That's the way she goes... And I think that's beautiful

Trailer Park Boys est une série merveilleuse et ce pour deux raisons principales :

• C’est hilarant : en douze saisons je ne suis pas arrivé à me lasser des bêtises des personnages principaux, ils sont superbement bien écrits et joués avec passion par des acteurs dont on ne peut que respecter l’implication au sein du rôle de leur vie (mention spéciale à Bubbles et Mr. Lahey). Les scènes et les répliques cultes (parfois improvisées) pullulent au fil des épisodes et l’art du running gag et du détail nul hilarant est maitrisé à la perfection, c’est très fort.




• C’est d’une sincérité touchante : alors c’est clairement pas un truc que j’aurais pensé dire après avoir vu les premiers épisodes mais au bout d’un certain nombre de saisons on se rend compte que malgré tous les côtés risibles des personnages ils ont entre eux une véritable relation d’amitié et de respect. Ils apprennent à se comprendre les uns les autres et à accepter leurs défauts (très, très) nombreux, chose que je trouve assez rare que ce soit dans les séries et les films. On en arrive très vite à avoir envie d’aller à Sunnyvale pour « get drunk and high and eat chicken fingers » avec Ricky, Julian et Bubbles et ça c’est beau.

Selon moi Trailer Park Boys s’inscrit dans la longue lignée de ces œuvres décrivant une Amérique périphérique et à la ramasse et le fait en toute conscience (Bubbles cite Macadam Cowboy, Julian préparant ses business en prison rappelle Gene Hackman dans l’épouvantail, une délicieuse référence à Délivrance est faite dans la série animée) et avec beaucoup d’humour et d’authenticité. C’est donc un plaisir total de suivre les aventures de ces trois serial-entrepreneurs de la galère et de leur communauté du Trailer Park, que ce soit après une longue journée de travail ou pour passer un bon moment entre amis, un épisode de Trailer Park Boys est toujours une bonne idée.