True Blood
6.2
True Blood

Série HBO (2008)

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Après sept saisons, True Blood a finalement tiré sa révérence. Comme à chaque fois, on ressent un petit pincement au cœur au moment de quitter définitivement des personnages que l’on a accompagné pendant plusieurs années, avec lesquels on a parfois pu se sentir proches. Ici, c’est dans la ville imaginaire de Bon Temps que l’on laisse ses habitants : Sookie, Bill, Eric, Lafayette, Jessica, Jason et les autres. Pendant quatre-vingt épisodes, la série créée par Alan Ball (Six Feet Under) nous a fait rire, nous a énervé, surpris, étonné, ému. Extravagante, parfois excessive, souvent courageuse, True Blood a proposé des saisons fantastiques quand d’autres se sont révélées plus anecdotiques, voire ratées. Mais True Blood reste une série unique, qui a toujours semblé à l’écart des films et séries ayant surfé ces dernières années sur la mode des vampires (une mode qu’elle aura d’ailleurs elle-même lancée ?).

On a parfois eu du mal à cerner où se dirigeait la série d’HBO, sans doute parce qu’elle a parfois péché par excès. Mais True Blood a d’abord été une formidable série de freaks, qui semblaient s’être donnés rendez-vous dans cette petite bourgade qu’est Bon Temps. Un patelin perdu au milieu de la Louisiane que l’on pourrait d’ailleurs presque résumer à trois lieux symboliques : la maison de Sookie, celle de Bill et le restaurant de Sam Merlotte. Des freaks donc, où vampires, sorcières, fées, loups-garous et autres shapeshifters se sont battus pour être reconnus et acceptés comme tels. Le pitch de départ de la série ne dit rien d’autres en dévoilant un monde qui tente d’intégrer les vampires avec les humains. True Blood a toujours été non-conformiste. Toutes les races, toutes les espèces se mélangeaient allègrement, dans une orgie souvent sensuelle et jubilatoire, tout en s’amusant des codes de la comédie romantique (le triangle amoureux qui devenait un carré puis un pentagone amoureux…). C’est sans doute pour cela que le dernier plan de True Blood a quelque chose de décevant quand il montre tous les personnages (restants) heureux, avec une tripotée d’enfants autour d’eux. Avec cette scène finale, la série donne l’impression de rentrer dans le rang. Comme si le couple hétéronormé (même s’il reste Lafayette, ouf) devenait la condition sine qua non du bonheur. Bien que les personnages aient toujours revendiqué de vivre une vie « normale », de ne plus être considérés comme des freaks, il faut avouer que...

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Créée

le 28 sept. 2014

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