'It's like there was never anything here but jungle'

SAISON 1

Mais que ça fait plaisir une série pareille! Elle est juste grandiose!

Les acteurs sont excellents, tout autant que leur personnage, sombres, déterminés, classes et humains. Je reste épatée par la performance de Matthew McConaughey que je trouvais jusqu'alors, balourd et pas vraiment doué. Comme quoi le travail de direction et l'écriture des personnages rendent en fin de compte justice au talent des comédiens.

L'intrigue est bien balancée, profonde, cohérente, riche et intéressante, non pas tant par son contenu que par la manière dont elle est amenée. C'est du cinéma quoi, filmé avec inspiration, recherche, avec la lenteur qu'il faut pour bien caler l'ambiance humide et étouffante de la Louisiane.

True detective dégage un cynisme certain, plein de vérité, rare et bienvenu dans une série TV.

Bravo pour ce fabuleux travail d'écriture et de réalisation.

SAISON 2

Bon bon bon je sais, on dit tous pareil (ou presque), et que la première saison et que blabla bla. Et je fais partie de cette majorité écrasante qui a une préférence pour la précédente. Il y a de la logique car contrairement à un film, une saison entière (parfaite de surcroit) nous permet d'être bien plus familiers avec les personnages, et ensuite, pof, on vient nous bousculer tout ça avec des petits nouveaux (même si on savait, on attend la même intensité mais c'est juste pas possible de parvenir à ce même sommet!).

Alors je vais essayer d'être aussi objective que possible et ne pas comparer cette saison avec le chef d’œuvre mettant en scène Harrelson et McConaughey. Soyons honnêtes, cette deuxième saison, est tout de même de très bonne qualité. Bon, certes, c'est vachement plus alambiqué, et perso, les histoires de politiciens véreux me fascinent moins que les psychopathes bigots mais on ne peut pas nier l'intensité de l'affaire.

On retrouve la même ambiance sombre, étoffée, des personnages nihilistes (Colin Farrell) ou encore désabusés (Kelly Reilly). En termes de réalisation, d'ambiance, de musique, de dialogues, c'est juste parfait. Les acteurs ne sont pas en reste (parfaite Rachel McAdams), même si j'ai un doute pour Vince Vaughn, je ne sais pas s'il est terriblement mauvais ou juste génial. Il ne m'a pas semblé à l'aise dans son rôle, mais en même temps, cette ambiguïté était intéressante.

Et les climax! Ah la la! Il y en à la pelle. Il suffit de se concentrer sur la scène finale de l'épisode 4 pour comprendre toute l'étendue du talent de Nic Pizzolatto et Cary Fukunaga. Putain ça envoie le bois grave! C'est jubilatoire!

Non, faut se rendre à l'évidence, ce deuxième volet souffre de sa comparaison avec le premier, et on les attendait au tournant, mais c'est un véritable travail d'orfèvre, bourré de qualités et encore une fois surprenant.