Twin Peaks, c'est avant tout un générique. Un oiseau rouge au regard fougueux, une scierie aux longues cheminées, une scie délicate, puis cette route entre montagne et forêt où l'on observe ce panneau : "Welcome to Twin Peaks". Puis enfin cette magnifique cascade situé près de notre cher Hôtel du Grand Nord. Le tout sublimé par la musique de Angelo Badalamenti, qui donne un générique que l'on regarde sans peine, on prends du plaisir à le regarder, parfois on l'écoute juste comme ça puis on éteint la télévision, parce que, il faut le dire, nous avons là, l'un des meilleurs générique de l'histoire de la télévision.

"Welcome to Twin Peaks", eh ben soit, c'est avec plaisir qu'on se lance dans la visualisation de cette série culte adulée qui côtoie n'importe quelle autre légende du petit écran. Nous sommes conviés à ce qui ressemble étrangement à une affreuse sitcom, qui s'avère être rapidement confirmé. Car oui, ça a tous les traits d'une sitcom, mais d'une délicieuse sitcom, avec ces multiples personnages charismatiques. Sur ce panneau on observe également "Population 51 201". Et sur toutes ces personnes, nous faisons la connaissance d'une grosse poignée de protagonistes plus ou moins géniaux.

Je ne vais pas tous les citer, juste les plus importants.
Tout d'abord l'agent Cooper, membre du FBI adorable, passionné et friand de café noir et de donut's, c'est le personnage clef de la série, et bien plus que ça, c'est l'un des meilleurs "héros" de la télévision.
Ben Horne, riche homme d'affaire, entre autre détenteur de l'Hotel, disposant d'une fille : Audrey. Oh... Audrey... magnifique jeune fille au rire envoûtant et au regard tout autant charmeur, sans doute mon protagoniste préféré par sa malice. Et peut-être aussi par sa beauté, oui peut-être.
Le bureau du shérif dirigé par Truman, professionnel "bouseux" hors pairs, avec entre autre l'adjoint Andy Brennan, adorable simplet qui apporte tant de rigolade et de bonne humeur, avec également la standardiste Lucy Moran débordante de bêtises, qui rivalise avec Andy au niveau de l'hilarité avec son émission douteuse.
Et puis le "couple" Léo-Shelly-Bobby, l'effroyable Léo détestable fort suspect, et nos doux agneaux Shelly et Bobby si naïfs et mignons, et un tout petit peu cons.
Tout est beau, que du beau monde, sauf... eh oui sauf les copains de Laura : Donna et James, froids et aussi intéressants qu'une suite Disney. En particulier le James qui est joué affreusement mal. Il y a également d'autres personnages douteux tels que la fille au bandeau (quelle connerie qu'ils en ont fait), et cette femme à la bûche. (ok c'est drôle au début mais voilà quoi...)
Je tiens également à souligner la prestation de Miguel Ferrer en Agent Albert Rosenfield impitoyable et froid à souhaits, collègue de Cooper, qui nous offre chaque apparition, un moment jouissif.
C'est cadeau : http://4.bp.blogspot.com/-9ue0IIWdVDM/UYfw-_VGA7I/AAAAAAAAA2Q/4Unn37cmJgs/s1600/agentrosenfieldtwinpeaks.png

Ce n'est qu'un léger aperçu des personnages, et pourtant tout est centré sur une personne : Laura Palmer, dont son cadavre est retrouvé au bord de l'eau. Car avant d'être une sitcom, Twin Peaks est un thriller extrêmement bien mené par Mark Frost et David Lynch. Et c'est partit pour ce que la télévision nous offre de plus beau : une enquête haletante et des petits arcs sympa suivant les problèmes des habitants. Et c'est là que c'est fort on navigue entre suspens, rire, tension, joie, romance, fantastique. On y croit, ça y est on l'a, nous l'avons cette série parfaite tant recherché.

FAUX ! Malheureusement entre problèmes de productions à cause de je ne sais quels événements entre guerre du Golf ou autres conneries qui servent d'excuses. Nous avons après une première saison superbe, et une deuxième saison excellemment bien entamée... un côté science-fiction trop présent et insisté qui sert à combler un vide scénaristique suite à un élément tout de même important, vers l'épisode 9, si tu vois ce que je veux dire...
Ça reste correcte mais nous sommes tout de même un bon cran en dessous, avec ce fichu concours Miss Twin Peaks et cette affaire "Windom Earl" complètement chiante, heureusement qu'il y a cette romance avec la jeune vierge sortie du couvent et Cooper pour apporter un peu de légèreté à cette fin de saison.
Puis vient cette chute douteuse incompréhensible, venu bien trop vite mais alors beaucoup, beaucoup trop vite, qui nous forcera à regarder sur internet les différentes explications en tout genre. Ce qui fera, néanmoins, un éternel sujet de conversation entre admirateurs de la série. Mais je reste persuadé que cela n'a rien à voir avec une quelconque légende indienne, mais que c'est bien Norma la coupable, en mettant de la coke dans ses gâteaux qu'elle vend au restaurant.

Malgré ça, cela reste une série géniale dans l'ensemble qui a su apporter à la télévision un programme de génie qui émerveille encore aujourd'hui, plus de vingts après, des gens comme moi. La belle Audrey dit à un moment à Cooper "Quand on est à Twin Peaks, on y reste". En effet, impossible de se détacher des personnages, impossible de quitter l'Hotel du Grand Nord, nous voulons rester ici, dans cette ambiance que nulle autre série ne pourra inspirer.
Comme le titre du soap-opera que regarde la standardiste Lucy, on peut vraiment dire que Twin Peaks est une "INVITATION TO LOVE".
Alex-La-Biche
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le 4 mars 2014

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le 4 mars 2014

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Alex La Biche

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