaine manière, et essaie de remplir sa longue existence comme il peut.
Le Capitaine brisé n'est cependant pas à rejeter. Il a fait de Torchwood Cardiff une institution moins radicale que celle de Londres. Son équipe est dynamique, et certains épisodes en deviennent très plaisant. J'irai même jusqu'à dire, comme d'autre que ça va en s'arrangeant avec des hauts et des bas, et surtout, une saison trois qui m'a l'air fort intéressante.
Et puis, c'est Captain Jack Harkess, et savoir ce qu'il fait de ses journées me rassure. Vrai de vrai, depuis Torchwood, je dors mieux.
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Heroes of our Time, Dragonforce http://www.youtube.com/watch?v=lRt54xjIq7w
je sais c'est nul, d'ailleurs j'aime pas mais le titre est bien